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Samedi au siège de la CDPA: 'C'était une agression ayant pour objectif de casser le moral des leaders'

Togo - Politique
Samedi dernier, les forces de l’ordre et les militaires, lourdement armés, ont tenté de séquestrer les leaders de la Coalition des 14 qui étaient en pleine réunion au siège de la Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA).


Intervenant ce lundi matin sur les ondes de Victoire FM, Nathaniel Olympio du « Parti des Togolais » donne sa version de ce qui s'est passé samedi dernier au siège de la CDPA.

« Samedi, nous avons organisé une réunion au siège de la CDPA. Et c’est au cours de cette réunion que nous avons été informés de la présence de militaires armés dans la ruelle où est situé le siège de la CDPA. Au début, nous avons cru que c’était les dispositions sécuritaires puisque ce samedi même il y avait un sommet des chefs d’États de la sous-région.

Mais notre surprise a été grande lorsque nous avons subitement constaté que ces éléments armés se mettaient en position de tir. Et bien évidement, après cela, les tirs des gaz lacrymogènes ont commencé sans aucune raison apparente. Nous étions dans un bureau pour faire une réunion, nous n’étions pas dans la rue. Bien attendu, nos agents de sécurités, nos chauffeurs et tout ce petit monde qui nous accompagnait étaient présents dans la ruelle. Ce n’était même pas un meeting qui a été organisé. Ce n’était même pas une causerie publique.

Les tirs des gaz nous ont étouffés dans cette petite salle où se tenait notre réunion. Mais grâce à nos équipes de sécurité, nous avons réussi à être exfiltrés. Il faut saluer le sang froid de ce petit monde qui nous accompagne. Parce qu'il n'y a pas eu de provocation. Il n'y a eu aucune agression à l'endroit de force de l'ordre, de sécurité et de la défense », a confié Nathaniel Olympio.

Pour l'homme politique, cette agression visant à déstabiliser voire démoraliser les leaders de la Coalition, n'est que de la violence gratuite. Un gangstérisme érigé en règle par le régime pour museler la contestation populaire.

« C’était une agression qui avait pour objectif de casser le moral des leaders. Et par la même occasion, de terroriser la population. Cela rentre dans la politique que le régime a mis en place depuis le début de la crise. C’est-à-dire terroriser ou traumatiser les populations. C’est ce qui s’est passé à Mango, Bafilo, Sokodé. Donc aujourd’hui, c’est à Lomé qu’on veut appliquer cette même stratégie pour museler les contestations. C’était seulement de la violence gratuite, préméditée et exécutée pour faire mal et cela n’est pas digne d’un État responsable », a regretté l'opposant.

Pour rappel, mercredi dernier, alors qu'ils se rendaient à Totsi (l'un des points de départ des 3 jours de manifestations prévus pour la semaine dernière ), Jean-Pierre Fabre et certains leaders de la Coalition des 14 ont essuyé des tirs de gaz lacrymogène. Le chef de file de l'opposition parle d'une tentative d'assassinat contre sa personne. Ces opposants de la Coalition des 14 comptent porter plainte contre X.

A. Godfrey