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Crise anglophone, politique et diplomatie s’imposent dans les journaux camerounais

Cameroun - Societe
Devenue le point de mire de l’actualité, la crise sécessionniste anglophone continue de pimenter le menu des journaux camerounais parus mardi, avec un zeste de politique et d’actualité diplomatique sur les bords.
Un camp de sécessionnistes vient d’être démantelé dans la région du Sud-Ouest, selon Le Jour, avec au bilan la libération de 4 otages, dont un commissaire de police et plusieurs armes et munitions récupérées.


C’est lors de cette opération, visant à dégager un axe routier sensible bloqué pendant de longues heures par les sécessionnistes, renchérit The Guardian Post, que l’armée a éliminé un membre de la république autoproclamée d'Ambazonie et blessé plusieurs autres.

Dans le Nord-Ouest voisin, le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, citant le gouverneur Adolphe Lele Lafrique, affirme également que la situation sécuritaire est sous contrôle et les forces de sécurité en alerte permanente pour la protection des personnes et des biens.

D’une manière générale, reconnaissent toutefois les autorités, le contexte n'aide pas les gens qui se réfugient dans des contrées éloignées à participer pleinement à la résolution de la crise : les activités commerciales ont été réduites pratiquement à néant avec les appels aux «villes mortes» des sécessionnistes, le couvre-feu nocturne institué pour donner aux forces de sécurité une plus grande visibilité dans la protection des personnes et des biens, est également à blâmer pour avoir étouffé des activités commerciales.

Près de 3 ans après le début de la crise anglophone, The Guardian Post constate que le gouvernement se dit maintenant prêt pour le dialogue, mais une question cruciale taraude les esprits : avec qui ?

Et le quotidien à capitaux privés en langue anglaise de rappeler que le gouvernement a tout entrepris en vue de démanteler le Consortium de la société civile anglophone, jadis considéré comme son principal interlocuteur, et que les autres leaders d’opinion sont soit inféodés au régime, ou alors totalement inaudibles.

Sur le front politique, c’est la polémique autour du projet présidentiel de prorogation d’un an du mandat des députés et conseillers municipaux qui s’envenime, à en croire Le Messager : alors que le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition) met en garde contre un «coup d’État politique», l’ONG Un monde avenir perçoit comme «un mensonge» quant aux motivations avancées par le chef de l’État, à savoir le «chevauchement des opérations électorales relatives à ces scrutins», qui devraient précéder une élection présidentielle.

Et de soupçonner un aveu d’incapacité, de la part du président Biya, d’organiser en ce moment ces élections de proximité que sont les législatives et les municipales, dans un environnement anglophone où le système en place vacille sérieusement dans le chaudron anglophone, et également très peu sûr d’endiguer la même vague de mécontentements lors de la présidentielle.

Au plan diplomatique, il ne serait pas superflu de signaler l’hommage rendu par Cameroon Tribune à l’ambassadeur du Sénégal à Yaoundé, Vincent Badji, arrivé en fin de séjour et qui est allé faire ses adieux la veille au président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguié Djibril.

Arrivé dans le pays en août 2015, rappelle la publication, le diplomate a notamment organisé la visite officielle du président Macky Sall, en novembre 2016 et, un an auparavant, le 16 novembre 2015, il était également au centre de la réunion du Comité de suivi des recommandations de la 4ème session de la grande Commission mixte Cameroun-Sénégal.