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Drame scolaire et visite de Biya en Chine font les choux gras de la presse camerounaise

Cameroun - Societe
La mort de quatre enfants, la veille dans une école publique de la capitale, Yaoundé, mais aussi le début de la visite d’État du président Biya en Chine, tiennent le haut de l’affiche dans les journaux camerounais parus jeudi.
«Quatre élèves morts au théâtre», «Drame à l’école publique d’Ekoudou», «École publique d’Ekoudou : une bousculade fait des morts», «Ecole publique d’Ekoudou : quatre morts dans une bousculade», «Quatre morts à l’école», «Quatre morts et neuf blessés dans une bousculade», «Au moins quatre morts à Ekoudou», titrent respectivement Le Quotidien de l’Economie, Mutations, Cameroon Tribune (CT), The Guardian Post, InfoMatin et Emergence.


C’est pendant une représentation théâtrale, dans une salle non adaptée pour un tel spectacle, que ces innocents, explique Le Messager, ont été piétinés par des camarades alors qu’aucune disposition n’avait été prise pour leur évacuation en cas d’urgence.

C’est une transe collective, explique Émergence, qui aura été à l’origine de l’affolement général qui s’est emparé des tout-petits et de la bousculade qui s’en est suivie.

InfoMatin, qui évoque en outre une cinquantaine d’autres cas admis en soins intensifs, reprend à son compte ce récit, ajoutant que la salle, étroite, non ventilée et donc surchauffée, n’était pas le lieu idoine pour ce type de manifestation.

C’est l’innocence qui vient d’être sacrifiée, s’indigne The Guardian Post, s’en prenant aux organisateurs de tels spectacles dans les écoles du pays et qui, mus iniquement par l’appât du gain qu’ils partagent avec les responsables d’écoles, ne se soucient que très peu des normes de sécurité.

Tous âgés de moins de 10 ans, les enfants, relate CT, voulaient rentrer dans leurs salles de classe quand certains d’entre eux ont eu des malaises.

«Entre-temps, les membres de cette troupe théâtrale ont fondu dans la nature. Une enquête a été ouverte et une autopsie prescrite afin de déterminer les véritables causes des décès de ces élèves.»

Le quotidien à capitaux publics, s’intéressant cette fois au premier jour de sa visite d’État, en République populaire de Chine, du président de la République assortie d’un entretien dans l’après-midi avec son homologue, évoque «une visite inédite à plusieurs titres» : : première rencontre entre Paul Biya et Xi Jinping, depuis l’accession de ce dernier à la magistrature suprême chinoise en 2013 ; première visite d’un chef d’État étranger à la suite des assemblées paritaires, qui ont vu le peuple chinois à travers ses parlementaires, renouveler sa confiance au président Xi.

Mais de quoi Paul Biya et Xi Jinping vont-ils parler, s’interroge Défis Actuels : des bonnes affaires, bien sûr, de la balance commerciale, chroniquement déficitaire pour le Cameroun, c’est possible, mais surtout pas des droits de l’homme, un sujet tabou et qui a souvent le don d’éloigner les bonnes intentions sonnantes et trébuchantes.

«La composition de la suite officielle de Paul Biya indique bien qu’au-delà des aspects purement diplomatiques, l’économie va une fois de plus occuper une bonne place», analyse CT.

En plus de la rencontre au sommet entre Paul Biya et Xi Jinping, renchérit L’Essentiel, le séjour chinois devrait donner lieu à la revue d’une riche coopération ainsi qu’à la signature de plusieurs contrats de partenariat.

Ce passage en revue, confirme InfoMatin, sera également l’occasion de donner une nouvelle impulsion à une relation de confiance mutuellement bénéfique.

La coopération, vielle de 47 ans entre les deux pays porte de bons fruits, répond en écho l’hebdomadaire à capitaux publics Cameroon Business : la Chine est le premier partenaire économique du pays depuis 2014 ; le Cameroun est le 2ème grand bénéficiaire africain des financements chinois avec 1850 milliards FCFA engrangés entre 2000 et 2014.

C’est bien beau de mettre en avant les retombées économiques et financières, mais cette relation mérite, selon Réalités, d’être repensée en profondeur, les intérêts du Cameroun étant manifestement lésés.

Sur un encours de la dette publique et à garantie publique évalué par la Caisse autonome d’amortissement (CAA) à 5.464 milliards FCFA au 30 juin 2017, environ 1.335,5 milliards FCFA viennent de la Chine, un volume de dette qui fait dire à certains, selon Essingan, que le Cameroun serait trop endetté vis-à-vis de la Chine.