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Pas de 4e mandat pour Faure Gnassingbé

Togo - Politique
La Coalition des 14 fait actuellement un compte rendu des deux journées (le 19 et le 23 février derniers) de discussions avec le régime, sous l’égide du facilitateur ghanéen, Nana Akufo-Addo. Cet exercice se déroule en présence de la presse au siège de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA).
A en croire la Coalition des 14, le gouvernement n’a pris aucune mesure d’apaisement jusqu’au 19 février dernier. Il a fallu l’intervention du président ghanéen pour que le régime se résolve à libérer 41 personnes détenues, dont 6 emprisonnées dans le cadre des incendies des grands marchés de Lomé et de Kara.

Toutefois, la délégation de la Coalition a fait une concession en permettant aux discussions, nonobstant les mesures d’apaisement qui ne sont pas satisfaites, d’aborder la question cruciale qu’est le retour à la Constitution de 1992. Et c’est justement sur cette question que le blocage était intervenu le vendredi 23 février dernier.

Pour le parti au pouvoir, l’implication du retour à la Constitution de 1992 ne doit pas empêcher Faure Gnassingbé de se représenter en 2020, et donc de rempiler pour un quatrième mandat.

« Il y a bel et bien plusieurs mécanismes pour le retour à la Constitution de 1992. La Coalition ne saurait donner un accord pour un 4e mandat à Faure Gnassingbé », a indiqué Jean Kissi, Secrétaire général du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR), membre de la Coalition.

Il ajoute pour expliquer ce qui s’est passé ce vendredi-là à l'Hôtel 2 Février : « Ils ont pourtant trouvé que les mécanismes pour ramener la Constitution de 1992 sont clairs. Ils ont pris honte, mais ont changé le fusil d’épaule en disant finalement que ce qu’eux veulent savoir, c’est l’implication de ce retour. Ils nous demandent ce que nous cachons derrière notre proposition de rétablissement de la Constitution de 1992. Le Professeur Wolou et Me Apévon ont développé des arguments juridiques pour répondre à leur question. Ils sont revenus pour dire que ce qu’ils veulent, ce ne sont pas des arguments juridiques, ils veulent savoir ce qui est caché derrière. Et ils ont fini par demander si le président actuel sera candidat en 2020. Pour eux, il ne faut pas faire une Constitution qui indexe une personne, alors que les arguments qui ont été avancés n’indexe aucun individu. Jean-Pierre Fabre leur a proposé de nous occuper des textes, du rétablissement de la Constitution, après on verra les hommes. Mais ils ont refusé catégoriquement. Ils ont dit qu’ils ne vont avancer sur ces discussions que lorsqu’ils sauront le sort qu’on réserve à leur champion (Ndlr, Faure Gnassingbé).

Pour Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, Coordinatrice de la Coalition, le régime veut les présenter comme ceux qui refusent de dialoguer. « Tout le monde connaît la légitimité de nos revendications. Alors, pourquoi devrions-nous avoir peur du franc parler ? », a-t-elle demandé.

Les positions restent tranchées pour l'heure. Mais la Coalition persiste et signe : pas question d'accorder un quatrième mandat à Faure Gnassingbé.

I.K