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Exclusif : Prof Komi Wolou, président du PSR dit tout sur les réformes et ce que les Togolais doivent faire face au dilatoire du régime de Faure Gnassingbé

Togo - Politique
« Lorsque la République est en danger, chacun doit se sentir concerné », a lancé Prof. Komi Wolou lors de la conférence de presse du CAP 2015 et du Groupe des 6 partis politiques. Un appel plein de sens que le président du Parti socialiste panafricain (PSR) a davantage décortiqué dans cet entretien qu’il a bien voulu accordé à notre Rédaction. Pour lui, la République, c’est un ensemble de valeurs qu’il faut travailler à ne pas perdre. Et lorsque certains responsables politiques, surtout ceux du pouvoir, versent dans des déclarations qui ne sont pas de nature à protéger ces valeurs, alors la République se retrouve en danger. Lisez plutôt !
icilome.com : Comment va le PSR ?


Prof Komi Wolou : Le PSR va bien pour autant qu’on puisse l’être. Etant donné que notre combat s’inscrit dans le cadre d’un bien-être du peuple, on ne peut pas être heureux tant que ce bien-être (l’amélioration des conditions de vie) du peuple n’est pas encore assuré. Donc, de ce point de vue, nous ne sommes pas très heureux, mais la lutte doit continuer. Et je crois que c’est du courage, c’est de la persévérance qu’on aboutit aux résultats escomptés. Le PSR continue ses activités et nous sommes persuadés que, tôt au tard, la victoire sera de notre côté.


Faure Gnassingbé à la tête de la CEDEAO, croyez-vous, comme le disent des observateurs, que c’est une manière pour ses pairs de l’amener à adhérer au protocole de l’institution relatif à la bonne gouvernance et à la limitation des mandats présidentiels ?


Il y a sur cette question, deux hypothèses possibles, deux lectures possibles. La première, c’est de dire qu’on peut remettre peut-être la clé de la maison au voleur. En se disant que, parce qu’on lui a remis la clé, on est sûr qu’il a l’obligation de conserver les choses. Puisque si vous constatez bien, relativement aux objectifs de la Cédéao, l’exigence de la promotion de la démocratie, les questions de réformes, je crois qu’au Togo, c’est l’un des mauvais élèves. Et celui qui en ait le premier responsable, c’est évidemment le chef de l’Etat. On ne doit pas se le cacher. Donc de ce point de vue, on pourrait dire que c’est comme si on confiait la clé de la maison au voleur.


Deuxième hypothèse, c’est qu’on pourrait être amené à déplorer le fait qu’on confie la tête de la Cédéao à quelqu’un qui ne respecte pas les principes même élaborés par la CEDEAO. Particulièrement sur ces questions de liberté, surtout de réformes institutionnelles et les principes démocratiques, etc.


J’aurais souhaité que la première hypothèse marche, pour que ce soit une façon de l’inviter à aller de l’avant. Mais connaissant le système togolais et connaissant le chef de l’Etat par rapport à ce qu’il nous a montré par le passé, j’avoue que moi je n’attends pas grand-chose de son passage à la tête de la Cédéao, relativement à l’évolution démocratique dans notre pays. Parce qu’il a eu à démontrer à plusieurs reprises que ce n’est pas l’intérêt de la nation qui le préoccupe. Il a eu à démontrer à plusieurs reprises que les réformes ne le concernent pas. Sauf, bien évidemment, si ces réformes se réalisent dans le sens que lui seul veut et qui l’arrange enfin de se maintenir perpétuellement au pouvoir. De ce point de vue, je dirai personnellement que je n’attends pas grand-chose de son passage à la tête de la Cédéao relativement à la situation de notre pays. Mais, je préfèrerai véritablement que les faits démentent ce que je dis et que ce soit dans l’intérêt du peuple.


Vous disiez jeudi dernier lors de la conférence de presse organisée par votre regroupement CAP 2015 avec le Groupe des 6 partis, que, je cite : « Lorsque la République est en danger, chacun doit se sentir concerné ». Expliquez-nous un peu ce que voulez dire par là.


