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Éducation : Le statut particulier des enseignants, mythe ou réalité ?

Togo - Education
Les jeudi 28 et vendredi 29 juin 2018, les députés à l’Assemblée Nationale ont procédé à la lecture du statut particulier de l’enseignant. Cette session qui a vu la participation des fédérations syndicales de l’Education notamment la Fédération des Syndicats de l’Education National (FESEN), l’Union des Syndicats de l’Education du Togo (USET) et les autres représentations au Cadre Permanant de Concertation ainsi que la CSET s’est déroulée dans une ambiance plus ou moins tendue.
En effet, la session du jeudi qui a vu la participation des commissaires du gouvernement notamment Komi Tchakpélé, Ministre des Enseignements Primaire, Secondaire et de la Formation Professionnelle, et son collègue Gilbert Bawara de la Fonction Publique a été essentiellement marquée par des incompréhensions dont il convient de faire allusion. Les argumentations tenues par les commissaires du gouvernement face à l’interprétation de certains articles qui prêtaient à confusion n’a pas été de nature à sauvegarder et à protéger les intérêts des travailleurs, ce à quoi se sont opposées les fédérations syndicales.

Pour les commissaires du gouvernement, il serait conclu au cadre de concertation que le passage devant la représentation nationale devrait avoir pour objectif une simple relecture et une explication s’il y a lieu. Faux, ont rétorqué les responsables syndicaux qui de leur côté soutenaient qu’il était plutôt conclu que les amendements et modifications pourraient être faits et intégrés au document final par les députés et l’ensemble des parties prenantes.

Les débats houleux qui ont eu lieu n’ont pas permis de boucler toutes les activités qui étaient inscrites à l’ordre du jour. Il a été convenu de les reprendre exceptionnellement le lendemain vendredi. « Le problème de notre statut particulier devrait être réglé depuis longtemps si le gouvernement y avait mis un peu plus de volonté. Il y a quelques années, sur instruction du Ministre des enseignements d’alors les fédérations siégeant au CPC avaient ébauché un document que le gouvernement a jugé bon d’envoyer à la poubelle pour nommer une autre commission qui devrait refaire carrément un autre travail. Ce n’est que tout récemment que nous sommes entrés en possession du document élaboré par la nouvelle commission, et il est inadmissible qu’on nous empêche d’y intégrer des amendements », a déclaré un responsable syndical au sortir de la session de jeudi.

Après donc de multiples tractations, les travaux se sont poursuivis vendredi en l’absence de Gilbert Bawara parti en mission selon les propos de Dama Dramani. Au finish, les articles 21, 25, 75, 81, 82, 83, 84, 86, 88, 89, 90, 100, 101, 102 et 105 ont fait l’objet d’amendements et intégrés au texte final qui doit passer devant le gouvernement pour la prise d’un décret d’application.

Contrairement à ce qui se raconte depuis lors, aucun député n’a procédé au vote dudit document. Il a été plutôt décidé de la formation d’une commission tripartite Gouvernement – Parlement- Syndicats dont la mission sera de veiller à l’effectivité de la prise en compte des amendements et observations faits. Et quand on sait la lenteur atypique qui caractérise les affaires administratives au Togo, il y a lieu de craindre l’application de ce statut ne soit pas pour aujourd’hui.

K.E.