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Prof Atchi Walla : « c’est quand même inquiétant de voir que des femmes enceintes se retrouvent dans les rues »

Togo - Sante
Le Syndicat national des praticiens hospitaliers du Togo (SYNPHOT) maintient la pression. En Assemblée Générale lundi à Lomé, il a lancé une nouvelle grève de 4 jours à compter de ce mardi 27 mars 2018.
La situation dans le secteur de la santé risque de connaître de graves conséquences dans les prochains jours. Les agents de santé, très remontés contre le dilatoire et le silence sépulcral du gouvernement par rapport à leur plateforme revendicative, maintiennent la pression.

Hier en Assemblée Générale, les premiers responsables du SYNPHOT ont fait à la base, la restitution de leur rencontre, la semaine dernière, avec leur ministre de tutelle, Prof Mijiyawa Moustafa. Selon eux, le recrutement du personnel de la santé et l’équipement des hôpitaux n’ont pas besoin d’être discutés dans un quelconque groupe de travail tel que le gouvernement le préconise.

« L’assemblée générale avait pour objectif de restituer aux camarades, ce qui a été l’objet de la discussion le mercredi 21 mars 2018 au ministère de la Santé et de la Protection sociale. En fait le mercredi, le ministre nous avait invités à une réunion au cours de laquelle nous devions discuter en principe de notre plateforme. Pour reprendre les termes de la lettre que le ministre nous a envoyée. Mais malheureusement, nous avons plutôt assisté à une réunion d’information. C’est une réunion au cours de laquelle le ministre a précisé le film des rencontres qu’il a eues avec nous jusque-là. Et en plus, ce que le gouvernement est en train de faire relatif au plan quinquennal du développement sanitaire qui englobe deux bras. Le premier est la contractualisation et le second est la rénovation de formations sanitaires.

Le ministre a précisé qu’il avait créé une commission dans laquelle tout devrait être discuté. Mais nous avons rappelé au ministre que nous lui avons écrit le 21 novembre 2017 pour lui signifier que nous, au niveau du SNPHOT, nous émettions des réserves quant à notre participation à un quelconque groupe de travail. Parce que pour nous, c’est une manière du gouvernement de nous déjouer. Et de ne pas affronter nos réelles difficultés. Nous pensons qu’une commission peut être mise en place, une commission qui discute des textes, une commission qui discute de nouvelles dispositions. Mais prendre la décision de recruter du personnel, de reverser le personnel non fonctionnaire, de rééquiper à minima les hôpitaux, n’a pas besoin d’aller dans un quelconque groupe de travail », a souligné Prof Atchi Walla, Secrétaire national du SYNPHOT.

Revenant sur le mouvement spontané des femmes enceintes lundi dernier, sur la rue qui mène à l'entrée principale du CHU Sylvanus Olympio, le SYNPHOT se dit inquiet. « C’est quand même inquiétant de voir que des femmes enceintes qui ont leur place plutôt dans les maternités et dans les salles de consultation prénatale se retrouvent dans les rues. Cela doit interpeller davantage nos autorités. C’est d’ailleurs l’une des éléments qui nous a poussés à maintenir le service minimum pour les quatre derniers jours », a expliqué Prof Atchi Walla.

Pour faire entendre raison au gouvernement, le syndicat des praticiens hospitaliers du Togo a lancé, à compter de ce mardi 27 mars 2018, un nouveau mot d’ordre de grève de 4 jours. Le personnel soignant compte maintenir le service minimum « pour prendre à témoin la population et communauté internationale sur sa bonne fois à discuter ».

« Mais, si jusqu’au vendredi nous n’avons pas de signaux en provenance du gouvernement, nous ne pouvons pas vous dire ce qui va se passer après », a précisé le Secrétaire national du SYNPHOT.


A. Godfrey