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Nubuekistes, ces valeureux citoyens qui ne reculent pas devant l’intimidation

Togo - Societe
L’acharnement contre les membres de NUBUEKE, mouvement de la société civile, n’entame en rien la détermination de ce dernier à soutenir le vent de la contestation. Toujours aux côtés des manifestants avec la distribution gratuite de l’eau, Nubueke trouve également tribune pour dénoncer l’arbitraire.
Joseph Eza cadre de Banque, Fiacre Atsou, responsable d’un complexe commercial, tous deux mariés. Ils sont privés de leur liberté depuis plus de 50 jours pour leur militantisme au sein de NUBUEKE.

Avant eux, C’est Messenth Kokodoko, informaticien et également membre de NUBUEKE. Il a été enlevé par les services de renseignement, Battu à sang, torturé, accablé d’accusations fallacieuses selon les avocats et les responsables du mouvement et balancé au fond d’une cellule. Il fait depuis hier 57 jours en détention.

Ses collègues, proches et les «militants du changement», renouvellent sans cesse leurs pensées à ces trois jeunes, et militent sans se fatiguer pour leur libération.

Selon un de leurs avocats, Me Raphael Kpandé-Adzaré, une nouvelle demande de libération conditionnelle sera introduite pendant qu’au niveau politique les tractations restent maintenues.

Plus d’une centaine d’autres personnes sont en détention à cause de leur idéologie politique, selon Jean Pierre Fabre, le Chef de file de l’opposition.

Des personnes arrêtées aux mêmes endroits, dans les mêmes conditions mais pour faire cosmétique, la justice a décidé de libérer une poignée au détriment d’autres. C'est l'une des caractéristiques des procès politiques, selon Me Dodji Apévon, également membre du collège des avocats de ces centaines de prisonniers politiques depuis le 19 août.

A. Lemou