La République, ce sont des valeurs, c’est une attitude, une façon de faire également. Dans la République, il y a l’égalité des citoyens, c’est une valeur fondamentale. L’accession au pouvoir aussi dans la République doit se faire selon certaines normes. Nous savons aussi qu’il y a le respect des principes démocratiques qui voudraient que la volonté du peuple soit respectée. Vous constaterez que tout ce que je viens de décrire, si nous prenons le cas du Togo, ça n’a pas du tout été respecté. Il n’y a pas lieu de mettre les gans. Parce que nous n’avons pas à nous tromper. Nous n’avons ni à faire l’éloge de qui que ce soit, ni à nous ériger en procureur contre qui que ce soit. Mais les faits sont-là, et ils parlent d’eux-mêmes. C’est pour dire que, pour que le Togo puisse bien marcher, les choses puissent être bien réalisées, les réformes sont nécessaires. Et ce n’est pas nous qui le disons. De nombreux rapports l’attestent. Regardez ce que nous avons traversé en 2005 avec des centaines de morts. Et il est convenu à un certain nombre de choses que doit pouvoir faire pour que le pays avance. Mais on ne l’a pas fait.


Lorsqu’on est dans une République, il faut que la loi soit respectée par tout le monde. Or, vous constatez au Togo qu’il y a des citoyens qui sont au-dessus de la loi. Et la loi n’est faite que pour certains citoyens. Il y a des exemples multiples qu’on peut donner. Je commence d’abord par le chef de l’Etat. Notre Constitution stipule que le chef de l’Etat, les membres du gouvernement, certains directeurs de services doivent déclarer leur bien. Lorsque c’est écrit comme ça dans une Constitution depuis 1992 et aujourd’hui nous en sommes en 2017, soit 25 ans si je ne me trompe pas, et que les gouvernants refusent de respecter une telle norme, c’est qu’il y a un problème. Pour la Cour des comptes prévue depuis 1992 par la Constitution, elle n’a été mise œuvre que 18 ans après et c’est une sorte de simulacre parce que jusqu’à ce jour, on se pose la question sur l’effectivement de son fonctionnement.


N’est-ce pas une Institution trompe-œil qu’on nous a mis à notre disposition. Lorsque vous les journalistes vous constatez, et régulièrement sur les médias on parle de détournements qui se font par les dirigeants et sur ce point rien n’est fait. Lorsque vous constatez que sur la base des recrutements dans les services, il y a des critères qui ne sont pas des critères objectifs. On en est à des discriminations fondées sur les considérations politiques et ethniques, cela voudrait dire que ce qui constitue le ciment, le pilier de notre vie en commun est en péril.


On dit qu’il faut faire des réformes politiques et institutionnelles. Parce que n’oublions pas que de ces réformes dépendent des réformes sociales. S’il y a une transparence dans les élections dans un pays, et qu’un gouvernement sait que s’il ne respecte pas ce peuple, lors des prochaines élections, il ne sera pas reconduit, alors il va gouverner très bien le pays. Je crois c’est le seul moyen que dispose le peuple pour se faire respecter. De ce fait, le pouvoir appartient au peuple. Mais quand vous déclinez tout ce schéma aujourd’hui, on constate que rien n’est respecté. Dans ces conditions, si ceux qui le constatent, murmurent dans leur coin, refusent d’agir, bien évidemment il y a problème. Donc, tout ce que je viens de décrire montre que la République est en danger. Cela voudrait dire que la Justice ne fonctionne pas comme cela se doit. On peut mettre en prison qui on veut, comme on veut et comment en on veut. Il y a des exemples qui l’attestent. Cela voudrait dire que nous ne sommes pas en sécurité. Et si les citoyens ne sont pas en sécurité, et s’il y a des citoyens au-dessus de la loi et que la loi n’est faite que pour certains citoyens, le développement harmonieux même du peuple est hypothéqué. Je crois que c’est à cette situation que nous sommes arrivés au Togo. C’est pour cela je dis que tout le monde doit se sentir concerner.


Lors de cette conférence de presse, j’ai interpellé également les députés de l’Unir en disant que ce n’est pas une question d’appartenance à un parti politique ou non. Ce sont des valeurs qui doivent être considérées comme sacrées pour nous. Et dans cette condition, peu importe que j’appartiens à tel parti politique ou à tel autre parti politique. Imaginer un seul instant que nous prenions la France et que la loi impose la déclaration des biens du Président de la République, et que le président de la République ne le fasse pas. Pensez-vous que les députés de la majorité présidentielle se tairaient sur cette question ? Non, parce qu’ils vont se dire que ce sont des principes qui sont au-dessus même du président de la République, ce sont les fondements de la République. Par conséquent, même si vous êtes le président de mon parti politique, même si vous êtes le secrétaire national de mon parti politique, sur certaines questions on ne transige pas, parce que c’est notre avenir en commun qui est en jeu. Et pour cette raison, chacun doit le comprendre.


