Vous etes sur la version ARCHIVES. Cliquez ici pour afficher la nouvelle version de iciLome.com
 3:09:16 PM Vendredi, 19 Avril 2024 | 
Actualité  |  Immobilier  |  Annonces classées  |  Forums  |  Annuaire  |  Videos  |  Photos 


La presse camerounaise se focalise sur l’extradition du leader de la sécession

Cameroun - Societe
La confirmation, la veille par le gouvernement, de l’extradition du Nigeria du leader sécessionniste anglophone Sisiku Ayuk Tabe et de 46 de ses lieutenants, fait la couverture des journaux camerounais parus mardi
«Le gouvernement confirme l’extradition d’Ayuk Tabe et de 46 autres activistes à Yaoundé» ; «Crise anglophone : le transfert d’Ayuk Tabe et Cie confirmé» ; «Situation dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest : 47 terroristes aux mains de la justice» ; «Sisiku Ayuk Tabe entre les mains de la justice» ; «Terrorisme, apologie de la sécession : Ayuk Tabe, candidat à la peine de mort» ; «Crise anglophone : Ayuk Tabe veut se confier au chef de l’État» ; «Ayuk Tabe sollicite un entretien avec Paul Biya», titrent respectivement The Guardian Post, Le Messager, Cameroon Tribune, Le Quotidien de l’Economie, Mutations, InfoMatin et Le Point Hebdo.


Se fondant aux propos tenus la veille au soir par le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary, la première publication indique que les concernés sont actuellement détenus dans un lieu secret de la capitale.

Ce lieu ne sera pas tenu secret pendant bien longtemps, tempère The Guardian Post, expliquant que les sécessionnistes, qui encourent la peine de mort, seront très bientôt traduits devant le tribunal militaire en charge de juger les faits de terrorisme.

C’est la fin du suspense sur le sort de ces terroristes, interpellés le 5 janvier dernier dans la capitale nigériane, Abuja, dans le cadre de violences survenues depuis plus d’un an dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, soufflent le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune et Le Jour.

Et la première publication citée de saluer, au passage, l’excellente coopération qui existe avec la République fédérale du Nigeria et sa voisine, notamment dans le domaine de la sécurité.

Pour Le Quotidien de l’Économie, il ne fait aucun doute que les concernés risquent gros, au vu des faits déjà portés à leur charge et qui vont du terrorisme en bande organisée aux actes de vandalisme en passant par les assassinats de civils et d’éléments des forces de défense et de sécurité.

Mais selon les avocats de Sisiku Ayuk Tabe, cités par Mutations, les choses ne seront pas aussi simples, les Etats du Cameroun et du Nigeria s’étant retrouvés en flagrant délit de violation du droit international humanitaire concernant l’extradition, un argument qu’ils mettront en avant pour plaider le vice de forme.

Lors de sa première audition par la police judiciaire, intervenue lundi matin, le leader de la sécession, qui observe un étrange mutisme depuis son arrivée à Yaoundé, jeudi soir, a juste indiqué aux enquêteurs, selon Le Point Hebdo, qu’il souhaitait rencontrer le président de la République.

«Sans doute pris subitement de résipiscence (ndlr, reconnaissance de sa faute), après que ses hommes ont multiplié les actes de violence et assassinats à la fois contre des civils et des éléments des forces de défense et de sécurité dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, Sisiku Ayuk Tabe veut se mettre à table devant une seule personne, le chef de l’Etat», suppute InfoMatin.

À en croire ce journal généralement introduit, «le président de la République fantoche d’Ambazonie réserve des révélations croustillantes au président de la République. On lui prête ainsi, dans le secret espoir d’un rachat, l’intention de divulguer l’identité des financiers de la crise anglophone. Des mécènes qui ne se trouveraient pas seulement dans la diaspora mais également aux affaires».