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Social, administration et économie au menu des quotidiens marocains

Maroc - Societe
Les quotidiens marocains parus ce vendredi se focalisent sur nombre de sujets notamment les jugements prononcés contre les accusés des événements d’Al Hoceima, les enjeux du mouvement des agents d'autorité et la communication de centrale Danone concernant le boycott.
+Assabah+ titre «Des politiciens exagèrent le verdict du Rif», une concurrence féroce s’est déchaînée entre ministres, chefs de partis politiques et parlementaires, pour rivaliser en déclarations solidaires avec les activistes du Hirak d’Al Hoceima. Ils ont tous considéré que les peines prononcées par la justice sont « très lourdes ».

L’occasion pour le quotidien de tacler ces «politiciens qui viennent pourtant de voter, au sein des deux chambres du parlement, la loi instaurant l’indépendance du parquet général vis-à-vis des pouvoirs législatif et exécutif». Allant plus loin, il estime, en particulier, que les déclarations de Mohamed Nabil Benabdallah, Secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme, sont malvenues, du moment qu’il fut parmi les ministres qui ont été balayés par le «séisme politique» à cause de leurs manquements dans les projets de développement d’Al Hoceima Manarat Al Moutawassit.

Pour sa part, +Al Massae+ rapporte que le SG du PPS a exprimé son espoir de recourir à tous les moyens légaux en vue de revoir à la baisse les peines prononcées contre les activistes rifains. Son homologue fraîchement élu à la tête du Parti authenticité et modernité, Hakim Benchamas, par ailleurs président de la Chambre des conseillers et, soit dit en passant, originaire de la région du nord, a lui aussi déclaré que ces peines « sont extrêmement lourdes et vont à l’encontre de la dynamique engagée par le Maroc dans le domaine des droits de l’Homme».

Au nom de l’USFP, l’écrivain Mohamed El Achaâri, ancien ministre de la Culture lors de l’alternance sous Abderrahmane El Youssoufi, a estimé que les «peines prononcées violent le cours de l’Histoire, et que le Rif ne peut supporter une autre plaie».

+Al Ahdath Al Maghribia+ ajoute de son côté que Saâd-Eddine El Othmani, chef du gouvernement et secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), a été le premier à réagir sur sa page Facebook après le prononcé du verdict de mardi dernier. «Je ne souhaite la prison pour aucun Marocain, mais la liberté et une vie honorable pour tous», a-t-il écrit sur son Mur, avant de virer vers Twitter et se compléter: «…mais la justice est indépendante du gouvernement, qui n’a pas le droit de s’ingérer dans ses jugements».

Enfin le ministre d’Etat chargé des Droits de l’Homme, Mustapha Ramid (PJD), aurait indirectement mis dans l’embarras les juges de première instance qui ont condamné Zefzafi et ses co-accusés. Sur la foi de propos rapportés par le quotidien, iI a en effet déclaré que la même «Chambre criminelle examinera en appel le verdict. Il y aura cinq juges plus compétents et plus expérimentés que leurs collègues de première instance, et j’espère que le jugement en appel sera beaucoup plus juste, instaurera la confiance en la justice et permettra une nouvelle réconciliation avec les populations de la région (du Rif, Ndlr)».

+Al Ittihad Al Ichtiraki+ revient sur le vaste mouvement opéré par le ministère de l’Intérieur dans les rangs des agents d’autorité. Le journal soulève trois principes à l’occasion de ce mouvement :

Premièrement, il faut mettre en application le principe de la reddition de comptes, en plus de la bonne gouvernance, comme cela est inscrit dans le préambule de la Constitution.

Deuxièmement, le traitement des préoccupations des citoyens doit être envisagé selon une approche basée sur les droits de l’homme, et non sur la base d’une approche sécuritaire, laquelle ne doit être sollicitée qu’en cas de nécessité prévue par la loi.

Troisièmement, dans les différentes questions à traiter, les agents d’autorité doivent prendre en compte la gouvernance sécuritaire et s’ouvrir aux autres parties, en particulier la société civile et les médias, relève la publication.

+L’Economiste+ revient sur la communication adoptée par Centrale Danone pour réduire l’impact du boycott. Le jorunal a affirmé que le management a appliqué les règles classiques de la communication de crise, en insistant beaucoup sur la transparence, et en tentant d’effacer ses retards de réactivité.

Sans certitude sur son orientation, la suite de l’histoire, qui pourrait servir de Case Study tant pour les écoles de communication que de gestion, ne manque pas d’enseignements : elle interpelle d’abord sur une complexification de la demande et, dans la foulée, pourrait conduire de nombreuses entreprises à construire différemment leur offre, relève-t-il.