Ceux qui se disent aujourd’hui peut-être apolitiques, et qui ne veulent pas agir, et qui restent chez eux en disant ça ne me concerne pas, tôt ou tard ça va les concerner. Parce que ce que nous faisons, nous ne le faisons pour personne. Nous le faisons pour la nation. Et quand je dis le peuple ou la nation, cela veut dire que je peux mourir, ceux qui sont les acteurs politiques peuvent mourir, mais le peuple ne va pas mourir. Et dans ce peuple nous avons les générations actuelles, les générations à venir. Ces réformes que les uns et les autres refusent de faire, les conséquences malheureuses auxquelles conduisent ces situations, si ce ne sont pas eux qui les vivront directement, leurs descendances les vivront. C’est justement pour ces raisons que nous devons nous dire que nous avons quelque chose qui nous dépasse. En ce sens qu’il y a ces valeurs, il y a le peuple togolais, il y a la nation qui dépassent nos personnes. Par conséquent, agissons dans l’intérêt de cette nation et aujourd’hui et pour les générations à venir, et je crois de ce point de vue que chacun doit se sentir concerner. Ceux qui ne se sentent pas concerner, en réalité, c’est une erreur de leur part. Ils ont failli à leur devoir….


Dans une émission sur une radio de la place, le président du groupe parlementaire UNIR, Christophe Tchao soutient le président de l’Assemblée nationale en déclarant l’ajournement de la proposition de loi de l’ANC et de l’ADDI. Votre réaction par rapport à cette déclaration.


C’est une sorte d’amertume d’autant plus que ceux qui font de telle déclaration, nous les connaissons personnellement. Pour nous, c’est une déception profonde, il faut pouvoir s’inscrire dans son temps et lorsque les gens pensent qu’on doit faire les réformes et désigner nommément le chef de l’Etat actuel dans le cadre de ces réformes. On dit que la loi est impersonnelle, si la loi est impersonnelle, que la loi soit faite et qu’elle soit interprétée. Si les gens veulent qu’on mette une clause spécifique concernant le chef de l’Etat actuellement, c’est là où, la loi n’est plus impersonnelle. Et je n’ai pas besoin d’épiloguer sur le sujet parce qu’ils savent ce qu’ils sont en train de faire. Ils savent qu’ils sont en train de narguer le peuple. Au fond d’eux-mêmes, ils savent qu’ils sont au service de quelqu’un. Ils savent qu’ils le font dans leur intérêt personnel et non dans celui du peuple togolais. Ils savent que la solution qu’ils préconisent n’est pas la meilleure, n’est pas la bonne pour le peuple togolais.


Dans cette condition, je n’ai pas besoin de raisonner plus longtemps pour essayer d’argumenter. Seulement, je veux dire que chacun d’entre nous répondra de ce qu’il a fait devant l’histoire. Ce ne serait pas une responsabilité juridique, mais il y a une responsabilité morale. Il faudrait que lorsque je fais le bilan de ce qu’a été ma vie sur cette terre, que je puisse avoir une conscience tranquille. L’histoire montre que lorsqu’on se met au service des causes personnelles avec zèle, on finit par perdre. Dans cette condition, j’en appelle à la responsabilité des uns et des autres, il n’y a pas lieu de narguer un peuple. Parce que nous passerons, eux-aussi passeront, mais le peuple demeurera et ce que nous avons pu faire, ce que nous avons pu dire reste et restera.


A quoi doit-on s’attendre après cette conférence de presse ?


