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Canton d'Aflao-Sagbado : La reconnaissance de Togbui Edem Semekonawo mise à rude épreuve par le préfet Awaté

Togo - Societe
Aflao-Sagbado ne se porte pas bien, malgré les efforts déployés par le nouveau chef canton Togbui Edem Kossi Semekonawo IV. C’est d’ailleurs ce dernier qui est mis en difficulté par l’ancien préfet du Golfe, Hodabalo Awaté qui fait des pieds et des mains pour le destituer, selon des sources proches de la chefferie. Et pourtant, les rites traditionnels pour l’intronisation de ce chef s’étaient bien déroulés. Tout le canton attend seulement la reconnaissance officielle par l’autorité politique. C’est justement là où se pose le problème.
En effet, suite au décès de Togbbui Sémékonawo III en septembre 2017, il revenait au dignitaire Fousséni Agblevon, selon les us et coutumes du milieu, avec l’approbation du doyen d’âge de la famille régnante, Gbéblèwu Kodjo Semekonawo de désigner et introniser un nouveau chef. C’est ainsi que de commun accord, Edem Kossi Semekonnawo, le frère du chef défunt (comme c'est le cas dans la coutume de la royauté dans le milieu), a été intronisé selon les rites traditionnels du trône royal.

Le doyen d’âge de la famille royal, l’ensemble de la famille et le Conseil coutumier dirigé par Togbui Migbodji Ahiaba II ont donné leur accord pour cette désignation. Tout le canton jubile d’avoir enfin un nouveau chef à qui les problèmes de la localité peuvent être soumis. Mais c’est compter sans les humeurs du préfet Awaté qui, visiblement, ne veut pas voir ce chef, selon les indiscrétions.

Depuis la désignation de Togbui Edem Kossi Semekonawo, le canton s’est heurté à la reconnaissance officielle de ce dernier. Un groupuscule que soutient le préfet (pour des raisons qu’on ignore) qui a retourné le doyen d’âge de la famille contre le nouveau chef, réclame la chefferie. Il s’agit d’individus se revendiquant de la lignée du feu Semekonawo 1er qui veulent le trône royal. Ils sèment un « climat de désolation et de déstabilisation dans le canton qui, jusqu’alors, reste l’un des cantons les plus paisibles du Togo », selon des sources proches du trône. Pour les fauteurs de trouble, c’est soit Semekonawo Agbota ou soit Semekonawo Dosseh, tous deux fils de Semekonawo 1er , qui doivent être intronisés.

Or selon les dignitaires du trône, ces deux personnes ne sont pas qualifiées pour être chefs. Le nommé Semekonawo Agbota appartient à la lignée des régents, et donc n’est pas autorisé à être chef. Quant à Semekonawo Dosseh, c’est un individu dont la moralité ne permet pas d’occuper ce poste, puisqu’il a déjà fait plusieurs fois la prison, selon les informations. Et tout le canton le rejette d’ailleurs.

Selon la Constitution togolaise en son article 143, « l’Etat togolais reconnaît la chefferie traditionnelle, gardienne des us et coutume. La désignation et l’intronisation du chef traditionnel obéissent aux us et coutumes de la localité ». Mais le préfet Awaté s’oppose à cette reconnaissance officielle et soutient la désignation et l’intronisation des fils de Semekonawo 1er. Le successeur de Hodabalo Awaté, monsieur Komlan Agbotsè, l’actuel préfet du Golfe, lors d’une rencontre à la préfecture le mardi 3 juillet dernier, a nommé Gbéblèwu Kodjo Semekonawo à la tête du Conseil coutumier, en remplacement de Togbui Migbodji Ahiaba II. Ce qui surprend les dignitaires du trône. Une situation que les populations dans le canton n’entendent pas laisser perdurer.

A en croire les dignitaires, Togbui Edem Kodjo Semekonawo risque sa vie s’il laisse le trône après avoir suivi tous les rites traditionnels d’intronisation. « Etant donné que Monsieur Edem Kossi Semekonawo a subi tous les rituels de désignation et d’intronisation, si ce dernier ne venait pas à assumer ses responsabilités vis-à-vis du trône et selon la tradition, il pourrait perde sa vie ou être surmené », a confié un des dignitaires. Il est donc obligé d’assumer ses fonctions, puisque d’ailleurs c’est lui qui en est digne, étant frère direct de feu Togbui Innocent Semekonawo III, décédé en septembre dernier.

Fort des us et coutumes, le trône royal se remet donc à l’arbitrage du chef de l’Etat Faure Gnassingbé, conformément à la loi N°2007-002 du 08 janvier 2007 relative à la chefferie traditionnelle, au statut des chefs traditionnels du Togo et au décret N°2016-028/PR du 11 mars 2016 portant modalités d’application de la loi N°2007-002 du 08 janvier 2007, en lui demandant la reconnaissance officielle.

Mais pourquoi le préfet Hodabalo Awaté et son successeur Komlan Agbotsè manigance pour la destitution de Togbui Edem Kossi Semekonawo ?

Nous y reviendrons.


I.K