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L’ONU lance un projet de prévention de l’extrémisme violent en Jordanie, en Libye, au Maroc et en Tunisie

Inter -
L’UNESCO et le Centre des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme (UNCCT) ont lancé mardi un projet sur la prévention de l'extrémisme violent par l'autonomisation des jeunes en Jordanie, en Libye, au Maroc et en Tunisie.
Depuis 2016, un jeune (15-29 ans) sur quatre dans le monde a été touché d'une manière ou d'une autre par la violence ou un conflit armé. Les jeunes, qui représentent près de 1,2 milliard de personnes au sein de la population mondiale, font régulièrement la preuve de leur capacité de résilience malgré les difficultés qu’ils rencontrent. Pourtant, certains se laissent séduire par les idées de groupes prônant l’extrémisme violent.

Lors d’un événement organisé au siège de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, et le Secrétaire général adjoint de l’UNCTT, Vladimir Voronkov, ont débattu des solutions proposées par les Nations Unies pour répondre à l’extrémisme violent avec deux jeunes acteurs du changement de la région arabe, Souli Aslam, de la Tunisie, et Hajer Sharief, de la Libye.

Mme Azoulay a souligné combien il était important de donner la parole et des moyens à la jeunesse. Cette jeunesse est la première cible de la manipulation extrémiste mais elle est aussi le meilleur rempart face à cette manipulation, a-t-elle estimé.

Six autres jeunes de la région arabe qui ont été touchés par l’extrémisme violent ont aussi témoigné pendant cet événement.

Mansouri Hayfa, de la Tunisie, a ainsi expliqué qu’elle savait comment les jeunes pouvaient tomber dans le piège de la radicalisation. A l’âge de 14 ans, elle est elle-même tombée dans les mains d’un groupe de jeunes islamistes. « Ils se baladaient devant notre collège et nous parlaient du vrai Islam et du Jihad contre nos ennemis », a-t-elle raconté. Selon elle, c’est grâce à sa nature curieuse et à ses lectures variées qu’elle a pu sortir de cette emprise mentale.

Le nouveau projet, d’une durée de deux ans, apportera son soutien à des initiatives menées sur le terrain par des jeunes dans les domaines de l’éducation, des sciences, de la culture et des médias pour prévenir l’extrémisme violent.

Des organisations de jeunesse, des acteurs du monde de l'éducation et des professionnels des médias seront mobilisés autour d’un ensemble d’activités telles que des dialogues interculturels à destination des jeunes, des formations sur la couverture médiatique des conflits ou encore des laboratoires destinés à développer la pensée critique.

Audrey Azoulay a ajouté que l’UNESCO travaillait avec les jeunes en utilisant ses mandats dans les domaines de la culture, de l’éducation, de la communication, de la liberté d’expression et des sciences. Tout ceci peut permettre d’engager des dialogues, de donner des outils aux jeunes pour être davantage parties prenantes aux décisions qui les concernent et ainsi transcender la violence, a-t-elle expliqué.

Le projet des Nations Unies, cofinancé par le Canada, est un effort collectif visant à impliquer les jeunes dans la lutte contre l'extrémisme violent, un problème qui affecte de manière disproportionnée les jeunes en Jordanie, en Libye, au Maroc et en Tunisie.