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Politique et économie à l’affiche des journaux camerounais

Cameroun - Societe
Le sort du président sortant du Sénat, une instance qui, pour être au complet, attend la nomination de 30 «honorables» après que 70 de ses sièges ont été pourvus, côtoie, dans les journaux camerounais de mardi, le clair-obscur régnant à la compagnie nationale de transport aérien.
Cinquante-huit sénateurs, ayant perdu leur siège lors des élections du 25 mars dernier, sont désormais, selon La Nouvelle Expression, accrochés aux lèvres du chef de l’État pour retrouver leur écharpe, au terme du décret présidentiel attendu, et qui nommera 30 autres personnalités pour compléter les 100 sièges de la Chambre haute.

Les grandes manœuvres battent ainsi leur plein, dans cette course à la reconduction ou à la cooptation, constate The Guardian Post qui cite ici et là des cas de lobbying, de traitrise, de chasse aux sorcières et de racket au sein du pouvoir de Yaoundé.

Pendant ce temps, c’est le sort du président de ladite Chambre, Marcel Niat Njifenji, qui est en jeu selon Le Messager : face aux multiples revendications des Anglophones qui s’estiment marginalisés dans les grands postes de pouvoir, le président Biya pourrait bien être tenté de sacrifier un de ses fidèles.

L’homme, acquiesce Aurore Plus, est même plus proche de la voie de sortie que de la reconduction : «Le bail de Marcel Niat Njifenji, 84 ans, en dehors de son état de santé fortement déclinant, aura aussi été marqué par des scandales de népotisme, de favoritisme, de tribalisme, d’autoritarisme et de gaspillage du bien public. Paul Biya doit avoir tiré la leçon des conséquences de l’acte ayant consisté à imposer un non-élu à la tête d’une institution qui se veut prestigieuse. La non-apparition du nom de M. Niat, dans la liste attendue, serait déjà un signe fort d’une série de bouleversements de l’appareil institutionnel.»

M. Niat n’est ni un prétexte ni un pot de fleurs, corrige InfoMatin : de par la Loi fondamentale, c’est le président du Sénat qui exerce, de plein droit jusqu'à l'élection du nouveau président de la République, l’intérim en cas de vacance de présidence de la République pour cause de décès, de démission ou d'empêchement définitif constaté par le Conseil constitutionnel.

Et, bien que visiblement usé, l’homme tient pourtant, insiste la publication, actuellement la corde et ne saurait être considéré comme un faire-valoir. Dans l’attente de la nomination des 30 sénateurs du quota présidentiel à l’issue des sénatoriales du 25 mars, et en espérant y figurer de nouveau et rempiler au perchoir, c’est lui le véritable dauphin constitutionnel de Paul Biya, autant que ce dernier l’a lui-même été d’Ahmadou Ahidjo.

Entre autres raisons qui militent pour la reconduction de Marcel Niat, L’Épervier cite les «grands succès» remportés par la mandature finissante dont 90 projets de loi examinés et adoptés en 5 ans, en dépit d’une période d’expérimentation pendant laquelle rien n’était joué d’avance.

«Le bureau sortant mérite une fois de plus la confiance du chef de l’État pour un nouveau mandat, car Marcel Niat Njifenji est assurément le meilleur risque.»

S’il y a du clair obscur au Parlement, le ciel semble par contre plus dégagé pour la Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co) qui, selon Le Quotidien de l’Économie, et citant son directeur général Ernest Dikoum, a traversé avec succès la zone de turbulences financières et peut aujourd’hui fonctionner avec ses propres ressources.

C’est «une publicité mensongère» qui est faite sur les états financiers de la compagnie aérienne nationale, répond en écho L’Indépendant : non seulement la direction générale et son conseil d’administration sont à couteaux tirés, quant aux orientations managériales, mais en plus des cas de «mafia» sont signalés en interne au même moment que la flotte est menacée d’avaries.

Camair-Co, affirme le journal, malgré une «embellie trompeuse», est bien partie dans son envol pour la faillite programmée qui la mènera au crash en bout de piste.