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27ème dialogue inter-togolais : L’argent et la force brute, la solution à tous les problèmes selon RPT/UNIR

Togo - Politique

Le pouvoir envisage de faire un passage en force et imposer son fameux référendum



La semaine dernière, à quelques jours du démarrage des travaux préparatoires du dialogue proprement dit qui s’ouvre aujourd’hui, Faure Gnassingbé et ses amis ont une fois de plus démontré qu’ils ont résolument opté pour les ténèbres sur le Togo en lieu et place de la lumière. On se rappelle qu’il y a deux semaines environ, c’était le ministre Gilbert Bawara qui était parti du Togo pour l’Europe avec plusieurs milliards de nos francs dans sa valise dans l’espoir de corrompre notamment certaines figures de proue de la diaspora togolaise très déterminée et parvenir ainsi à faire baisser la tension et la mobilisation en Europe ; mobilisation qui, depuis août 2017 n’a pas du tout arrangé les affaires du pouvoir aux yeux de la Communauté internationale. A-t-il
réussi sa mission ?
On en était là lorsqu’il y a une dizaine de jours, le président Buhari du Nigéria, en recevant les lettres de créance du nouvel ambassadeur du Togo à Abuja déclarait que : « Les crises politiques sont mauvaises pour le
développement de la région et les transitions politiques ne sont plus négociables, compte tenu du poids que font peser les crises politiques sur l’économie et sur les citoyens ordinaires ». Le président nigérian a même promis que son administration travaillerait avec les autres chefs d’Etat de la CEDEAO pour empêcher que les transitions politiques ne dégénèrent en crise, afin que les citoyens puissent concentrer leurs énergies et leurs ressources au développement plutôt que d’essayer de survivre à des bouleversements politiques.


Le clan Gnassingbé et notamment Faure Gnassingbé, habitué depuis son arrivée au pouvoir en 2005 à prendre des engagements et à ne pas les respecter tout comme son feu père, a aussitôt pris peur à la publication de cette déclaration. Effectivement, il y a matière à prendre peur pour des hommes qui n’ont jamais envisagé la possibilité de quitter le pouvoir un jour et qui récemment à la suite d’un sommet de la CEDEAO dans la capitale nigériane, par la voix de leur porte-parole déclarait récemment que l’institution régionale a exclu toute idée de médiateur dans le règlement de la crise togolaise. Alors qu’il n’en était nullement question. Et c’est justement la raison pour laquelle Faure Gnassingbé et son homme des basses besognes (le même qui voulait imposer un kabyè comme chef canton à une communauté kotocoli) en l’occurrence le ministre Payadowa Boukpessi, se sont arrangés avec le soutien de leurs députés, à arrêter un texte bidon à l’Assemblée nationale à soumettre de force à référendum.

Signalons au passage que ledit texte, tel que conçu est une incongruité qui, bénéficiant du « oui » ou du «non», installerait ad vitam aeternam le même clan et le même parti au pouvoir, selon les juristes avisés. Voilà pourquoi l’opposition ne veut nullement entendre parler de ce fameux référendum. Par rapport à cette sortie du président du Nigeria, disons qu’il n’en a pas fallu plus pour qu’une dizaine de cadres du parti RPT/UNIR soient lancés dès le lendemain de cette déclaration par le Pouvoir en place sur les routes du monde, munis de mallettes d’argent.

Combien de milliards cette fois-ci ? On ne saurait le dire, mais à titre de rappel, Gilbert Bawara seul était parti du Togo en direction de la France et de la Belgique avec une somme estimée par les gens proches du sérail à plus d’une dizaine de milliards de FCFA pour les uns et quarante pour les autres. Il est donc aisé d’estimer à peu près avec combien de milliards de francs la dizaine de cadres du parti RPT/UNIR est sortie du pays il y a quelques jours. Le but, c’est d’aller acheter la conscience des gens aux mœurs légères un peu partout jusqu’au niveau de l’Union Européenne. Le Pouvoir est prioritairement accroché à son idée de référendum puisqu’il n’y a que ça qui pourrait, dans l’état actuel des choses, lui permettre de se maintenir durablement avec quelques gymnastiques trompe-l’œil pour la Communauté internationale qui consisteraient pour le clan Gnassingbé à positionner par exemple pour un temps un homme du sud comme président élu (un cache-sexe) qui au fait travaillerait à 100% pour le clan Gnassingbé. Certaines hypothèses avancent le nom de l’actuel Directeur Général de l’OTR entre autres qui est un oncle de Faure Gnassingbé.

