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Economie et social dominent la Une des quotidiens marocains

Maroc - Societe
Les quotidiens marocains parus ce jeudi consacrent de larges commentaires à la baisse des IDE à destination du Royaume, au rapport de la Commission parlementaire d’enquête sur l’Office du tourisme et au Fonds d’appui à la cohésion sociale.
+L’Economiste+ constate que le flux net (recettes et dépenses) du Maroc s’est réduit de 33% au premier semestre, à 10 milliards de dirhams. Pour le moment, il est difficile d’imputer cette baisse, comme l’affirme le quotidien, au boycott que subit Centrale Danone, scruté par les milieux d'affaires internationaux.

Le Maroc semble rattrapé par la baisse des IDE sur le plan mondial, et ce depuis 2 ans. La tendance devrait cependant s’inverser, même si l’augmentation des flux mondiaux reste marginale. «Ils resteront inférieurs à la moyenne des dix dernières années», écrit la publication.

Ceci dit, le journal note que le pays a réussi une performance de 24%, au niveau des IDE, en 2017, alors que la région Afrique enregistrait une baisse de 23% suite au recul des rendements. La publication estime qu’une contre-performance en 2018 ne serait que la deuxième depuis neuf ans.

Les sorties de dividendes sont aussi parmi les éléments amenuisant les IDE. Le journal parle d’un montant moyen de 12 milliards de dirhams de dividendes transférés vers l'étranger sur les huit dernières années. Fort heureusement, sur les cinq premiers mois de l’année, seuls 1,3 milliard de dirhams ont été remontés.

La même publication écrit que l’Office des changes durcit les conditions d’exercice de l’activité de change en ligne. Il a ainsi introduit de nouvelles règles plus contraignantes pour lutter contre le blanchiment. Et pour cause! Les réseaux criminels et terroristes ont trouvé une manière de contourner le seuil soumis à justification, fixé à 100.000 dirhams.

Désormais, comme l’écrit le quotidien, «les bureaux de change doivent accréditer un correspondant et ses suppléants auprès de l'Unité de traitement du renseignement financier». Ce dernier devra «effectuer les déclarations de soupçons et assurer la liaison avec la structure anti-blanchiment rattachée au Chef du gouvernement».

Dans le détail, les bureaux de change agréés catégorie A, B ou C ne pourront dépasser la contrevaleur en devises de 500.000 dirhams d’encaisse. Ce seuil s’élève à 600.000 dirhams pour ceux situés dans les zones départ hors douane ou arrivée sous douane des aéroports. «Les excédents doivent être cédés à la banque», note L’Economiste qui assure que cette restriction vise «à casser la florissante activité informelle dont ces TPE tirent une partie de leur revenu».

L’Office introduit également l’augmentation du plafond de l’encaisse en devises de 250.000 à 500.000 dirhams pour libérer le potentiel de développement de l’activité des cambistes.

Au registre du tourisme, +Assabah+ souligne que la commission d’enquête parlementaire sur la gestion de l’Office national marocain du tourisme (ONMT), mise en place par la Chambre des conseillers, vient de rendre public son rapport. Manque de stratégie, dysfonctionnements et gabegie financière: le bilan n'est pas brillant.

Les tares de l’Office national marocain du tourisme (ONMT) ont été dévoilées par la commission d’enquête parlementaire mise en place par la Chambre des conseillers. Selon le quotidien, le rapport, présenté et débattu, lundi, devant les membres de la Chambre haute du Parlement, a mis à nu de véritables scandales sur la période allant de 2010 à 2017.

Une multitude de dysfonctionnements conjugués à une mauvaise gestion financière: tel est le principal constat de ce rapport parlementaire. Ainsi, des études sont effectuées sans être exploitées, occasionnant des dépenses exorbitantes. De même, des campagnes publicitaires sont lancées durant des périodes inappropriées et sans aucune évaluation par la suite. Augmentation des dettes en raison, notamment, des pénalités de retards de paiement qui atteignent dans certains cas 200 jours, désordre en matière de gestion et manque de vision, autant de problèmes relevés par les sources du quotidien.

La même lecture de ce rapport a également été faite par le quotidien +Akhbar Al Yaoum+ dans sa livraison du même jour. En plus de la gabegie financière et des irrégularités en matière de gestion, le quotidien évoque la question des dépenses gonflées et injustifiées. A titre d’exemple, rapporte le journal, le rapport parlementaire mentionne le loyer du logement de fonction du directeur général de l’ONMT qui est de l’ordre de 50.000 dirhams. « Ce qui est équivalent au salaire d’un ministre», commente le quotidien. De même, le loyer des fonctionnaires des délégations de l’Office à l’étranger a occasionné des dépenses d’environ dix millions de dirhams, révèle cette enquête effectuée à la demande des professionnels du secteur.

Pour +Al Akhbar +, au-delà de la mauvaise gouvernance financière, le rapport cite l’instabilité des approches et l’absence de stratégie, ainsi que le manque de coordination entre l’Office national marocain du tourisme et son ministère de tutelle. En agissant de la sorte, les responsables de l’ONMT violent même les lois régissant leur propre établissement.

Le quotidien souligne que les défaillances sont innombrables à tous les niveaux de cet établissement public. Le directeur général responsable de cette mascarade a d'ailleurs été limogé. Un autre, Adil El Fakir, a été nommé en juin dernier et installé dans ses fonctions par le ministre du Tourisme, du transport aérien, de l’artisanat et de l’économie sociale, Mohamed Sajid, en présence de la secrétaire d’Etat chargée du Tourisme, Lamia Boutaled. Le nouveau responsable aura à redresser une situation résultant d’une gestion ayant fait beaucoup de mal au secteur. Le chantier est immense.

Au volet social, +Akhbar Al Yaoum+ rapporte que les épouses défavorisées abandonnées par leurs époux auront désormais une source de revenu pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs enfants. En effet, le décret ministériel régissant les aides octroyées par le Fonds d’appui à la cohésion sociale à cette catégorie sociale vient d’être publié au Bulletin officiel. Le texte entre donc immédiatement en vigueur.

Le quotidien précise que les aides, plafonnées à 1.400 dirhams, seront réparties entre la femme et ses enfants. Ainsi, la femme aura droit à une pension de 350 dirhams et trois enfants au maximum bénéficieront chacun de la même somme. Les sources du quotidien font savoir que les procédures administratives qu’il faudra accomplir seront simplifiées, pour permettre aux bénéficiaires d’éviter les affres des circuits administratifs et d'obtenir l’aide en question dans les plus brefs délais.

Il faut dire qu’en élargissant le champ des personnes défavorisées et vulnérables ciblées par le Fonds d’appui à la cohésion sociale, le Maroc avance sur la voie du renforcement et de la consolidation de sa politique sociale et de l’instauration de la justice sociale, commente-t-il.