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MPL : Appel pressant au chef de l’Etat togolais et à la coalition de l’opposition togolaise

Togo - Politique
Par Pascal Kossivi Adjamagbo,
Président National du MPL (ABLODEVIWO)

Dans un message en date du 20 février sur son compte Twitter, le Chef de l’Etat togolais a déclaré : « Unis par notre appartenance à la mère patrie, je reste convaincu que nous parviendrons entre filles et fils d'une même nation, à nous entendre sur l’essentiel » .

Pour honorer l’exigence et la promesse évangélique « Bienheureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu » (Matthieu 5 :9), et sachant que « il n’y a pas de paix sans justice » , qu’il me soit permis de répondre publiquement au Chef de l’état togolais, d’abord pour le remercier et le féliciter pour cette « main tendue », non seulement à la coalition de l’opposition togolaise et à la nation togolaise toute entière, mais aussi et surtout à l’unité nationale et même familiale togolaise, conformément à notre hymne national nous exhortant ainsi « dans l’unité nous voulons te servir » , et conformément au second des « dix commandements du MPL (ABLODEVIWO) », nous invitant à « resserrer les liens de fraternité indissoluble du peuple togolais dans la justice, l'égalité, et la convivialité » , conformément à son slogan « le Togo, un seul peuple, une seule famille ».

Qu’il me soit ensuite permis d’expliquer au Chef de l’état togolais que c’est justement au nom de cette unité nationale et familiale du peuple togolais que la crise sans précédent qui secoue le « Pays de nos aïeux » depuis plus de six mois est plus politique, morale et sociale que juridique ; Que cette nature de la crise l’oblige à relativiser les arguments juridiques contestables de légalité, de légitimité ou de non-rétroactivité de la loi, que n’ont pas érigé en absolu ses ex-homologues africains Jacob Zuma, Robert Mugabe, Blaise Campaoré, Mouammar Kadhafi, Hosni Moubarak, et Ben Ali ; Que cette nature de la crise l’invite à quitter le terrain juridique pour avancer plus courageusement et honnêtement sur le terrain politique et moral, pour poser enfin un acte politique et moral libre de toute contrainte juridique ou populaire, consistant à renoncer librement à se présenter à l’élection présidentielle de 2020 et à prolonger au-delà de cette échéance son « régime plus que cinquantenaire » qui tirerait profit d’un repos réparateur, et à favoriser sincèrement et franchement une « transition pacifique » , appelée récemment de ses vœux par son homologue nigérian, vers « l’alternance politique pacifique cordial » au Togo comme en Afrique du Sud à la fin de l’Apartheid, conformément au premier des « dix commandements du MPL (ABLODEVIWO) », sous la présidence du Chef de l’état jusqu’à la fin de son troisième et dernier mandat, et sous l’impulsion d’un « gouvernement de transition » ou d’un « gouvernement d’union nationale » selon les décisions du dialogue, chargé d’organiser les prochaines élections locales, législatives et présidentielles d’une manière transparente et fiable comme l’a appelé de ses vœux le Président Emmanuel Macron, avec l’appui d’institutions internationales compétentes comme au Togo en 1958, et avec un cahier de charge établi d’un commun accord au dialogue en cours, sous la direction d’un Premier Ministre issu de l’opposition togolaise; Que cet acte libre et noble attendu du Chef de l’état, et dont ses ex-homologues africains cités n’ont pas bénéficié de la faveur, est la proposition unanime et insistante des plus hautes autorités morales togolaises représentées par la Conférence Episcopale du Togo, appuyée dans sa conférence de presse du 28 janvier 2018 par le partenaire officiel du pouvoir UNIR/RPT, le Président National de l’UFC, et qui permettrait au Chef de l’état Togo d’honorer sa propre déclaration sur la radio nationale allemande en juin 2016 affirmant que « pour que la démocratie progresse en Afrique il faut nécessairement limiter les mandats à deux ou trois » , et surtout d’honorer, en tant que « premier serviteur de l’état et du peuple togolais » l’exhortation de notre hymne national : « aimer, servir, se dépasser, faire encore de toi, Togo chéri, l’or de l’humanité » .

Enfin, qu’il me soit permis d’interpeller une fois de plus mes frères, sœurs et amis de la coalition de l’opposition togolaise, tout particulièrement en ce court temps de réflexion et de contacts pendant leur dialogue avec le pouvoir togolais, et avant la reprise de ses travaux le vendredi 23 décembre 2018, pour leur redire que c’est justement au nom de cette unité nationale et familiale du peuple togolais et pour réussir enfin à déclencher le processus sûr et inéluctable de « l’alternance politique pacifique et cordial » au Togo comme en Afrique du Sud à la fin de l’Apartheid, qu’ils doivent faire preuve plus que jamais de détermination, de fermeté, d’intelligence, de diplomatie, pour mettre enfin en œuvre la « diplomatie des couloirs et de l’ombre » indispensable pour parvenir à des accords satisfaisants dans toute négociation officielle, par la médiation des bonnes volontés nécessaires et disponibles, pour faciliter le geste politique et moral décisif attendu du Chef de l’état, en le rassurant par l’engagement des députés issus de l’opposition à voter une loi portant sur le statut des anciens chefs d’état togolais, leur garantissant l’immunité judiciaire et un niveau de vie conforme à leurs fonctions présidentielles passées, comme en Namibie où un tel statut semble avoir favorisé l’alternance politique pacifique ; Qu’une telle fin pacifique négociée du régime togolais mériterait alors la même récompense par un Prix Nobel de Paix que la fin pacifique négociée du régime de l’Apartheid, avec l’espoir qu’au Togo comme en Afrique du Sud, un tel Prix Nobel de Paix devrait naturellement récompenser les efforts de paix, de cette « révolution culturelle de la paix » dont Nelson Mandela et Frederick De Klerk sont devenus les symboles emblématiques, des deux parties en conflit et de l’artisan principal de la « paix des braves » espérée, en prélude à la récompense suprême promise par les Saintes Ecritures : « Bienheureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu » .

Pour l’honneur de l’intelligence, l’amour de la patrie togolaise, la passion et la compassion pour « le peuple martyr togolais » , puisse chacun des deux protagonistes de la crise politique actuelle de notre « Pays bien aimé » contribuer activement à une sortie de crise honorable pour toutes les parties en conflit, pour honorer la mission exaltante qui leur est assignée par notre hymne national, consistant à « aimer, servir, se dépasser, faire encore de toi sans nous lasser, Togo chéri, l’or de l’humanité » !