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Gouvernance et politique en couverture des journaux camerounais

Cameroun - Societe
La descente aux enfers de dignitaires du pouvoir tombés en disgrâce depuis le 2 mars, mais aussi la veillée d’armes des élections sénatoriales occupent une place de choix dans les journaux camerounais parus mercredi.
Sa photo trône en couverture de Le Jour, sous le titre : «Après sa sortie du gouvernement : Atangana Kouna interdit de quitter le pays». L’ex-ministre de l’Eau et de l’Énergie, selon le journal mais aussi son confrère The Guardian Post, a été, en même temps que l’ex-secrétaire d’État auprès du ministre des Travaux publics chargé des Routes, Louis Max Ohandja Ayina, sommé de ne pas quitter le pays en même temps que des instructions ont été données dans ce sens aux postes-frontière.


C’est que, répond en écho Le Messager, M. Atangana Kouna est «dans les eaux troubles» : avec son camarade d’infortune, il devrait, bientôt, être rattrapé par son passé d’administrateur provisoire de la Société nationale des eaux du Cameroun (SNEC, mai 2002-mai 2008), d’administrateur provisoire puis de directeur général de la Cameroon Water Utilities Corporation (mars 2006-mars 2012) et de membre du gouvernement (9 décembre 2011-2 mars 2018).

Depuis le 2 mars dernier, rappelle Le Jour, c’était déjà le directeur général de la Cameroon Mobile Telecommunications (Camtel), David Nkoto Emane et plusieurs de ses collaborateurs qui étaient déjà, selon une instruction du délégué général à la Sûreté nationale (police), interdits de sortie du Cameroun.

Mais le début des futurs ennuis judiciaires de ces personnalités n’aurait pas atteint la sphère publique, à travers les réseaux sociaux, sans la complicité de certains pontes du régime, constate Mutations sous le titre : «A qui profitent les fuites ?»

Au sujet des élections sénatoriales du 25 mars, Repères se penche sur des listes du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) menacées de disqualification, du fait de pratiques déloyales auxquelles auraient recouru certains de ses candidats.

En attendant les décisions du Conseil constitutionnel, le spectre de 2013 plane déjà sur les listes indexées, prévient le journal qui rappelle que 4 listes de la formation du président Paul Biya avaient déjà été invalidées lors des premières sénatoriales d’il y a 4 ans.

Le RDPC est-il finalement maudit dans la région de l’Adamaoua ? se demande en effet le bihebdomadaire L’œil du Sahel, se souvenant lui aussi de la mésaventure vécue par la même formation au profit de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP) qui, bien qu’allié au gouvernement, n’en mène pas moins une course féroce aux suffrages sur le terrain.

A l’Ouest également, rappelle Ouest-Echos, ça se joue dans un mouchoir de poche entre le RDPC, le Front social démocratique (SDF) et l’Union démocratique du Cameroun (UDC), deux formations de l’opposition ne cachant pas leur détermination à faire mordre la poussière à la première formation citée.

Dans le Sud-Ouest, non loin de là, c’est une atmosphère de panique dans les rangs du parti au pouvoir que décrit The Guardian Post, une majorité de conseillers municipaux, qui constituent le corps électoral pour ce type de scrutin et qui sont rentrés dans la dissidence, vivant le harcèlement permanent de leur hiérarchie pour participer aux meetings et présenter ainsi un visage d’unité.

Ces pressions, explique le quotidien en langue anglaise, sont perçues au sein de l’opinion comme une tentative désespérée de contraindre les conseillers mécontents de la ville de Buea, furieusement contre une liste RDPC qu'ils considèrent comme composée principalement de candidats impopulaires, a rentrer dans le rang.