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Economie, gouvernance et politique au menu des quotidiens camerounais

Cameroun - Societe
Sans être totalement sortis du réaménagement gouvernemental intervenu en fin de semaine, les quotidiens camerounais parus mercredi font néanmoins des incursions dans l’économie, la gouvernance et la politique.
«Le nouveau gouvernement semble né sous le signe des urgences», constate Le Messager qui ajoute que la nouvelle équipe gouvernementale veut : «Assurer la sécurité sur toute l’étendue du territoire national, éradiquer ou réduire à sa plus simple expression la menace islamiste de Boko Haram, œuvrer pour convaincre les sécessionnistes anglophones de l’unicité du Cameroun, veiller à ce que les élections générales se tiennent dans la sécurité sur toute l’étendue du pays».


«On va jusqu’à oublier, répond en écho Le Quotidien de l’Economie, que le climat des affaires est des plus désastreux avec, pour s’en convaincre, les échecs répétés du Cameroon Business Forum (CBF), la plateforme de dialogue des secteurs public et privé».


Alors que sa 9ème édition est annoncée pour le 12 mars prochain dans la métropole économique, Douala, une étude citée par le journal démontre en effet que l’essentiel des recommandations et autres réformes, annoncées depuis 2009, n’ont pas eu d’impact sur l’attractivité du pays.


«Le remaniement ministériel est passé, mais à quand donc le Conseil ministériel ?», s’interroge Mutations, au vu des défis et urgences relatifs à la crise anglophone, au programme économique et financier avec le Fonds monétaire international (FMI) et aux préparatifs de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football, «qui imposent la tenue rapide de ce conclave» dont le dernier en date, se souvient la publication, a eu lieu le 15 octobre 2015.


«L’inertie et la procrastination, qui caractérisent essentiellement notre administration, ne devraient plus être qu’un triste souvenir, car le dévouement», estime Le Messager.


Sous le titre : «La nouvelle répartition du gâteau national», avec en dessous une caricature du chef de l’Etat passant ses troupes en revue et distribuant des bouts inégaux de pâtisserie, L’œil du Sahel a établi la nouvelle cartographie de l’exécutif qui fait, une fois de plus, la part belle à la région du Centre qui abrite la capitale, Yaoundé.


«Pendant ce temps, affirme Le Soir, plusieurs ministres, cadres, secrétaires d’Etat et autres cadres, dont les passeports ont été retirés, viennent d’être interdits de sortie du territoire national».


«Et il faudra désormais compter avec la capacité de manipulation des réseaux sociaux», met en garde InfoMatin : «L’intox, via Internet, a atteint un point tel qu’à chaque minute des personnes, prétendant détenir la vérité, annoncent sans la moindre preuve l’arrestation de dignitaires du régime tombés en disgrâce».


«Depuis vendredi dernier, renchérit Mutations, les internautes tournent en dérision le dernier réaménagement ministériel, un sujet qu’il fallait manifestement aux amoureux d’Internet pour alimenter la Toile, le sujet faisant l’objet de toutes sortes de railleries sur les réseaux sociaux».

S’il y a une autre personnalité qui défraie aujourd’hui la chronique dans le pays, aussi dans les colonnes de journaux que sur lesdits réseaux, c’est bien le président du Comité de normalisation de la fédération nationale de football (FECAFOOT), Dieudonné Happi que Repères prend à partie pour «néfaste repli identitaire» : «Entre hésitations, partialité et frilosité face aux décisions importantes, le non moins avocat au barreau du Cameroun est accusé de verser dans le tribalisme».


Que ce soit dans les arbitrages et autres nominations, l’homme, résume la publication, semble très préoccupé par tout ce qui concerne sa région d'origine, perdant ainsi de vue qu'il n'est pas président de la Ligue de l'Ouest mais bien président d’une instance nationale, même si c'est juste le temps d'organiser des élections et de débarrasser le plancher.

Avec pour titre : «Enfin le Conseil constitutionnel», la même publication signale que le Parlement, réuni en congrès a reçu la veille le serment des 11 «Sages» désignés le 7 février dernier par le président de la République.

Et de s’étonner de la trop longue attente de la mise en place de cette institution, dont la création remonte à la promulgation de la Constitution du 18 janvier 1996, qui crée cette institution fondamentale dans une République.


Détaillant leurs missions, le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune précise que les membres du Conseil gèrent les conflits impliquant les institutions de l'Etat, les règlements internes de l'Assemblée nationale et du Sénat, les règles de constitutionnalité des lois, les traités et les accords internationaux visant à protéger l'Etat contre les ingérences internationales parfois en violation de la souveraineté sans oublier que, en ce qui concerne les élections dans le pays, le Conseil délibère sur les différends et proclame les résultats des scrutins présidentiels et législatifs.