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Politique et justice en couverture des journaux camerounais

Cameroun - Societe
Les premières heures du gouvernement réaménagé en fin de semaine dernière et les derniers dossiers sur le front de la gouvernance font les choux gras des journaux camerounais parus mardi.
La journée de lundi, consacrée aux passations de commandement, a été marquée, relatent Mutations et Le Jour, par des scènes contrastées ici et là, avec de nouveaux promus portés en triomphe par des proches et des partants au bord des larmes, quelques-uns quittant les lieux sous les huées de leurs anciens collaborateurs.

L’heure du devoir a sonné, signale le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune : lors de ces installations au pas de charge, le Premier ministre a prescrit aux uns et aux autres, loyalisme et dévouement, mais surtout travail d’équipe, rappelant par ailleurs le devoir de collaboration, et surtout de détermination, afin de mériter la confiance du chef de l’État.


Et pendant que les nouveaux entrants, ceux qui changent de poste ou restent au gouvernement exultent, quelques personnalités limogées ont du souci à se faire avec la justice de leur pays, prévient Le Point Hebdo : il s’agit des ex-ministres de l’Eau et de l’Energie et des Transports, Basile Atangana Kouna et Edgard Alain Mebe Ngo’o, respectivement.

Selon la publication, les deux hommes ont été dénoncés, par le leader des sécessionnistes anglophones, Sisiku Ayuk Tabe, comme étant les vrais propriétaires de La Camerounaise des Eaux (CDE), présentée comme la filiale de l’Office national de l'eau potable (ONEP) du Maroc et dont le contrat décennal de concession n’a pas été renouvelé par l’Etat camerounais pour insuffisance de résultats.

Messieurs Atangana Kouna et Mebe Ngo’o, affirme le journal, seront dans les prochains jours convoqués au Tribunal criminel spécial (TCS) en charge de juger les criminels économiques.

Ils sont en réalité «trois pour l’enfer», corrige Mutations qui ajoute à la liste Louis Max Ayina Ohandja, secrétaire d'Etat chargé des Routes au ministère des Travaux publics jusqu’à vendredi dernier et qui est rattrapé par des faits remontant au temps où il était directeur de l’Institut universitaire de technologie (IUT) de l’université de Douala, la métropole économique.

Sous le coup d’une déchéance du Conseil de discipline budgétaire et financier en 2014, il lui est lui reproché la distraction d’une somme de 91,89 millions FCFA.

Au fond, constate The Guardian Post, Paul Biya joue les «Maradona», du nom du célèbre footballeur et grand dribbleur argentin, avec le scénario de sa propre succession : tous ceux censés le remplacer à la tête de l’Etat ont été soit limogés, rétrogradés ou livrés à la justice.

A la Cameroon Telecommunications (Camtel), c’est «le début de la fin pour Nkoto Emane», le directeur général qui, à en croire Infomatin est attendu dans les jours prochains au Tribunal criminel spécial (TCS) avec, à l’origine des poursuites judiciaires, des enquêtes du Contrôle supérieur de l’Etat, de la Commission anticorruption et de la Chambre des comptes visant la période 2010-2015, et qui a mis au grand jour de graves malversations financières.

Dans ce qu’il qualifie d’«Opération moineau», The Guardian Post précise que le patron de l’opérateur public et sept de ses collaborateurs sont désormais interdits de sortie du pays jusqu’à nouvel ordre.

Selon Le Messager, c’est la présidence de la République qui a demandé à la police de s’assurer que les concernés sont disponibles pour des suites judiciaires, consécutifs à un rapport du Contrôle supérieur mettant en jeu une somme de 18 milliards FCFA, probablement distraits.

La même police, signale la même publication, est aussi aux trousses cette fois d’un célèbre pasteur d’une Eglise réveillée, Dieunedort Kamdem alias «le Général de Dieu», accusé pour sa part de coaction d’escroquerie aggravée au préjudice d’un collectif d’épargnants.

Ce curieux pasteur, note Le Quotidien de l’Economie, a bâti un empire religieux à coup de miracles et de guérisons, et a plongé dans le business à travers une société dénommée Gesem Forex Trading, dont le siège social apparent se trouve en Côte d’Ivoire et qui promettait au public un taux de rémunération de 25% sur chaque placement.

Alertée sur ce qui est alors apparu comme une arnaque, la Commission des marchés financiers (CMF) a invité les épargnants «à la plus grande vigilance» vis-à-vis de cette société ayant lancé une campagne de collecte de placements de fonds sur le marché de changes camerounais, et qui «n’offre pas, à ce jour, toutes les garanties de transparence et de fiabilité nécessaires à la conduite de telles opérations».