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Comment le pouvoir a mis fin au dialogue

Togo - Politique
Le seul et unique document signé par les deux parties prenantes au 27ème dialogue inter-togolais reste le règlement intérieur du 18 février 2018. Et ce document conjointement signé par le Secrétaire Exécutif de l’Union pour la République Atcholi Aklesso et Eric Théophile Dupuy pour la Coalition des 14 partis de l’opposition stipule à la page 2 point 4 « garantir qu’aucun délégué dûment désigné par une partie du processus de dialogue ne fasse l’objet d’attaque verbale ou physique, d’arrestation ou d’autres procédures judiciaires de quelque nature que ce soit pour des actes posés dans le cadre du processus de dialogue.
Veiller à la sécurité du dialogue dans son ensemble et celle des participants prenant part au dialogue ». Or, en plein dialogue, le pouvoir a recours aux forces de sécurité et de défense pour matraquer, violenter et séquestrer les militants, sympathisants et même les leaders de l’opposition. Le caillassage des véhicules du chef de file de l’opposition Jean-Pierre Fabre et du Président du parti Les Démocrates Nicodème Habia, le mercredi 11 avril est la forte illustration tout comme la séquestration des leaders de la coalition le 14 avril au siège de la CDPA à Hanoukopé à Lomé.

Le pouvoir prétextant qu’il est convenu la suspension de manifestations durant le dialogue. Ce qui ne figure nulle part dans le document susmentionné. Ensuite, le pouvoir ne fredonne que le référendum alors que dans le même document au point 13, on parle de l’ « organisation du référendum portant révision de la constitution de 1992 » après le rétablissement de la Constitution de 1992, son implication et la transition.

Des sources bien renseignées, la question du référendum a été inscrite sur demande expresse de Gilbert Bawara.

En clair, la suspension des manifestations lors du dialogue a été un gentlemen agreement. Mais sur la base de ce règlement intérieur qui insiste par ailleurs que « l’objectif général du présent processus de dialogue est de permettre aux acteurs politiques, eux-mêmes, d’arriver à un accord global sur les questions qui alimentent la crise actuelle dans la paix et la concorde nationale dans le respect de l’ordre constitutionnel et des institutions de la république », il est évident que c’est bien le pouvoir qui a mis fin au dialogue de par ses agissements saugrenus contraires aux actes pris avant l’ouverture le 19 février par le facilitateur Nana Akufo-Addo.

Pendant que tous les signaux sont au rouge, le pouvoir continue sa fuite en avant suicidaire. Pauvre de nous Togolais. Honoré ADONTUI