Vous etes sur la version ARCHIVES. Cliquez ici pour afficher la nouvelle version de iciLome.com
 10:38:31 PM Jeudi, 25 Avril 2024 | 
Actualité  |  Immobilier  |  Annonces classées  |  Forums  |  Annuaire  |  Videos  |  Photos 


Finances et gouvernance en couverture des journaux camerounais

Cameroun - Societe
Les préliminaires en vue de l’élaboration de la Loi de finances 2019 côtoient les questions de gouvernance à forte teneur politique, dans les journaux camerounais parus jeudi.
Rendant compte des travaux de la 4ème réunion d'un comité directeur de la plateforme de dialogue sur la gestion des finances publiques, tenue la veille dans la capitale, Yaoundé, le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune affirme que le processus, engagé depuis 2016, «est sur de bonnes bases», des progrès se faisant particulièrement sentir au niveau de la préparation du budget national.

Le budget 2019, Baromètre Communautaire s’en préoccupe, justement, qui annonce des négociations serrées entre le gouvernement et le patronat, ce dernier affichant clairement son opposition à toute nouvelle augmentation des impôts l’année prochaine.

Mais quelle pourra être la marge de manœuvre du gouvernement camerounais, lorsqu’on sait que le budget 2019 est élaboré selon les prescriptions du Fonds monétaire international (FMI) avec lequel le pays est sous programme économique et financier triennal ? s’interroge L’Essentiel.

L’institution financière, rappelle le bihebdomadaire, a conditionné le déblocage des appuis budgétaires pour le compte de l’année 2018, soit en tout 336 milliards FCFA, au reprofilage du budget en cours intégrant les éléments de sécurité, les dépenses additionnelles ainsi que la compensation du prix du carburant.

En termes d’axes prioritaires du budget 2019, renchérit Défis Actuels, le Cameroun privilégiera la sécurité aux frontières, la poursuite du Plan triennal spécial jeunes doté d'une enveloppe globale de 102 milliards FCFA, mais aussi l’achèvement des chantiers de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football messieurs.

Il existe un autre challenge, relève Cameroon Tribune, contre lequel les citoyens ne cachent plus leur ras-le-bol et qu’il va falloir prendre à bras-le-corps : la corruption, si l’on s’en tient au nombre de dénonciations enregistrées par le numéro vert de la Commission nationale anti-corruption (Conac), opérationnel depuis le 24 avril 2018 et qui reçoit au moins 100 requêtes par jour.

Cet engouement, selon la publication, est bien la preuve que les Camerounais ont conscience des ravages de ce fléau et qu’ils sont, chacun à son niveau, prêts à le combattre.

Un cas pratique de cet environnement glauque s’affiche en grande manchette de L’Anecdote avec le bâtonnier de l’Ordre national des avocats du Cameroun, Jackson Francis Ngnie Kamga, qui est sous le coup d’un mandat d’arrêt émis par le tribunal de grande instance du Lom et Djerem à Bertoua (Est) pour coaction d’escroquerie, faux et usage de faux en écritures privées, commerce et complicité.

L’instruction de ce dossier qui sent le souffre, d’après Aurore Plus, a révélé qu’en sa qualité de conseil des parties, l’avocat a pris une part active dans l’établissement frauduleux d’une double cession des parts d’une société d’exploitation forestière pour en faire un usage dolosif des actions.

Autre personnalité, aujourd’hui sur la sellette et que signalent Le Jour et L’Anecdote : le directeur général de la société de patrimoine Electricity Development Corporation (EDC), Théodore Nsangou. A cause de sa gestion, il vient de faire l’objet d’une interpellation musclée par sa tutelle, le ministre de l’Eau et de l’Énergie, qui le soupçonne de malversations financières et exige des explications dans les meilleurs délais.

Le plus inquiétant, pour La Nouvelle Vision, est que même la fameuse «Opération épervier», censée donner la chasse à la corruption et aux crimes économiques, éveille de sérieux doutes au sein de l’opinion publique.

«L’unanimité n’est pas faite sur le sens et la finalité de cette opération d’assainissement des mœurs publiques : pour certains, il s’agit d’une opération normale de lutte contre les détournements de deniers publics alors que, pour d’autres, il s’agit simplement d’éliminer politiquement tous les prétendants à la succession de Paul Biya à la magistrature suprême.»