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Après le CST : Des plans ourdis pour décapiter la C14

Togo - Politique
La dictature qui sent sa fin imminente est capable de tout pour assurer sa survie. Le peuple togolais continue de vivre les pires manœuvres du régime RPT/UNIR qui joue sa survie depuis plusieurs décennies. La marche vers la démocratie et l’alternance devient de plus en plus difficile pour le peuple et ceux qui ont décidé de porter ses aspirations. Surtout face à un régime qui manipule les forces de défense et de sécurité à sa solde. Mais toujours est-il que l’aspiration à devenir un peuple libre et souverain des Togolais est plus forte que l’envie de fuir devant les chars et autres armes lourdes que brandissent Faure Gnassingbé et son pouvoir.
Devant la presse mercredi dernier, la Coalition des 14 partis de l’opposition a réaffirmé sa détermination à poursuivre la lutte, peu importe les machinations orchestrées par le régime militaire pour la décourager. « Le peuple togolais n’acceptera jamais de se voir déposséder de son droit constitutionnel de manifester. Quelles que soient les contorsions du pouvoir, le Togo accouchera sa démocratie cette année 2018 », a déclaré Pascal Adoko, Secrétaire Général adjoint de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA), membre de la Coalition.

Ainsi après avoir présenté le bilan macabre de la répression des trois jours de manifestation les 11, 12 et 14 avril derniers par les militaires et les forces de l’ordre, les responsables de la Coalition envisagent d’autres manifestations la semaine prochaine sur toute l’étendue du territoire national. « Nous nous inclinons devant la mémoire du défunt et exprimons notre sympathie aux blessés. Nous leur promettons que leurs sacrifices ne seront pas vains », ont indiqué ces leaders dans une déclaration liminaire, avant de lancer un autre appel au peuple : « La Coalition invite les populations à rester mobilisées et à être à l’écoute des prochains mots d’ordre.

D’ores et déjà, une note d’information a été adressée au ministre de l’Administration territoriale pour les prochaines manifestations prévues pour la semaine prochaine ». Pour les responsables de la Coalition des 14, la répression des manifestations la semaine dernière est un « gangstérisme d’Etat du pouvoir RPT/UNIR ».

Cette détermination des responsables de la Coalition des 14 partis de l’opposition (qui ont derrière eux le peuple togolais), malgré la répression sauvage qui accueille les manifestations, inquiète sérieusement le régime qui met en branle son laboratoire. En 2012, lorsque le Collectif « Sauvons le Togo » (CST) devenait trop encombrant et poussait le régime à bout, il a fallu penser, préparer et exécuter le plan machiavélique de destruction des grands marchés de Lomé et de Kara. Le chapeau des incendies criminels de ces grands marchés a été vite porté aux responsables de ce collectif. Les uns ont été inculpés, les autres envoyés en prisons sans autres formes de procès. Malheureusement, le régime de Faure Gnassingbé ourdit des plans pour rééditer ce triste scénario déploré par l’opinion nationale et internationale.

Selon les indiscrétions, des manœuvres sont en cours pour décapiter la Coalition des 14 partis de l’opposition qui donne de l’insomnie au régime. La trouvaille consiste à trouver des mobiles pour envoyer quelques-uns de ces leaders en prison, afin de déstabiliser les autres. Déjà, le pouvoir pense réussir à éloigner personnellement le président du Parti national panafricain (PNP), TikpiAtchadam, du groupe des 14. Ce dernier vit depuis quelque temps au Ghana voisin. Ses camarades qui continuent la lutte sur le terrain subissent diverses formes de menaces et d’intimidations.

Le 11 avril dernier, ils ont échappé à une « tentative d’assassinat », comme on peut le noter dans leur déclaration lors du point de presse tenu quelques heures après les faits. Au moins trois leaders de la Coalition ont vu leur véhicule endommagé. trois jours plus tard, c’est-à-dire le samedi 14 avril, ils ont été séquestrés au siège de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA). Il a fallu la résistance des manifestants aux militaires et forces de l’ordre qui lançaient des grenades lacrymogènes autour du siège, pour que les responsables puissent être exfiltrés.

Mais toutes ces barbaries ne semblent pas satisfaire le pouvoir. Ce dernier, visiblement, veut passer à la vitesse supérieure dans sa recherche de décapitation de la Coalition. Et comme la justice togolaise est son allié incontournable, le régime s’apprête à s’appuyer sur elle pour arriver à ses fins. Ainsi va la dictature au Togo.