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Grève dans les hôpitaux publics : Le laxisme du gouvernement accouche des bébés mort-nés

Togo - Sante
Portes fermées, services désertés, en ces périodes de grève répétitive, les femmes enceintes ont du mal à suivre convenablement les consultations prénatales dans les hôpitaux et les centres de santé publics. Et les conséquences sont désastreuses. Même la ruée vers les privés ne sauve pas des vies.
C’est en tout cas un témoignage pathétique d’un agent de santé d’une clinique de la place qui crée la chair de poule. Ce week-end, elle vient d’assister à un accouchement de deux bébés mort-nés. « Vous savez que ces derniers moments, avec les grèves, nos mamans n’arrivent plus à se faire consulter régulièrement. Elles n’ont pas aussi les moyens financiers pour recourir aux services des privés », a-t-elle raconté. « Il y a une dame en travail qui était allée dans un centre public pour accoucher mais n’a pas trouvé de sage-femme. Le temps d’arriver chez nous, c’était trop tard pour le bébé. Et c’est comme ça que les cas se répètent », raconte-t-elle.

Il y a quelques semaines, les femmes enceintes ont exprimé leur ras-le-bol à travers les artères au niveau du CHU-SO, invitant les autorités à satisfaire aux revendications des médecins. Mais leurs cris de détresse n’ont pas été entendus par le gouvernement qui joue à l’indifférence. Alors que le calvaire des femmes enceintes et des patients continue, surtout avec cette nouvelle grève qui s’annonce dans le secteur de la Fonction publique mercredi et jeudi.

Mais depuis ce matin, le secteur de la santé reste paralysé. « Nous avons décidé de rester à la maison pour dire au chef de l’Etat que nous avons besoin des infrastructures au CHU SO en particulier et aux autres centres public en général » , c’est ce qu’a décidé le Syndicat national des praticiens hospitaliers du Togo (SYNPHOT), lors d’une Assemblée générale hier matin. « Tous ceux qui feront le service minimum porteront des bandeaux rouges au bras gauche. Tous les infirmiers sont priés de rester à la maison », indique le SYNPHOT.

Dans certains milieux, on redoute que la société civile et la population ne s’approprient des revendications pour le bien-être social, notamment sur le plan santé portées par les médecins.