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Gilbert Bawara annonce la fin du « temps des diktats » et donne une idée des recommandations de la CEDEAO

Togo - Politique
Quelques jours après la visite d’une délégation de la CEDEAO au Togo, le parti au pouvoir par la voix du ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative réagit et donne la position du pouvoir en place sur tout ce qui s’est fait. Dans un entretien accordé à la presse ce dimanche 22 juillet, le ministre Gilbert Bawara revient sur le dialogue inter-Togolais, le prochain sommet conjoint CEDEAO-CEAC du 30 juillet à Lomé et surtout, l’attitude de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition qu’il accuse d’attiser le feu.
Pour le ministre, la coalition des 14 partis ne se préoccupe guère du sort des victimes des « actes de vandalisme et des exactions commis en marge des manifestations », de la situation des commerçantes et commerçants des marchés de Kara et Lomé et des Togolais qui selon lui, subissent les effets des manifestations et du ralentissement de l’économie.

Ces agissements, poursuit-il, procèdent de la « volonté manifeste de nuire » à l’économie à la « réputation du Togo et de créer un climat de frustration et de révolte au sein des populations ». Pour lui, la coalition continue par manifester par défi et viole les engagements pris devant la CEDEAO. « Elle n’a jamais ni déploré ni regretté les graves incidents, violences et exactions ayant émaillé certaines manifestations et qui se sont soldées par de nombreuses victimes et d’énormes dégâts matériels. Elle a toujours refusé de s’associer à un message commun de compassion et de solidarité envers toutes les victimes des événements qui se sont produits depuis le 19 août 2017, et elle a objecté à toute idée de lancer à nos concitoyens un appel à la non-violence et au rejet de l’extrémisme, de la haine et de l’intolérance », accuse le natif de Siou (préfecture de Doufelgou à 450 Km au Nord de Lomé).

Mais ces agissements, fait-il connaître, n’ont nullement découragé et émoussé la volonté du chef de l’Etat et du gouvernement dans leurs efforts pour consolider le climat d’apaisement et de décrispation et maintenir l’esprit de dialogue et d’ouverture.

Ce qui obsède la coalition, révèle-t-il au grand jour, c’est de « remettre en cause l’ordre constitutionnel et les institutions démocratiques, obtenir la mise en place d’un gouvernement de transition qui dirigerait véritablement le pays et se chargerait à sa guise de la réalisation des réformes et décider qui peut ou non être candidat. Le stratagème est un peu simpliste, obliger le gouvernement et sa majorité à se démettre ou à se soumettre en acceptant d’être une victime consentante d’un coup de force insidieux », condamne-t-il et de rejeter ce qu’il appelle le « diktat » que l’opposition veut imposer au gouvernement et sa majorité » sur fond de menace de reprise des manifestations pour rendre le pays ingouvernable. « Il n’est pas question de céder à la loi de la rue, plutôt que celle de la République », a-t-il fait savoir promettant qu’il n’y aura plus jamais d’autres 19 août au Togo.

Tous les enseignements dit-il, ont été tirés de la période tumultueuse que le Togo a connue. « Dès le 1er août prochain, le temps des diktats, des postures de blocage et d’une volonté manifeste de statu quo que dénoncent à juste titre certains dirigeants étrangers sera totalement révolu. S'ouvrira alors un chapitre nouveau et chacun comprendra que la sagesse et le sens de responsabilité de la majorité silencieuse et des pouvoirs publics ne sont nullement des signes de faiblesse et de résignation. Les Togolais aspirent à la quiétude et au bien-être et c’est la responsabilité des pouvoirs publics de les leur assurer», a-t-il martelé.

D’après le ministre, les facilitateurs et les pays membres de la CEDEAO ont pris le temps d’écouter toutes les parties dans la crise togolaise et savent désormais les positions des uns et des autres. Ce qui leur permet de disposer de tous les éléments d'appréciation pour faire leurs recommandations allant dans le sens du règlement de la situation au Togo.

« Les Togolais et les observateurs sont aujourd’hui édifiés quant à l’esprit conciliant et d’ouverture, au sens de la retenue, d’élévation et de la responsabilité qui caractérisent le gouvernent et sa majorité. En témoignent les nombreuses mesures d’apaisement qui ont été engagées, avec la libération de la quasi-totalité des personnes détenues, et qui ont été interpellées non pas pour des motifs politiques, mais en raison des forfaits et des exactions commises à l’occasion des manifestations. Les préparatifs des élections ont été interrompus depuis le 23 février 2018, et les dispositions ont été prises pour garantir et assurer de manière effective la liberté des manifestations et des activités politiques sur toute l’étendue du territoire», se félicite M. Bawara qui rassure les leaders politiques qu’ils n’ont rien à craindre pour leur vie ou leur sécurité.

La mesure d’interdiction de toutes les manifestations de rue au Togo par le gouvernement du 23 juillet au 1er août 2018 a été également expliquée par ce cadre du parti au pouvoir, Union pour la République (UNIR). Il justifie cette décision par la tenue à Lomé d’un sommet d’importance. Celui de la CEDEAO-CEEAC les 30 et 31 juillet 2018 qui selon lui, doit se dérouler dans un climat de totale sécurité et sérénité.

Ce sommet, fait-il savoir est une « immense reconnaissance pour le président Faure » et une aubaine pour les hôteliers, restaurateurs, hôtels et commerçants.

La décision très attendue de la CEDEAO

Pour le ministre Gilbert Bawara, les dirigeants de de la CEDEAO et les facilitateurs sont suffisamment édifiés sur les enjeux en cours au Togo et pensent que le temps est désormais aux actes, décisions et à l’action déterminée pour normaliser totalement et durablement la situation.

« Les repères et le fondement des décisions attendues sont parfaitement connues, ce sont les valeurs, les normes et les principes qui sous-tendent la démocratie et l’Etat, qui s’appuient solidement sur des règles juridiques essentielles et que reprennent largement les instruments communautaires pertinents, notamment le protocole additionnel de la CEDEAO relatif à la démocratie et à la bonne gouvernance », a-t-il déclaré. « Il ne s’agit pas uniquement du Togo, mais également de la paix et de la stabilité de toute la sous-région. Avec sérénité et confiance, les Togolais savent que le prochain sommet de la CEDEAO, le 31 juillet, marquera une étape décisive et ouvrira des perspectives nouvelles pour la consolidation de la paix et de la stabilité et permettre à notre pays de renouer avec une dynamique de croissance plus forte et soutenue », avance-t-il.

A.Y.