Selon le gouvernement, des riverains des voies que les manifestants de la Coalition des 14 empruntent depuis 7 mois, ont plusieurs fois déposé des plaintes pour les gênes diverses que les marches leurs créent.
« Ces plaintes ont atteint leur paroxysme un peu avant la suspension des manifestations; elles sont susceptibles d'entraîner des troubles graves à l'ordre public au cours des prochains passages des convois de la coalition si une solution n'y est trouvée. Lesdites plaintes ont déjà été portées à l'attention de la coalition oralement et par écrit, à plusieurs reprises », lit-on dans la lettre.
Et pour éviter que ne se produisent des troubles grave à l'ordre public au passage de la coalition au cours des manifestations des 25, 26, 28 avril, le gouvernement recommande à la coalition, conformément aux articles 12, 13 et 14 de la loi N°2011-010 du 16 mai 2011, de nouveaux itinéraires. A Lomé, le gouvernement recommande à la coalition des 14 des itinéraires comme suit:
Circuit 1: Carrefour Eglise Néo Apostolique près de Gakpoto (point de départ), direction Boulevard pavé de BèKpota, Anfamé-Nissan- Pharmacie Miséricorde- Carrefour Petrolum- EPP Anfamé- Carrefour Église des Assemblées de Dieu (point de chute).
Circuit 2: Carrefour marché de Bè (point de départ)- Boulevard Houphouet Boigny côté Est- direction Akodesséwa- Pharmacie crystal- Pharmacie Biova- Paroisse Evangélique d'Akodesséwa- carrefour Diamond Bank- route pavée direction Anfamé- carrefour Petrolum- EPP Anfamé- Carrefour Église des Assemblée de Dieu (point de chute).
« En conséquence, seuls les itinéraires ci-dessus recommandés sont acceptés pour les marches des 25, 26 et 28 avril 2018 à Lomé », souligne la note signée par le ministre Payadowa Boukpessi.
A l'intérieur du pays, les manifestations demeurent interdites dans les villes de Sokodé, Bafilo et Mango « pour des raisons de sécurité ». Les représentants de la Coalition dans les autres villes telles que Tsévié, Kpalimé, Atakpamé, Anié, Tchamba, Bassar, Dankpen, Niamtougou, Tandjoaré et Dapaong, « sont invités à se mettre en rapport avec les préfets pour déterminer les nouveaux itinéraires pour les marches projetées, comme à Lomé, en vue de soulager les populations riveraines des axes empruntés depuis 7 mois par les manifestants de la Coalition, et d’éviter ainsi les risques de troubles graves à l’ordre public. Les manifestations sur les anciens axes ne sont pas acceptés ».
Le gouvernement « déplore » également la volonté manifeste de la coalition « de violer les mesures prises par le facilitateur, en prévoyant de manifester à nouveau pour les questions qui sont en cours de discussions au sein du dialogue inter-togolais ». Il prend acte de cette attitude « regrettable » de la Coalition, et compte en tirer toutes les conséquences qui s’imposent.
En tout cas, reste à savoir si les leaders de la Coalition vont accepter ces nouveaux itinéraires imposés par le gouvernement.
A. Godfrey
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