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Manifestations publiques de la C14 : Le sulfureux Trimua menace…

Togo - Politique
Même le communiqué des facilitateurs de la crise politique togolaise n’aura pas suffi à ralentir les ardeurs des griots du régime RPT/UNIR qui sont prêts à tout pour faire prospérer le projet de conservation à vie du pouvoir. Après la concession faite par la Coalition des 14 partis de l’opposition en suspendant les manifestations publiques, devenue une loi de la République que brandit le régime pour interdire les marches, c’est désormais l’histoire des armes perdues qui revient sur le tapis. Faure Gnassingbé qui a déclaré au Nigeria le vendredi 29 juin dernier que le calme est revenu au Togo, ne veut visiblement plus vivre « ses cauchemars » que sont les manifestations publiques pacifiques dans les rues de la capitale et des villes de l’intérieur.
« Les deux Facilitateurs invitent par ailleurs le gouvernement à étudier la possibilité d’étendre le droit de manifester à l’ensemble du territoire national dans le respect de l’ordre public et des lois en vigueur afin de garantir la liberté ainsi que la sécurité des biens et personnes », indique, entre autres, le communiqué ayant sanctionné les travaux de la séance du dialogue du 27 juin dernier. Voilà qui ne devrait plus poser de polémique aujourd’hui. Il appartient donc au gouvernement de garantir la sécurité des personnes et des biens au cours des manifestations publiques, que ce soit à Mango, Bafilo, Sokodé, Lomé ou ailleurs sur l’ensemble du territoire national. Soit l’Etat togolais est défaillant, il montre sa faiblesse et son incapacité d’assurer la sécurité aux citoyens.

Dans ce cas, l’on peut comprendre que seul Faure Gnassingbé a le droit de bénéficier de tout le système sécuritaire qu’on s’emploie à acquérir grâce au contribuable togolais. Puisqu’on ne peut pas comprendre que malgré la circulation de ces « fameuses armés » dans la nature, le Prince s’est donné le luxe de se pavaner dans la ville de Sokodé et Bafilo (deux villes interdites aux manifestations de l’opposition), pour l’inauguration d’un projet d’agriculture, où sa cellule de communication àmobilisé à coups d’espèces sonnantes et trébuchantes quelques personnes pour l’accueillir. Si on a pu sécuriser la ville pour que ces armes perdues ne soient pas utilisées contre le prince, pourquoi ne pourrait-on pas le faire pour les autres Togolais ? Soit c’est un prétexte pour interdire tout simplement des manifestations qui dérangent énormément le régime. Et cette deuxième hypothèse est la plus plausible.

Malgré les injonctions des présidents Alpha Condé de la Guinée et Nana Akufo-Addo du Ghana, l’ancien ministre, Conseiller à la Présidence de la République, Christian Trimua se voit obligé de verser dans la menace, avec une interdiction, à peine voilée, d’organiser des manifestations dans cette partie du Togo. « Tant que les armes recherchées ne sont pas trouvées, tous ceux qui participeront à ces manifestations doivent comprendre que le gouvernement ne sera pas responsable de tout ce qui adviendra », menace-t-il.

On se demande ce qu’est ce gouvernement qui recherche depuis plus de dix (10) mois, des armes qu’auraient emportées des individus au cours d’une manifestation publique pacifique. Le comble du ridicule, c’est lorsque les membres de ce régime font des allers et retours dans ces villes sans qu’ils ne soient victimes de ces « armes perdues ». C’est à croire que celles-ci n’attendent que les manifestations publiques pacifiques de l’opposition pour commencer à crépiter et mettre les responsables de la Coalition des 14 partis de l’opposition et les populations dans l’insécurité.

Il est clair que le gouvernement veut outrepasser les recommandations de la Facilitation pour imposer son interdiction de manifester dans ces villes. Une situation que devront apprécier Nana Akufo-Addo et Alpha Condé, selon Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, Coordinatrice de la Coalition des 14. « Si le gouvernement se base sur le fait qu’il n’a toujours pas retrouvé les armes pour continuer à interdire les manifestations dans les villes en état de siège, et bien ils seront allés à l’encontre de la décision des Facilitateurs. Et les Facilitateurs devront en tirer toutes les conséquences », a-t-elle souligné.