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Elections en 2018 : Des zones toujours interdites à l’opposition

Togo - Politique
Le Togo entend organiser 3 élections en 2018 : les législatives, communales et le référendum, selon Faure Gnassingbé dans son message à la nation. Pendant que le parti au pouvoir a déjà lancé une grande opération de charme sur le terrain, certaines parties du pays sont formellement interdites à l’opposition.
« Si vous tentez une rencontre politique dans ces villes et que quelqu’un vient à vous cribler de balles, nous nous désengageons des conséquences », confie en substance le gouvernement à l’opposition chaque fois qu’elle tente une rencontre à l’intérieur du pays. Même à Lomé, et dans d’autres villes comme Kara, certaines zones sont strictement interdites aux meetings politiques de l'opposition.

Le gouvernement justifie sa décision par l’insécurité, arguant que des armes auraient été arrachées à des militaires pour une destination inconnue. Paradoxalement, l’opposition est priée d’aider à retrouver ces armes que détiendraient, selon les allégations du gouvernement, des présumés militants d’un parti de cette opposition.

Et pourtant, bien avant les évènements d’Août 2017, plusieurs fusillades ont eu lieu tant à Lomé que dans certaines contrées de l’intérieur du pays et les agresseurs ont réussi leurs opérations et ont disparu mystérieusement avec leurs armes de guerre. Le gouvernement n'a jamais lancé un quelconque embargo dans quelque endroit du pays.

Ce qui suscite la méfiance de l’opposition qui n’écarte pas la possibilité que le régime de Faure Gnassingbé ait inventé cette histoire d’armes pour en faire chantage et entraver les actions politiques de l’opposition. Pour rester dans la légalité, l’opposition exige une enquête indépendante internationale. Mais le gouvernement ne veut pas s’y faire.

Et pourtant, le régime de Faure Gnassingbé maintient fermement la tenue en 2018 de 3 élections : les législatives, les communales et surtout un référendum pour la modification constitutionnelle.

Quelle en sera la crédibilité si le parti au pouvoir qui est déjà sur le terrain avec les moyens et les protections de l’Etat, interdit à l’opposition des meetings politiques dans certaines régions ?

A. Lemou