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Revue de presse du 21 février 2017

Togo -
Les travaux du dialogue sont suspendus et vont reprendre le vendredi prochain. Les journaux parus ce matin consacrent beaucoup d'articles sur ces pourparlers.
« La ténacité payante de la Coalition de l’opposition/ Les Togolais entre méfiance, optimisme et pessimisme », titre Liberté.

Selon le quotidien privé, «On s’y attendait, la première journée des discussions a été très engagée pour les deux parties et éprouvante pour le Facilitateur Nana Akufo-Addo. Dans les rangs des journalistes présents ce lundi à l’hôtel 2 Février pour suivre le dialogue, de même que l’opinion en général, l’attente des décisions a été tout autant éprouvante. On craignait un échec de ce premier acte. Mais la fumée blanche est sortie très tard dans la nuit profonde ».

En effet, les avancées dont parle ce journal est le fait que «Faure Gnassingbé a consenti la libération de quarante-cinq (45) militants de l’opposition emprisonnés sur un total de quatre-vingt-douze dans le cadre des manifestations depuis août 2017, sur une liste globale de cent deux (102) personnes dont sept (7) accusées dans l’affaire des incendies et trois membres du mouvement Nubueke remise au facilitateur par la coalition de l’opposition à l’entame des travaux de la séance plénière ».

Et d’ajouter que « Il est annoncé qu’un décret d’amnistie a été signé ce lundi 19 février et devra être publié incessamment. L’opinion est donc dans l’attente de l’effectivité de ces élargissements ».

Le Triangle des enjeux de son côté met à la manchette « Dialogue, duplicité, hypocrisie et mauvaise foi : Faure Gnassingbé et le RPT/UNIR optent vaille que vaille pour les élections législatives, locales et le référendum ».

L’auteur de ce papier écrit que bien qu’il ait été décidé au premier jour du dialogue que le gouvernement suspende le processus électoral, le régime n’est pas d’accord. Pour cette parution, « au niveau du gouvernement et du parti au pouvoir de Faure Gnassingbé, il n’est pas question de suspendre les élections en cours de préparation mais ils estiment que les éventuelles conséquences et les conclusions issues du dialogue prendront en compte cet aspect en cas de besoin ».

Le journal appelle le président-facilitateur à « être très vigilant pour ne pas tomber dans la duplicité et la roublardise du parti de Faure Gnassingbé alors qu’il serait en train de se frotter les mains d’avoir réussi la mission que ses pairs de la Cedeao lui ont confiée et pour laquelle il abandonné son pays pendant des jours ».

Sur le sujet, La Manchette titre « Faure en grand DANGER ».

L’hebdomadaire estime qu’ «aujourd’hui, chaque togolais prie véritablement à la réussite de ce dialogue politique dont l’échec pourra conduire le Togo vers des lendemains encore difficiles et surtout, cela pourrait être fatal pour le président de la République ».

Et de conclure : « Ce n’est donc pas gratuit. Tout pouvoir qui assassine son peuple, répondra tôt ou tard de tous ses crimes. L’épée de Damoclès est donc suspendue au-dessus de la tête de Faure Gnassingbé. Il a intérêt à coopérer, à œuvrer pour la réussite du dialogue dont l’échec et la colère de la rue, précipiteront sa chute ».

A.H.