Dans le cadre de cette conférence de presse, nous avons dit que sur plusieurs points, il y a une sorte de consensus qui a été déjà réalisé et sur ces points, il faut que les réformes passent sans attendre. Sur d’autres points, certainement, il faudrait approfondir les discussions et nous avons dit que nous en appelons au dialogue. Pourquoi ? Parce qu’il faut voir que la situation que nous vivons aujourd’hui est en relation avec les évènements de 2005. Et c’est cet accord de 2006 qui a permis de dire qu’on doit faire les réformes pour éviter la répétition de cette situation. Ce qu’on pourrait appeler les garantis de non répétition. Dans ce document, il était question de dialogue, un dialogue franc. Pour voter une loi, on n’a pas forcément besoin d’un dialogue. Mais lorsqu’il s’agit des principes fondamentaux, il s’agit d’une Constitution, bien évidement dans cette condition, c’est quelque chose de plus sacré. Et cette démarche de dialogue de bonne foi, on ne doit pas se dire qu’on est en position de faiblesse et que les réformes se feront selon notre bon vouloir. C’est ce qui semble se faire actuellement et je peux me demander un seul instant, UNIR qui dit qu’on fera les réformes à condition que le chef de l’Etat se représente.


A cause d’une seule personne, ils acceptent bloquer tout le système d’autant plus qu’on ne leur demande pas de mettre dans le document qu’il ne se présentera pas. Si c’est ce qu’on demandait, on dirait qu’il ait une certaine intelligente, personne n’a demandé cela. Faisons la loi telle qu’elle est, sans viser personne. Et le reste fera l’objet d’une interprétation éventuellement. Ce n’est pas un parti politique d’interpréter cette loi. S’ils veulent qu’on l’inscrive comme cela, qu’ils fassent l’amendement. Qu’ils formulent, qu’ils disent voici ce que nous voulons. Et qu’ils le fassent en leur âme et conscience. La situation actuelle, c’est qu’ils sont en train de narguer l’opposition. Vous savez que cela peut se faire pour un temps et cela peut se faire pour une partie du peuple. Mais ma conviction profonde est que tout cela est éphémère. Cela ne peut être que pour un temps. Ca va finir et prions le Seigneur que chacun ait une longue vie pour pouvoir voir comme cela va finir. Cela vaut également pour eux aussi. Qu’ils voient comment on aurait pu diriger notre pays, comment on peut se mettre au service du pays et ce qu’est la gouvernance d’un pays.


On remarque depuis un certain temps, et c’est un constat partagé par tous, une démobilisation au niveau de la population. Comment allez-vous y prendre pour réveiller ces populations et provoquer en elles cette envie de se lever pour défendre leurs droits ?


Oui, ce que vous dites n’est pas faut, il y a une démobilisation au niveau du peuple. Et je crois que le travail que ne nous faisons en nous mettant assemble, c’est déjà un pas. Et parce que les gens pensent que nos actions sont divergentes et par ricochet on n’agit pas ensemble. Je crois qu’on a obtenu 11 partis politiques ensemble et aujourd’hui nous nous disons que ce n’est pas un groupe fermé. Tout le monde peut retrouver sa place dans le cadre de cette formation et moi je dirais que même si les gens venant du pouvoir voulais s’associer individuellement à ce mouvement, il doit être accueilli à bras ouvert dans le cadre de ses activités. Nous n’avons pas d’autres moyens que de continuer à parler à ce peuple. La pédagogie voudrait qu’on répète ce qui a été dit, ce qui doit se faire ; tout en tirant des leçons du passé, éviter des erreurs commis par le passé. Il y a eu des coalitions qui ont été faites et ont fini à queue de poisson. Et ce n’est pas le fait qu’on se sépare qui soit grave. C’est surtout le fait qu’en se séparant, on se dit des choses, parfois très graves et qui sont de nature à démobiliser et je crois qu’aujourd’hui, nous sommes dans une logique qui n’est forcément dans une logique électorale, mais obtenir des réformes dans l’intérêt des Togolais. Sur la base de cette logique, on espère que d’autres viendront rejoindre le mouvement. On peut espérer travailler et aboutir à ces réformes qui ne sont pas faites contre qui que ce soit, mais dans l’intérêt du peuple togolais….


Au PSR, comment comptez-vous mobiliser le peuple pour qu’il sorte enfin de son long sommeil ?


