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Dialogue: opération de charme de Bawara sur Africa 24

Togo - Politique
Dans 48 heures, les pourparlers entre le régime de Faure Gnassingbé et la Coalition des 14 partis de l’opposition devraient s’ouvrir. Intervenant lundi sur la chaine Africa 24, le ministre Gilbert Bawara a estimé que tous les sujets, mêmes les plus gênants, seront abordés au cours des discussions.
« Que ce soit le départ du Président de la République, que ce soit le retour à la Constitution dite de 1992, nous n’allons empêcher personne de mettre sur la table de discussion quelque sujet que ce soit. La majorité présidentielle va à ce dialogue avec un esprit constructif, d’ouverture et la volonté de rechercher et parvenir à des compromis qui soient dans l’intérêt du Togo... Le dialogue lui-même n’est pas une finalité… Là où nous devons avoir les esprits plus focalisés, c’est la réalisation des réformes elles-mêmes et c’est le plus important... Je pars de l’idée que l’opposition est de bonne volonté et qu’elle sera de bonne foi, qu’elle est désireuse d’apporter sa contribution à la réalisation des réformes », a indiqué le Porte-parole du gouvernement togolais.

Ces propos venant de Gilbert Bawara tombent dans une atmosphère d’extrême méfiance. Un coup médiatique aux couleurs de séduction.

Qu'il nous souvienne, récemment, en janvier 2018, sur une radio de la place, Christian Trimua, l'un des conseillers du chef de l’État togolais, a déclaré que Faure Gnassingbé est au-dessus du dialogue. «Nous n’irons pas à un dialogue pour négocier le départ immédiat ou un engagement futur du chef de l’état à partir, il faut que les gens sortent cela de la tête », a-t-il soutenu.

Curieux retournement de la situation dans les rangs d'un même parti, avec les mêmes Hommes qui sont pourtant fermes sur le fait que seuls les Gnassingbé peuvent gouverner ce pays et que, évoquer la question de leur départ reviendrait à s'en prendre à des principes démocratiques.

A 48 heures de l'ouverture des négociations, les langues changent subitement. C'est là le piège comme le dirait l'autre.

Loin de jouer l'oiseau de mauvais augure, les protagonistes sont avertis. Et une énième entourloupe du régime de Faure Gnassingbé serait perçue comme la provocation de trop. Qui peut dire ce que réserve aux Togolais un éventuel échec?

A. Godfrey