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Politique, économie et social en couverture des journaux camerounais

Cameroun - Societe
L’heure semble plus que jamais aux grandes manœuvres pour la présidentielle prévue en octobre prochain, si l’on s’en tient au contenu de certains journaux camerounais parus jeudi, sans pour autant s’éloigner de la crise sécessionniste anglophone qui continue de tenir en haleine, d’un front économique toujours en berne à quoi s’ajoute, depuis un mois la pénurie de kits d’hémodialyse dans les hôpitaux entraînant la mort de plusieurs insuffisants rénaux.
Il y a comme une odeur de candidature venant du palais présidentiel, alerte L’Essentiel au-dessus de deux affiches de campagne circulant depuis peu sur la Toile, présentant le chef de l’État sortant tantôt comme «le temps du pas de la finalisation», ou encore comme «le meilleur risque».

«C’est donc ainsi que les acteurs de ces annonces veulent présenter Paul Biya, au peuple qui l’a toujours choisi aux urnes. Cependant, ni l’auteur, ni l’agence publicitaire n’ont pu être dévoilés», constate l’hebdomadaire, notant toutefois que l’effet escompté par les concepteurs de ce teasing a été atteint auprès des Camerounais, qui de jour comme de nuit, tout haut et à voix basse ont et continuent d’appeler à la candidature du candidat naturel du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir).

Au sujet de cette élection présidentielle, qui devrait intervenir en pleine crise sécessionniste anglophone, Baromètre Communautaire alerte pour sa part sur l’éventualité, de plus en plus claire, d’une intervention des Nations Unies au Cameroun à travers les États-Unis et la Grande Bretagne, qui font pression sur le Conseil de sécurité afin que la situation jugée critique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest soit inscrite d’urgence au débat.

Entre-temps, rappelle l’hebdomadaire à vocation sous-régionale, le pouvoir de Yaoundé, comme pour stopper cet élan de la communauté internationale, a dévoilé son plan d’urgence humanitaire en faveur de ces zones tourmentées et ensanglantées depuis près de 3 ans.

Le Congrès américain vient de se saisir du «dossier anglophone», appuie The Guardian Post : un rapport volumineux revenant aux origines du malaise de cette communauté, et qui plonge ensuite dans les multiples atrocités commises sur les séparatistes par les forces de défense et de sécurité se comportant comme en territoire de colonie.

Le gouvernement, répond en écho le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, réfute totalement la thèse de la répression aveugle et préfère évoquer des «opérations antiterroristes».

La situation est d’autant plus préoccupante, constate Le Jour, que les affrontements ont débordé les régions anglophones pour atteindre l’Ouest, à la lumière de la dernière attaque de la brigade de gendarmerie de Babadjou attribuée aux insurgés.

Sous le titre «Mandat d’arrêt international contre 14 sécessionnistes», L’Essentiel s’est procuré les photos et portraits de ces membres de la diaspora à qui il est reproché leur activisme, des messages de haine qu’ils diffusent sur les réseaux sociaux, ainsi que la collecte de fonds pour l’achat des armes en faveur des combattants sur le terrain.

Après l’arrestation, en début d’année au Nigeria de leur leader, Ayuk Tabe et plusieurs membres de son gouvernement fantoche, ainsi que leur extradition au Cameroun, le régime de Yaoundé caresse également l’espoir d’une collaboration similaire avec les pays d’accueil des séparatistes, «mais avec les pays occidentaux ce ne sera plus la même histoire».

Comme s’ils s’étaient donné le mot, Le Messager et Le Quotidien de l’Économie décortiquent les bonnes feuilles de l’ouvrage collectif intitulé «Lois sur les établissements et entreprises publiques au Cameroun : innovations et reculades», et le moins que l’on puisse en conclure est que la réforme de 2017, loin d’être heureuse, a plutôt été comme le révélateur interpellant aussi bien les managers que les pouvoirs publics.

Et ce n’est pas seulement, ainsi que l’affirme la deuxième publication citée, l‘avenir des directeurs généraux de ces sociétés qui est sombre : Mutations et Le Messager relatent l’enfer que vivent depuis un mois les insuffisants rénaux.

Comme cela semble devenu une habitude, il y a de nouveau rupture de kits d’hémodialyse dans les hôpitaux où les patients sont désormais réduits à une seule séance hebdomadaire au lieu de trois selon les normes internationales, et avec déjà plusieurs morts signalés à travers le pays.