Vous etes sur la version ARCHIVES. Cliquez ici pour afficher la nouvelle version de iciLome.com
 11:35:10 PM Vendredi, 19 Avril 2024 | 
Actualité  |  Immobilier  |  Annonces classées  |  Forums  |  Annuaire  |  Videos  |  Photos 


Le dilemme des cumulards au Sénat et l’«affaire MIDA» en couverture des journaux camerounais

Cameroun - Societe
La polémique autour des sénateurs cumulards hors-la-loi, mais aussi les suites du scandale autour de la Mission d’intégration et de développement pour l’Afrique (MIDA), association présumée caritative que le gouvernement accuse d’arnaque à grande échelle, meublent les colonnes des journaux camerounais parus jeudi.
A travers le titre : «Sénat : Paul Biya demande que la loi sur les incompatibilités soit respectée», L’essentiel rend compte d’une concertation sur le sujet tenue la veille entre les «honorables» du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) et leur comité central, avant la validation des mandats par la Chambre haute.

Et ils sont nombreux, relate la publication, à être sous le coup du cumul en étant déjà soit président de conseils d’administration de sociétés publiques, ou encore dignitaires traditionnels pris en solde par le Trésor public.

Sur instructions du président national du RDPC, Paul Biya, il leur a été demandé, renchérit InfoMatin, de se conformer à la réglementation en vigueur, notamment au règlement du Sénat qui stipule que l’exercice du mandat de sénateur est incompatible avec les fonctions de membre du gouvernement et assimilé, de membre du Conseil constitutionnel, de membre du Conseil économique et social, de maire, de délégué du gouvernement, auprès d’une Communauté urbaine, de président du Conseil régional, de toute fonction publique non élective.

Voici donc «un Sénat à l’épreuve des incompatibilités», constate Baromètre Communautaire qui prédit déjà une équation plus que coriace pour beaucoup de sénateurs du parti au pouvoir, et pas n’importe lesquels, contraints et forcés de choisir entre plusieurs fonctions de prestige ou fortement lucratives.

Les faiseurs de lois ne sauraient être les premiers à tordre le coup à la loi, convient The Guardian Post qui demande aux honorables du parti au pouvoir de prêcher par l’exemple.

L’exercice auquel doivent se livrer les commissions de vérification des mandats au Sénat, appelées à rendre leur copie ce 26 avril 2018, est loin d’être une sinécure, glisse La Nouvelle Expression qui évoque, au regard des textes, «une liste d’incompatibilités longue comme le bras».

Pour mettre les choses au clair, InfoMatin publie une liste de 22 sénateurs du groupe RDPC, qui sont soit présidents de conseil d’administration, ou alors chefs traditionnels.

S’agissant de l’«affaire MIDA», L’Essentiel consacre un «grand angle» au triste sort de milliers de jeunes et moins jeunes qui, pensant à une manne tombée du ciel, ont souscrit d’énormes sommes d’argent auprès de la Mission d’intégration et de développement pour l’Afrique, avant de découvrir la grosse arnaque dont ils sont désormais les victimes à travers la fameuse pyramide de Ponzi, utilisée par les escrocs et vieille de plus de 100 ans.

Refaisant le film de la scabreuse histoire, La Nouvelle Vision révèle que cette activité frauduleuse a cours depuis 2016 à Yaoundé, la capitale du pays, au nez et à la barbe des autorités qui ont fini par suspendre ses activités qualifiées de «clandestines».

Les Camerounais ont été pris dans le piège du gain facile, constate Essingan, s’étonnant de la facilité avec laquelle les citoyens continuent de succomber à de tels miroirs aux alouettes, alors que par le passé des arnaques du même type ont laissé plusieurs citoyens sur le carreau.

Mais rien n’est perdu, rassure le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, indiquant que le gouvernement a mis sur pied une commission de recensement des victimes de la MIDA, le chef de l’État, Paul Biya, étant monté au créneau et instruit le remboursement des frais de tous ceux qui ont été victimes de l’escroquerie de la MIDA.

«L’assistance d’une banque a été requise afin de procéder au comptage de l’argent saisi. Cette opération rendue fastidieuse par la présence de petites coupures se poursuit actuellement dans la plus grande transparence. Le gouvernement informera l’opinion du montant total de la somme ainsi recouvrée à la fin de l’opération de comptage.»