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Revue de presse du mercredi 20 juin 2018

Togo -
La crise politique togolaise et les critiques formulées à l'encontre du fameux communiqué de la Cour Constitutionnelle font la Une des journaux parvenus ce matin à la Rédaction d’iciLome.
Le quotidien privé Liberté, dans sa parution N°2696, affiche : « Sortie de la Cour Constitutionnelle : Un cocktail de parjure, d’incitation à passer en force, de trouble à l’ordre public ».

Selon le journal du confrère Médard Amétépé, « le mardi 12 juin dernier, la Cour Constitutionnelle s’est fendue d’un curieux communiqué au sujet de l’organisation des élections législatives ». « Au-delà des réactions de condamnation légitimes, cette sortie d’Aboudou Assouma et les siens est un mélange de parjure sur fond d’incitation du pouvoir à passer en force dans l’organisation des élections, de trouble inédit à l’ordre public… Et sous d’autres cieux, comme au Niger, ils auraient été poursuivis… », analyse l’auteur de l’article.

« Politique de dégringolade et de dérive électorales : Quand la Cour Constitutionnelle appuie le pouvoir de Faure Gnassingbé », titre l’hebdomadaire Le Triangle des Enjeux dans ses colonnes.

Pour ce journal jugé critique vis-à-vis du régime des Gnassingbé, la dernière sortie de la Cour Constitutionnelle est inappropriée, vu la situation de crise que traverse le pays depuis août 2017.

« Rappeler le délai constitutionnel pour la fin d’une mandature est une chose, mais le faire dans les conditions de l’existence de l’Etat est ce qu’il y a de mieux à offrir à un pays qui traverse une crise lancinante, quasi interminable ? (…) Tout semble démontrer que, pour ces hommes antiques qui s’agrippent au pouvoir et qui rament à contre-courant, les élections constituent une fin en soi. Alors que celles-ci n’ont jamais contribué à résoudre les problèmes de crise politique si ce n’est le remplacement d’une crise par une autre. Pour l’amour de la patrie, les dirigeants doivent alors cesser de prendre des décisions qui aggravent les frustrations et renforcent les disparités sociales », suggère l’auteur de l’article.

Le Courrier de la République, dans sa parution 502 du mercredi 20 juin 2018 revient sur la question d’un 4èm mandat de Faure Gnassingbé à la tête de l’Etat et affiche à sa une : « Une pilule difficile à avaler par le peuple, le 4èm mandat de Faure ».

Selon le journal, « le système RPT-UNIR pensait avoir tout sous son contrôle et que le boulevard serait grandement ouvert et dégagé de tout obstacle pour qu’il y slalome à sa guise. L’illusion était grande parce qu’on a eu le sentiment d’avoir tout assujetti ». « Une erreur de jugement pour un pouvoir pourtant très alerte à flairer le danger de sitôt », note l’auteur de l’article.

Et de poursuivre : « Aujourd’hui, le nœud de divorce entre le peuple et son président se résume à cette volonté du premier togolais de briguer un 4em mandat. (…) Un, deux, trois et vouloir un quatrième mandat en ce 21em siècle paraît comme une agression contre les normes. Un attentat contre la démocratie que de courir derrière un 4em mandat qui apparaît comme une pilule qu’aucun peuple n’accepterait avaler. La marchandise est périmée et dans l’espace CEDEAO, vouloir absolument l’imposer sonne comme une incongruité ».

Pour cet hebdomadaire, la résolution de la crise togolaise dépend seulement de la volonté d’une seule et unique personne. « Faure seul et lui seul peut changer la donne en œuvrant pour dégager les gros nuages qui sont en train d’obscurcir l’horizon du Togo », conclu l’auteur de l’article.


Godfrey