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Revue de presse du 6 avril 2018

Togo -
A quand la reprise du dialogue ? A cette question, beaucoup de journaux répondent en pointant du doigt la responsabilité du parti au pouvoir.
« Dialogue et manœuvres politiciennes : L’autre manège du pouvoir pur retarder les discussions », titre Liberté.

Le quotidien privé souligne que « le régime en place est un habitué des coups fourrés, de la diversion et autres manœuvres louches, pour détourner l’attention de ses adversaires de l’essentiel. Loin des yeux et des regards indiscrets cette stratégie est de mise, dans le cadre du dialogue engagé pour une sortie de crise. Multiplier les fronts pour occuper la Coalition de l’opposition et retarder les discussions sur l’essentiel, ainsi se décline-t-elle. La dernière illustration n’est autre que l’enlèvement du premier responsable du Réseau des jeunes africains pour la démocratie et le développement (REJADD) et sa suite de harcèlement contre les responsables des organes de presse ayant relayé son rapport ».

Et de conclure que « l’effet induit est que les discussions de fond sur les questions fondamentales seront repoussées. Et c’est visiblement le dessein secret du pouvoir en place ».

Le Canard Indépendant titre : « Des manifestations publiques à l’horizon et poursuite du processus électoral : L’espoir d’un consensus s’amenuise ».

Selon l’hebdomadaire, « en dépit de la volonté du facilitateur ghanéen, Nana Akufo Addo, de faire évoluer les choses, le dialogue national piétine toujours. Il évolue plutôt de suspension en suspension sur de consultations bilatérales intermittentes du fait des positions diamétralement tranchées des protagonistes peu enclins à des concessions de taille ».

Dans ces conditions, se demande l’auteur de l’article, « si nous ne nous acheminerions vers un échec programmé du dialogue en cours » ?

La situation politique reste tendue. Sur le front social aussi rien ne va. « Y a-t-il un pilote à bord » du navire Togo ? « Visiblement non » répond L’Alternative. En effet, explique-t-il, « Le pays est en mode pilote automatique. Le gouvernement du Premier ministre Selom Klassou est totalement inexistant. Il peine à faire face à des préoccupations élémentaires des Togolais. Santé, éducation, corruption, il est difficile de mettre un résultat positif à l’actif de ce gouvernement ».

« Quant à Faure Gnassingbé lui-même, sa préoccupation semble uniquement le fauteuil présidentiel. Pour ce faire, il concentre toute son énergie sur la conservation du pouvoir avec pour objectif à court terme, franchir l’obstacle de 2020 », ajoute ce bihebdomadaire.

A.H.