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Polémique sur l’aéroport de Douala et finance illicite en couverture des journaux camerounais

Cameroun - Societe
La folle rumeur sur la prétendue fermeture de l’aéroport international de Douala par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), avec en plat de résistance la fermeture par les autorités d’une officine illégale promettant la fortune aux jeunes, sont au menu des journaux camerounais parus jeudi.
«Tentative de sabotage : le complot contre Aéroports du Cameroun éventré» ; «La fausse rumeur de la fermeture de l’aéroport» ; «L’aéroport de Douala ne sera pas fermé» ; «Que se passe-t-il à l’aéroport de Douala ?» sont les titres qui barrent la couverture d’InfoMatin, L’Essentiel, Politica et Mutations.

Reprenant à son compte une mise au point de l’Association des compagnies aériennes de l’aéroport international de la métropole économique (AOC Douala), la première publication citée moque «un audit fictif» d’un organisme imaginaire, avec à la clé un rapport de l’OACI qui n’a jamais existé.

Les attaques auxquelles est victime le management de Aéroports du Cameroun (ADC), via la plateforme de la principale porte d’entrée du pays, procèdent en réalité, selon InfoMatin, «d’une manipulation en vol plané, couplée à une instrumentalisation à grande échelle pour de gros intérêts financiers et stratégiques».

Comment peut-on annoncer la fermeture d’une infrastructure de cette importance, sans jamais citer les termes du rapport accablant qu’on attribue à l’OACI ? s’interroge L’essentiel qui bat en brèche «un fantasmerelayée par plusieurs médias locaux.

«Contrairement aux allégations relayées dans l’opinion, le hub de la métropole économique ne fait l’objet d’aucune menace par l’OACI, et l’Association des compagnies aériennes de cet aéroport international dément avec énergie la rumeur», tranche Politica.

Pour tout dire, renchérit Mutations, ce n’est que le 22 avril prochain que les émissaires de l’organisation internationale débutent leur mission de vérification de conformité à Douala.

Pour La Nouvelle Expression, l’opinion est aujourd’hui en face d’une affaire infondée, alors que la mission règlementaire de l’OACI n’a même pas débuté.

D’une métropole à l’autre, c’est la capitale politique, Yaoundé, qui intéresse L’Anecdote à travers la décision du préfet du département du Mfoundi, Jean Claude Tsila, interdisant d’activités la Mission d’intégration et de développement pour l’Afrique (MIDA), une sorte de «secte» promettant des paquets d’argent aux jeunes, de préférence inactifs.

Pour le bihebdomadaire, le mouvement en question, accusé entre autres de port illégal d’attributs militaires, escroquerie par appel au public et corruption de la jeunesse, appartient à l’Ordre souverain des chevaliers de justice et paix, un regroupement ésotérique surfant sur la pauvreté des masses pour recruter des adeptes.

Pour L’essentiel, sous le titre «L’argent ne tombe pas du ciel», cette affaire mettant aujourd’hui dans le désarroi des milliers de jeunes ayant investi imprudemment de fortes sommes d’argent, pue l’arnaque à plein nez.

Quotidien à capitaux publics, Cameroon Tribune dénonce le phénomène des «vendeurs d’illusions» dont les financements viendraient de partenaires extérieurs prétendant vouloir aider les jeunes à lutter contre la délinquance, la pauvreté et le grand banditisme et qui, de plus en plus, s’installent sans autorisation, laissant sur le carreau quelques temps après, de nombreux citoyens.

Pour le seul mois de février, rapporte ce journal, 1 800 jeunes avaient été formés et auraient reçu plus de 2 milliards FCFA, MIDA offrant en plus, par ce qu’on appelle le marketing de réseau, la possibilité à tout un chacun d’inscrire autant de personnes qu’il le désire et de gagner ainsi de l’argent au prorata du nombre de personnes inscrites, ce fut la ruée.

Reste que, à en croire Baromètre Communautaire, ce sont actuellement 5000 jeunes, impactés par la fermeture de MIDA et qui pensaient avoir une insertion professionnelle à portée de main, qui sont en grande colère contre le préfet du Mfoundi, le département qui abrite Yaoundé, et menacent d’engager des mouvements sociaux de masse pour crier leur frustration.