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La presse en ligne togolaise à fond sur le débat sur la constitution de 1992

Togo - Societe
Le retour à la constitution de 1992, comme l’exige l’opposition, fait toujours débat et continue de diviser la classe politique togolaise, la société civile et l’Eglise, selon la presse électronique qui en fait encore ce jeudi son principal sujet
« La solution à la crise togolaise passe par le retour à la source. Et la source c’est la Constitution de 1992 ». Cette phrase est de l’Archevêque Métropolitain de Lomé, Monseigneur Denis Amuzu-Dzakpah, approché par le site Togobreakingnews.

L’Archevêque a réaffirmé la position de l’Eglise catholique sur la Constitution de 1992, notamment en ce qui concerne la formulation originelle de l’article 59 qui limite le mandat du président de la République.

Le journal note qu’« un peu comme l’Archevêque Emérite de Lomé, Mgr Philippe Fanoko Kpodzro, Mgr Amuzu-Dzakpah indique que la limitation des mandats à deux est un impératif et que c’est à travers l’expérience vécue qu’il a été décidé de limiter les mandats à deux ».

« Quand on a rédigé la Constitution en 1992, on revenait de très loin… On avait quelque chose avant. Ce n’est pas pour rien qu’on a organisé la Conférence Nationale. C’est parce que cela ne marchait pas qu’on veut remédier aux choses. Au terme du parcours, on dit faisons une constitution pour ne plus commettre certaines erreurs. Quand on a mis quelque part qu’il ne faut plus qu’on revienne aux erreurs du passé, on faisait référence à tout cela : qu’en aucun cas nul ne fasse plus de deux mandats », a-t-il déclaré.

Mais le président du Parti pour le Renouveau et la Rédemption (PRR, opposition), Nicolas Lawson, n’est pas d’accord avec cette position de l’Eglise. Cité par Icilome, il prend le contre-pied de la déclaration de l’Archevêque Métropolitain de Lomé et affirme que « la Constitution de 1992 n’est pas adaptée aux réalités d’aujourd’hui ». « La constitution de 1992 a été établie il y a 25 ans. Pourquoi devons-nous retourner en arrière au lieu d’avancer ? », s’interroge-t-il.

Et pour trouver des solutions durables et efficaces à cette question, il propose que le « Togo se dote d’une nouvelle constitution qui soit adéquate, réaliste et utile pour le futur » avant d’exhorter la classe politique togolaise à laisser le Président de la République aller au bout de son mandat en cours. « Ils doivent accepter que Faure Gnassingbé finisse son mandat parce que c’est impossible de le détrôner par la force ».

Pas question, rétorque Kofi Yamgnane, président du parti «Sursaut Togo» dans une interview publiée sur le même site. Pour lui, « cet homme (Faure Gnassingbé) n’est ni légal ni légitime : la majorité des Togolais ne l’a jamais désigné pour être à la place où il est».

Icilomé rappelle que « le pouvoir en place, de son côté, veut une limitation du mandat présidentiel, mais exige que les nouvelles dispositions constitutionnelles n’empêchent pas Faure Gnassingbé (élu en 2005 pour la première fois, réélu en 2010 et 2015) de briguer au moins deux nouveaux quinquennats ».

La Constitution de 1992 stipule que président de la République est élu pour un mandant de 5 ans renouvelable une seule fois. Modifiée en 2002, elle ne limite plus le mandat présidentiel, explique le site.