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Tirs à balles réelles sur les vendeurs de « boudé » à Badougbé

Togo - Societe
Le bras de fer entre les forces de l'ordre et les vendeurs du carburant illicite sur le Lac Togo (dans le canton de Togoville) est loin de finir. Ce jeudi matin, les forces de l'ordre ont encore fait parler d'elles-mêmes à Badougbé. Elles ont tiré à balles réelles sur les populations de cette contrée.
La situation est encore très tendue à Badougbé, le village d'origine de la ministre Victoire Tomegan Dogbé, également directrice de cabinet du Chef de l’État. Les populations de cette localité située dans la préfecture du Vo sont en colère.

En effet, depuis quelques mois, il devient de plus en plus difficile pour les habitants de Badougbé de faire la traversée du lac pour se rendre à l’autre rive pour leurs échanges commerciaux et autres activités quotidiennes. A la clé, les forces de l’ordre qui, tels des snipers, tirent des grenades lacrymogènes sur les populations en pleine traversée.

Ce jeudi matin encore, les forces de l'ordre étaient au rendez-vous avec un bémol. Dans leur course effrénée contre les vendeurs du carburant illicite, les hommes habillés ont fait usage des gaz lacrymogènes et de balles réelles tout en s'introduisant dans des maisons, passant à tabac des honnêtes citoyens. Un des habitants de ce village a été blessé par balle et admis au centre de santé de Badougbé, comme le confirme le MMLK, organisation de défense des droits humains.

Les forces de l'ordre ont également brûlé une pirogue remplie des bidons d'essence.

Selon nos sources, ce matin même, les autorités locales ont interpellé Victoire Tomega Dogbé, cadre du village, sur la situation.

Faut-il le rappeler, ce n'est pas la première fois que les populations de Badougbé vivent ce spectacle désolant. Vendredi 11 août dernier, les forces de l'ordre ont fait irruption dans le marché du même village et tiré des gaz lacrymogènes sur un bébé.

A moult reprises, les organisations de défense des droits de l'Homme ont vainement attiré l'attention des autorités togolaises sur la gabarit et l’acharnement des forces de l'ordre dans leur lutte contre le carburant dit de "contrebande".

Vivement, les forces de l'ordre se doivent de revoir leur mode opératoire afin de préserver la quiétude et les droits de ceux qui ne sont pas impliqués dans le commerce et la vente de ce carburant.

KG