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Me Raphaël Kpande-Adzare : « Nous continuons par maintenir que le problème togolais n’est pas électoral »

Togo - Politique
« Le schéma électoraliste que vous proposez aux Togolais dans les conditions actuelles reste fort intenable, dangereux, voire suicidaire », c’est ce que dit le Front Citoyen Togo Debout, à travers une lettre ouverte adressée ce 14 mai 2018 à Christoph Sanders, Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne au Togo. Me Raphaël Kpande-Adzare, 2è porte-parole du FCTD, donne les raisons ce matin sur Taxi fm.
Selon Me Raphaël Kpande-Adzare, le Togo est un simulacre de République dirigée par une dictature dynastique.

« Effectivement, le Front Citoyen Togo Debout a adressé une lettre ouverte à Monsieur l’Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne au Togo. Dans cette lettre, nous avons été clairs. Parce que le Togo est l’un des pays des peuples africains à avoir payé le lourd tribut pour la démocratie. Au Togo, nous nous disons que nous sommes une République, mais tout le monde sait aujourd’hui que le Togo n’est pas gouvernée par les règles de la République, par les règles de la démocratie. Nous sommes gouvernés par une dictature de père en fils, nous sommes tout simplement une monarchie, une oligarchie où une minorité accapare les richesses de l’Etat », a-t-il indiqué.

A travers une analyse faite de la démocratie au Togo depuis 90, Me Raphaël Kpande-Adzare rappelle que les élections ont toujours été émaillées de fraudes, une spirale de violences.

« Vous savez, la crise togolaise ne peut pas se résoudre tout simplement en une crise électorale sinon le Togo s’en serait déjà sorti. Le Togo a organisé les élections depuis 1990 et nous savons que ces élections n’ont jamais été transparentes. Nous avons vu au Togo des militaires bourrer des urnes, voler et transporter des urnes. Pourtant à la suite de ces élections, on a désigné un vainqueur. Nous avons vu des gens qui ont été assassinés, tués, jetés dans la lagune de Bè. Et pourtant, on a donné vainqueur à un candidat aux élections. Nous avons vu des centaines de morts lors des élections présidentielles de 2005. Mais quelqu’un est sorti vainqueur en la personne du président Faure Gnassingbé », a-t-il fait martelé, soulignant au passage qu’« on ne peut pas aujourd’hui sur fond de tension et de contestation précipiter le peuple togolais vers des élections. La crise togolaise n’est pas électorale pour dire que les Togolais n’ont qu’à laisser Faure Gnassingbé aller défendre son bilan en 2020 ».

Pour le 2è porte-parole du Front Citoyen Togo Debout, aller aux élections dans les conditions actuelles serait d’amener le peuple togolais vers le précipice. Les réformes constitutionnelles et institutionnelles d’abord, les élections après.

« Nous pensons que ce serait suicidaire, dangereux et que c’est un schéma périlleux auquel on conduit le peuple togolais. Nous continuons par maintenir que le problème togolais n’est pas électoral. La démocratie d’abord, il faut que les institutions soient fortes. Parce qu’en réalité, cela participe d’un bon sens. Nous parlons des réformes constitutionnelles et institutionnelles. Quand la diplomatie allemande nous conduit aux élections, nous allons à ces élections avec quelles institutions ? Mais la CENI est impliquée dans le processus de réforme, la cour constitutionnelle également, le cadre électoral également avec un fichier qui n’est pas un fichier pur. Donc nous pensons aujourd’hui que la position de l’Allemagne qui consiste à dire que le peuple togolais n’a qu’à aller aux élections est intenable », a-t-il conclu.

Edem (Stagiaire)