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La présidentielle 2018 et les arrestations à la radio-télévision publique au menu des quotidiens camerounais

Cameroun - Societe
La désignation, en fin de semaine dernière à Bamenda (Nord-Ouest), de Joshua Osih comme candidat du Front social démocratique (SDF) à la prochaine élection présidentielle, mais aussi la dernière vague d’arrestations à l’Office de radio-télévision publique occupent une large place dans les journaux camerounais parus lundi.
A 49 ans, le cheval du premier parti de l’opposition parlementaire est-il en mesure de détrôner le chef de l’État sortant, Paul Biya, 85 printemps accomplis et 36 ans au pouvoir ? s’interroge The Post.

Et la publication de se souvenir que le leader charismatique de la formation, John Fru Ndi en personne, avait déjà mordu la poussière face au même président en exercice en 1992, 2004 et 2011.

Face à Paul Biya, mes chances sont immenses, répond l’intéressé au Quotidien de l’Économie : Joshua Osih, qui se targue d’être un homme «propre» dont les affaires ne souffrent d’aucune controverse, se veut également un ennemi de la corruption et des détournements de deniers publics, entre autres tares qui font la spécificité du régime actuel.

A travers ce jeune premier, analyse The Guardian Post, c’est une sérieuse alerte que le SDF envoie au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir), Joshua Osih constituant aujourd’hui la meilleure alternative face à un pouvoir ankylosé, rongé par les affaires et qui n’a plus rien à proposer aux Camerounais.

Pour New Watch, il convient de rester prudent, la candidature du champion du «parti de la balance» étant susceptible d’être invalidée par le Conseil constitutionnel en raison des soupçons de double nationalité qui pèsent sur lui.

«J’ai un passeport camerounais», répond, dans InfoMatin, l’homme à la peau métissée né d’une mère suisse qui déclare par ailleurs ne pas être surpris par la résurgence de la polémique sur ses origines : «Je n’ai pas choisi mes parents. Je suis Camerounais et fier de l’être. J’ai toujours vécu ici au Cameroun. Jamais je n’ai demandé la nationalité suisse. Le débat devrait se porter sur mes idées et non sur ma nationalité.»

Pour Repères, cet homme ne peut être que le candidat de la désunion, les prises de position du désormais postulant à l’élection présidentielle tendant davantage à diviser qu’à rassembler les Camerounais.

«Au-delà du soutien aux partisans de la cause sécessionniste, Joshua Osih était par ailleurs l’une des têtes pensantes de l’Opération blocus initiée par le SDF à l’effet de paralyser les travaux au cours de la dernière session ordinaire de l’assemblée nationale.»

Défis Actuels, qui ausculte également «les forces et faiblesses» de cette candidature, rappelle que le non moins député à l’Assemblée nationale a, un temps, cautionné les excès des séparatistes anglophones, et devra désormais convaincre sur son projet de retour au fédéralisme et, surtout, affronter la rivalité d’un autre candidat anglophone, l’avocat Akere Muna.

Osih, Akere ou autres, renchérit Germinal sous le titre «Quand les opposants refusent le pouvoir», se sont tous inscrits dans la même logique suicidaire : leurs stratégies, leur démarche solitaire mais aussi leurs ego surdimensionnés, annoncent une défaite inéluctable.

Après avoir imposé son poulain et renoncé lui-même à se lancer dans la course tout en gardant les rênes du parti, le président du SDF, John Fru Ndi, devrait, selon Le Messager, s’atteler lui aussi à convaincre la frange des déçus des primaires de manière mettre en place une véritable machine de guerre électorale.

A la vérité, affirme La Nouvelle, l’évitement de la compétition présidentielle par le leader du parti ne constitue qu’une fine stratégie pour un refuge moins tracassier, les élections sénatoriales du 25 mars prochain dont il est candidat.

Le même hebdomadaire, sur un autre plan, signale l’arrestation, en fin de semaine dernière, de 8 collaborateurs de l’ancien directeur général de la radio-télévision publique (CRTV), Amadou Vamoulké accusé, selon L’œil du Sahel, d’avoir détourné 25 milliards FCFA.

Tout ce beau monde, selon L’Essentiel, devra effectivement répondre des faits de coaction de détournement de deniers publics.

Au départ de la nouvelle «affaire CRTV», explique InfoMatin, se trouve un rapport d’audit commandé par l’actuel directeur général de l’Office, Charles Ndongo, auprès du cabinet comptable Bbi Advisory and Audit, les investigations menées par cette officine ayant, selon des indiscrétions, relevé des irrégularités dans l’acquisition, sur la période 2005-2016, des droits de retransmission de certaines compétitions de football.