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La politique s’impose aux quotidiens camerounais

Cameroun - Societe
L’approche de l’élection présidentielle fait visiblement monter la fièvre à divers niveaux au Cameroun, comme en témoignent les contenus des quotidiens parus mercredi.
« Voici donc, constate The Guardian Post, le président Biya ballotté entre une opinion nationale et internationale lui recommandant de prendre sa retraite, et des courtisans qui le «supplient» de se représenter : à quelques mois de l’élection à la magistrature suprême, le principal concerné se montre encore indécis pour briguer un nouveau septennat ».

« Cette attitude, avise le quotidien en langue anglaise, a le don de crisper un peu plus une atmosphère déjà lourde avec la crise anglophone dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, la lutte contre la secte islamiste Boko Haram dans l’Extrême-Nord ainsi que les pressions des puissances occidentales ».

Sur ce dernier point, Mutations note toutefois « des voix discordantes entre les États-Unis, pressés de voir le président Biya passer la main après 37 ans de règne, et la France soucieuse avant tout de sauvegarder le rôle stabilisateur du Cameroun dans une sous-région tourmentée ».

Et celui qui semble trouver du répit, entre ces extrêmes, c’est bien le chef de l’État sortant, quasi-certain de rempiler au terme de la présidentielle d’octobre prochain.

« Dès le 9 janvier 2018, révèle Repères, une correspondance de quatre membres du Congrès américain à leur nouvel ambassadeur à Yaoundé, Peter Henry Barlerin, donnait déjà une idée de la perception que le pays de l’oncle Sam a du Cameroun sous Paul Biya : Nous respectons le droit des Camerounais à se choisir leurs leaders. Mais nous faisons remarquer que toutes les élections présidentielles antérieures ont été émaillées de fraudes», écrivaient alors ces élus au chef de mission, soulignant qu’un nouveau leadership est nécessaire pour la gouvernance» au Cameroun.

« Quand l'ambassadeur américain éternue, le Cameroun prend froid, moque The Reporter, soulignant que la sortie du diplomate, suggérant au président camerounais de penser à son héritage et à la façon dont il veut se souvenir dans les livres d'histoire pour être lus par les générations à venir en quittant les affaires, aura constitué une véritable onde de choc pour un régime vautré dans ses certitudes, sûr de sa machine à gagner par tous les moyens ».

« Hors du pays et dans certains milieux internationaux où des plans de contingence sont prêts, tout se passe, analyse Mutations, comme si on s’y attendait, comme si on attendait que le Cameroun commence à manger son pain noir comme dans d’autres pays en sa région ».

« Ainsi piqué au vif, le pouvoir de Yaoundé laisse désormais manœuvrer ses alliés, particulièrement dans les régions septentrionales, selon Le Jour, sont désormais rythmées par les grandes manœuvres de l'Alliance nationale pour la démocratie et le progrès (ANDP) et du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC), priés de se substituer à un Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) de moins en moins audible et crédible sur le terrain ».

«Sur le terrain, confirme le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, les partis politiques ont redoublé d’ardeur pour multiplier les inscriptions de leurs militants sur les listes électorales», une effervescence également observée du côté d’Elections Cameroon (ELECAM), l’organe en charge de la gestion des scrutins et opérations référendaires qui vient de se doter de nouveaux dirigeants.