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Qui avait tiré sur le citoyen ALABI Nadjinoudine le 1er mars 2017?

Togo - Societe
Ce 1er mars marque le douloureux souvenir de ALABI Nadjinoudine, un consommateur togolais qui, comme plusieurs milliers d’autres, prenait part à une manifestation spontanée contre « une curieuse flambée » des prix des produits pétroliers, alors qu’à l’époque le prix du baril à l’international n’en finissait pas de baisser.
Durant ces périodes, il n’y avait pas encore le PNP. On n’était donc pas en train de réclamer de retour à la constitution de 1992, même pas une histoire de démission de Faure Gnassingbé. C’était juste une manifestation spontanée de citoyens qui s’estimaient lésés par une mauvaise politique commerciale concernant les produits pétroliers. Des milliers de personnes avaient envahi les rues à Lomé au niveau de carrefour GTA.

Tout comme les élèves tués à Dapaong, les protestataires de la faune écrasé à Mango, ALABI Nadjinoudine avait été ajouté à la longue liste d'honnête citoyens à abattre par un régime à la gâchette facile. "Le gouvernement avait déploré et condamné ces manifestations de rues qui ont fait un mort et un blessé par arme à feu parmi les manifestants ainsi que plusieurs blessés dans les rangs des forces de sécurité", rappelle la Ligue des Consommateurs du Togo dans un communiqué rendu public ce jour d’anniversaire douloureux pour la famille de la victime et pour tous les Togolais épris de justice, surtout sociale.

« Dans la foulée et sur demande des organisations de consommateurs et des droits de l’homme, le ministère de la Sécurité avait promis que des enquêtes allaient s’ouvrir pour élucider et punir les auteurs responsables de la mort du jeune conducteur décédé. Un an après cette promesse, la famille de la victime ainsi que les Togolais dans leur ensemble sont restés sans moindre détails sur la suite du dossier », dixit Emanuel Sogadji, président de la LCT

Comme toutes les autres promesses, le ministère de la Sécurité a promis une enquête dont on ne connaîtra pas la suite. En remémorant la liste et les circonstances de ces vies fauchées, on est tenté de conclure être dans un pays où, que ce soit sur le plan social ou politique, la contestation est simplement interdite.

N’est-ce pas en cela que Mme Anaté Kouméalo qualifiait d’abattoir, la rue où les populations sortent manifester leur mécontentement sur la façon dont les affaires sont gérées ?

A. Lemou