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Politique, économie et social au menu des quotidiens marocains

Maroc - Societe
La visite d’inspection de la MINURSO à Laayoune la situation économique, l'enquête nationale sur l'emploi du Haut-commissariat au plan (HCP), les défis liés à la bonne gouvernance et la ratification des conventions internationales constituent les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.
+Akhbar Al Yaoum+ rapporte que sur instructions du secrétaire général du Conseil de sécurité (CS) des Nations Unies, Antonio Guterres, une équipe d’inspection s'est rendue dans la ville de Laâyoune pour entamer une opération d’audit des dépenses de la MINURSO.

L’équipe, qui effectuera des visites dans d’autres villes du sud du Maroc avant de se rendre dans les camps de Tindouf, est composée de hauts responsables de l’instance onusienne, dont la vice-présidente de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU. L’objectif de cette opération d’audit est de rationaliser les dépenses de la MINURSO sans influencer sa mission de maintien de la paix et de contrôle du cessez-le feu dans la région, fait-il remarquer.

Des sources du quotidien précisent que cette initiative s’inscrit dans le cadre du plan déjà entamé et visant à réduire l’effectif de la MINURSO dans les provinces du sud marocain. En application de ce plan, poursuit la publication, des membres de la MINURSO, qui étaient affectés au Sahara marocain, avaient déjà été mis à la disposition de l’ONU en mai dernier, ce qui implique une réduction des dépenses. De même, l’initiative de l’ONU vise à la suppression des dépenses jugées non indispensables dans l’exercice des fonctions des membres de la MINURSO, ajoute le quotidien.

Cette opération, souligne le journal, intervient juste avant une tournée dans la région de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara marocain, Horst Köhler. Ce dernier se rendra dans la ville de Laâyoune, s’enquerra du déroulement des activités des membres de la MINURSO sur le terrain et rencontrera des responsables marocains avant de se rendre dans les camps de Tindouf, en Algérie.

Au registre économique, +L’Economiste+ relève que la conjoncture économique est globalement morose, comme l’atteste l’évolution des principaux indicateurs économiques à fin mai 2018. .

D’abord, au niveau des échanges avec l’extérieur, la balance commerciale est loin de s’améliorer, en dépit du bon comportement de certains secteurs exportateurs comme l’automobile (+18%), l’aéronautique (+19,9%), les phosphates et dérivés (+9,8%)... Les exportations ont beau connaître une hausse de 8,9% à 116,7 milliards de dirhams, les importations ont progressé de 9,7% à 202 milliards de dirhams.

Ainsi, le déficit commercial s’est creusé de 8,2 milliards de dirhams par rapport à la même période de l’année dernière, pour atteindre 85,2 milliards de dirhams. Ce déficit est expliqué par la hausse des importations des biens d’équipement nécessaires à l’investissement, ce qui est une bonne nouvelle, mais aussi par la hausse des factures des importations des hydrocarbures et des produits finis de consommation, précise le journal.

Le déficit risque de s’aggraver dans le sillage de l’évolution actuelle du cours du baril de pétrole. Toutefois, la hausse de la facture des achats des biens d’équipement, qui dépasse la barre des 50 milliards de dirhams, peut s’expliquer par un regain de confiance des opérateurs qui renouent avec l’investissement.

+Aujourd’hui le Maroc+, qui jette la lumière sur l’enquête nationale sur l’emploi du HCP, rapporte que presque 250.000 enfants âgés entre 7 et 17 ans exercent un travail, dont 162.000 effectuent un travail dangereux.

« Pour les enfants de cet âge, en guise d’activité, il n’y a qu’un et unique endroit naturel et obligatoire : l’école », martèle le quotidien.

Il fait observer également que l’Etat est certes responsable, mais pas seul, car, selon lui, « il y a tous les partis politiques, les élus, les associations, le secteur privé, les médias, les citoyens… c’est véritablement un combat collectif ».

+Al Massae+ aborde la question de la bonne gouvernance. Il souligne qu’il y a une vraie crise de communication entre le gouvernement, d’une part, et le grand public et la classe moyenne, de l’autre.

Les changements profonds que connait le Maroc requièrent de tout le monde, y compris du gouvernement, des partis politiques, des syndicats et de la société civile, de changer leur approche par rapport aux revendications sociales et économiques des couches défavorisées, estime-t-il.

Il appelle, dans ce sens, à établir des espaces de dialogue avec les partis politiques et les syndicats, à prendre des mesures concrètes à même d’améliorer le niveau de vie des populations, ainsi qu’à accélérer la réactivation du Conseil de la concurrence.

Pour sa part, +l’Economiste+ traite la question des conventions internationales, notant que la Maroc est « l’un des pays au monde qui a ratifié le moins de conventions internationales. Pas une seule depuis cinq ans ».

La publication rappelle, à titre d’exemple, que « 42 conventions techniques sur le travail attendent toujours, sans que les ministres en charge ne s’en soient occupés ».