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Education, sécession et foot en vedette dans les journaux camerounais

Cameroun - Societe
Des polémiques dans le champ éducatif et économique, la crise sécessionniste qui fait de la résistance au moment où l’élan de solidarité nationale se manifeste pour la communauté anglophone impactée, un 2ème tour du Mondial russe sans les sélections africaines constituent l’essentiel du menu des journaux camerounais parus vendredi.
L’embellie aura été de courte durée, avec l’annonce par le gouvernement de l’institution d’un livre unique par matière, et, quelques semaines plus loin, Le Jour se fait déjà l’écho des inquiétudes soulevées par les éditeurs au sujet de la disponibilité dans les délais desdits manuels pour la rentrée scolaire de septembre prochain.


Selon le quotidien à capitaux privés, l’avènement tardif de la réforme y relative, ainsi que la publication récente des listes desdits ouvrages par les pouvoirs publics, fait planer le spectre d’une pénurie.

Mais le secrétaire permanent du Conseil national d’agrément des manuels scolaires et des matériels didactiques (Cnamsmd), Marcellin Vounda Etoa, interrogé par la publication, se veut plutôt optimiste et rassurant.

Une autre «réforme qui trouble les esprits» est signalée par Mutations au niveau des Enseignements secondaires : le paiement, par voie électronique, des frais de scolarité et d’examen, alors que le mystère, insiste le journal, continue de planer autour des modalités de mise en œuvre de cette innovation.

Un mystère qui doit être levé cette fin de semaine, et sur lequel InfoMatin se veut catégorique, c’est la nomination du directeur général de la Société camerounaise des dépôts pétroliers (SCDP) dont le patron, Gaston Eloundou Essomba, a été nommé ministre de l’Eau et de l’Énergie depuis le 2 mars dernier.

Si la recherche d’un successeur à ce manager relevait du simple bon sens, ce qui l’est moins, ce sont les convoitises que charrie ledit poste dans le sérail et la guerre des réseaux qui bat son plein.

Là où les batailles de couloir ne semblent pas avoir régné, c’est à la tête de la Cameroon Railway (Camrail) où, selon la même publication ainsi que Mutations, le Français Pascal Miny a remplacé son compatriote Jean Pierre Morel avec, en tête des priorités, le règlement définitif la gestion de la catastrophe ferroviaire survenue le 21 octobre 2016 à Eseka (Centre) et qui a fait 79 morts et plus de 500 blessés, selon le bilan officiel.

Le Messager, lui, hésite à saluer la longévité aux affaires du Premier ministre, Philemon Yang : déjà 9 ans à l’Immeuble étoile, un record absolu malgré un bilan politique et économique hautement discutable, sans oublier une crise sécessionniste qu’il n’a pu ou su résorber à ce jour.

Et elle fait rage, la crise anglophone, alerte The Post : les forces rebelles d’«Ambazonie» ont pris possession de plusieurs villes majeures, ces derniers jours dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, ont continué à tuer des soldats et à prendre des otages dans un climat de guerre totale.

Ce sont sans doute ces nouveaux développements de la situation qui émeuvent aujourd’hui la France et son président, Emmanuel Macron qui, renchérit The Guardian Post, vient de dépêcher au Cameroun son secrétaire d'État français auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Lemoyne, pour discuter de la crise anglophone avec son homologue camerounais, Paul Biya.

«La France tient à voir clair» dans cette crise, appuie Mutations, soulignant notamment l’émotion soulevée à travers le monde par les révélations d’exactions des forces de sécurité sur des civils et autres atteintes à la dignité humaine, attribuées à l’armée par plusieurs rapports de terrain.

Et, pendant les combats, la solidarité avec les populations meurtries se met en place avec, apprend-on à travers le tri-hebdomadaire Le soir et le bihebdomadaire L’Anecdote, du tour de table organisé la veille par les élites de la région du Centre qui ont mobilisé 152 millions FCFA pour le compte du plan d’urgence humanitaire gouvernemental.

Au total, prolonge Le Quotidien de l’Économie, ce sont 529 millions FCFA qui auront été collectés pour la cause à travers le pays en l’espace d’une semaine.

«Chacun y est allé de son enthousiasme, de ses moyens et de son élan du cœur», se réjouit InfoMatin, rappelant que rappelle que le plan d’assistance humanitaire d’urgence, décidé par le chef de l’État, d’une durée de 18 mois, porte sur un budget estimé à 12,7 milliards FCFA susceptible de connaître des modifications au gré de l’évolution de la situation et des besoins.

«Ainsi donc, s’insurge le bihebdomadaire Aurore Plus, Paul Biya a décidé d’apporter une solution humanitaire à un problème éminemment politique. Il réinstallera les réfugiés dans des zones où la violence ne faiblit point, remettra en place des infrastructures de base sur un terrain ensanglanté. Repeuplera, de gré et surtout de force, des régions dévastées par l’insécurité.»

En près de 3 ans de conflit et quelque 15 milliards de francs d’argent public destinés à contenir la vague sécessionniste, le pouvoir, déplore le journal, n’a pu engager la moindre initiative de cohésion sociale. La situation s’enlise tous les jours avec sa vague ensanglantée, des frustrations qui prennent du volume et des haines recuites qui s’enveniment.

Des regrets, L’Anecdote les exprime également sur le Mondial de football en cours en Russie, qui vient de voir les 5 représentants du continent sortis dès le premier tour de la compétition.

«Des 8è de finale sans l’Afrique», geint La Nouvelle expression après avoir vu le dernier et véritable espoir, le Sénégal, se faire éjecter malgré un potentiel certain.

«Pas de 8è de finale pour le Sénégal», renchérit le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune qui salue néanmoins une sélection sympathique et d’avenir, qui méritait sans doute mieux qu’une sortie de piste en raison du classement du fair-play ayant bénéficié au Japon.

Les «Lions de la Téranga» referment ainsi, souffle Le Messager, une série noire qui devrait susciter la réflexion, au moment où le continent peut se targuer d’avoir des talents dans les meilleurs championnats du monde.