Pour le clan Gnassingbé, l’argent est la solution à tous les problèmes ainsi que la force brute, même sans bonne volonté ni bonne foi. Comment un pays peut-il se construire avec un pareil état d’esprit ? Surpris par la position du président Buhari, le Pouvoir envisage selon nos informations, toutes sortes de plans machiavéliques contre le Togo et le peuple togolais. L’issue du dialogue étant incertaine (le pouvoir n’a jamais adhéré aux discussions franches et sincères et c’est ce qui explique qu’on en soit aujourd’hui au 27ème dialogue pour la même crise), un passage en force est bien envisagé et arrêté depuis quelques jours par Faure Gnassingbé et ses soutiens internes.

C’est pour bénéficier du silence et mieux, du soutien dans le mal de certains poids lourds de la Communauté internationale que des yeux doux ont été programmés à leur égard avec des milliards de nos francs. Toute
contestation de l’idée référendaire serait réprimée dans le sang sans ménagement. C’est pour faire taire la Communauté internationale et accuser les leaders de l’opposition en cas de génocide, d’être irréalistes et de ne pas aimer leur pays, qu’au lieu de mobiliser ces milliards de francs pour travailler à développer le Togo, Faure Gnassingbé et ses amis drainent ces fonds vers l’extérieur pour que ce dernier cautionne l’arbitraire et le désordre qu’ils sont en train de planifier.

Les défis sont hyper nombreux à relever au Togo, mais on a de la peine à comprendre que des êtres humains soient si malades et assoiffés de pouvoir qu’ils préfèrent maintenir en l’état les multiples problèmes du pays
sans jamais se résoudre à donner satisfaction aux revendications des populations, préférant gaspiller les ressources nationales à de pareilles fins. Tenez par exemple, lorsqu’en pleine capitale des gens triment dur pour obtenir à prix d’or de l’eau potable chez eux, la TdE est incapable d’assurer la fourniture de cette denrée dans les ménages.

Pendant une bonne partie de la journée, dans certains quartiers de Lomé aucune goutte d’eau dans les robinets. Actuellement dans un quartier comme Aflao-Sagbado depuis trois jours, les robinets sont complètement à sec et les éternelles corvées d’eau ont repris pour ceux qui, en plus de l’eau de ville, n’ont pas de forage chez eux.

Un autre exemple de la mauvaise gestion du pays et du mépris pour ses concitoyens concerne Togo Télécom. Un père de famille à la retraite a payé le 31 octobre 2017 de sa pension de retraite douze mille (12.000) francs pour faire rétablir la ligne téléphonique fixe dont la tonalité est coupée depuis environ deux ans. C’est pour la remettre en service pour que les enfants en fassent une ligne de connexion internet ; mais depuis le 31 octobre 2017 où ces frais ont été acquittés et qui, lui avait-on dit, conditionnent le rétablissement de sa ligne, le monsieur est retourné en tout 6 fois à l’espace Togo Télécom d’Adidogomé jusqu’au 9 février dernier sans satisfaction.

En décembre dernier, on lui a laissé entendre qu’à cause de la foire, les techniciens y sont déployés et que très peu restent disponibles ; de patienter jusqu’à la fin de la foire. La dernière fois c’était le 9 février qu’il s’est transporté à l’espace Togo-Télécom où une fois de plus promesse ferme lui a été faite que dans la même journée le technicien passerait. Depuis il hésite à y retourner. Il paraît aujourd’hui plus que jamais convaincus que les responsables de la télécommunication dans notre pays sont confrontés à une incapacité totale de résoudre les problèmes de communication au Togo mais ils n’osent pas le révéler et préfèrent tourner en bourrique la clientèle. Mais jusqu’à quand ? Voilà comment ceux-là qui tiennent le haut du pavé dans notre pays gouvernent la république mais ils ont de la peine à vider le plancher pour laisser la place à d’autres pour proposer un meilleur modèle de gouvernance.

Nicolas S