Vous savez, les propos que nous sommes en train de tenir actuellement avec vous, je crois que grâce à vous, cela fait partir des actions que nous menons. Les sensibilisations que nous faisons, les réunions que nous faisons avec nos militants, les interviews que nous donnons, ce sont des messages que nous donnons. Il y a aussi les sensibilisations de proximité que nous faisons pour que les gens comprennent que ce n’est pas une affaire d’une personne. Rappelez-vous, la dernière fois je le disais, dans d’autres pays, parce qu’il y a des problèmes, mêmes les religieux sortent dans la rue. C’est pour dire qu’il y a des problèmes qui transcendent des considérations politiques, des considérations religieuses, sociales. Donc, c’est simplement le citoyen qui agit. Cela interpelle tout le monde et je crois que c’est ce que nous devons faire et le faire sans violence. Et le faire peut-être dans un esprit de construction et non dans celui de démolition de sorte que les choses puissent se faire et c’est sur la base de cette conviction que nous partageons au sein du PSR. Vous savez, ce n’est pas le nombre des individus qui détermine la qualité de leur réflexion, et je sais que ce que je viens de dire ; ce sont des valeurs fondamentalement partagées au sein du PSR. Et ce n’est pas pour rien que dans nos propos, dans nos conférences, nous insistons sur les valeurs, parce que tout ce qui se fait sans valeur, cela ne peut pas être une construction durable. Et ces valeurs ne sont en quelque sorte importées comme le diront certains. Nos lois recèlent d’un certain nombre de valeurs.


Je le disais souvent, aucune famille ne tolère le vol. Même un père qui vole dira à son enfant de ne pas voler. Mais quelle différence y a-t-il entre aller voler des poules dans un poulailler de quelqu’un et faire des détournements des fonds de l’Etat ? On pourrait bien applaudir celui-là qui a détourné des fonds alors que celui qui a volé peut-être une moto est traité avec une certaine violence. Mais le détournement aussi, dans une certaine mesure, est un vol. Aujourd’hui, nous avons bafoué toutes ses valeurs. Et je ne crois pas aussi que la politique soit amorale. La politique exige une certaine morale et les gens pensent parce que nous avons la force, parce nous nous sommes au pouvoir, nous pouvons nous permettre tout. Et ceux qui sont en face de nous ne pourrons rien contre nous. Non. Ce n’est pas cela la politique. La politique, c’est de chercher le bien-être, le mieux-être d’une plus grande majorité et lorsque votre conscience vous dites que vous n’êtes pas dans cette voie, il faut savoir arrêter. Je crois que le PSR fait son travail de sensibilisation et de formation et d’éducation et, tôt ou tard, cela aboutira.


Comment préparez-vous les prochaines législatives au niveau du PSR ?


Vous s’avez il n’y a pas une période donnée pour les préparations. Tout ce que nous faisons tous les jours, nos descentes sur le terrain, des réunions. Bien évidement, le PSR est un parti qui a des moyens extrêmement limités. Nous pouvons dire qu’aujourd’hui nous sommes dans le cadre d’une coalition en attendant que nous puissions définir ensemble l’action que nous mènerons, en tout cas, comment les choses seront reparties, nous faisons ce travail de terrain et nous ciblons des zones qui peuvent être considérer comme pour nous des zones prioritaires, où nous aurons forcement des candidats, où il faut intensifier nos actions. Quand on a des moyens limités, il faut éviter de s’éparpiller sur l’assemble du territoire. En attendant certainement que nous ayons des moyens beaucoup plus importants, nous avons identifié des zones où nous commençons le travail, nous avons des structures locales et le moment venu nous allons les finaliser et nous espérons que jusque-là, les réformes dignes de ce nom se feront.


Un mot de la fin ?


C’est véritablement un mot d’espoir, et moi je le répète toujours, si j’avais perdu tout espoir je n’agirai pas. Et je demande au peuple togolais de ne pas perdre espoir, parce que quand on perd l’espoir, on abandonne alors que nous n’avons pas le droit d’abandonné. Je sais que les choses changeront et je ne peux pas le dire avec certitude quand est-ce que cela changera mais l’histoire nous enseigne que tout ce qui existe a perd son contraire et que les choses avanceront. Mais pour que cela soit ainsi, il faudrait que nous tous nous sentons tous concerner. Il faut reconnaitre que sur beaucoup de chose, les togolais ne se sentent pas concerner. Nous les choses changeront mais personne ne viendra changer cela à notre place. Il faut que chacun d’entre nous se sente concerner et que nous nous mettions au travail et je suis persuadé que cela changera plus vite qu’on l’imaginait. Donc courage, persévérance et espoir.


Merci Professeur Komi Wolou


C’est moi qui vous remercie


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