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Les tractations pour la formation d’un nouveau gouvernement dominent les quotidiens et hebdomadaires marocains

Maroc - Societe
Les quotidiens et hebdomadaires marocains parus ce samedi consacrent de larges commentaires aux tractations en cours pour la formation d’un nouveau gouvernement.
+Assabah+ affirme que le chef du gouvernement désigné Abdelilah Benkirane, chargé de former une nouvelle équipe, semble adopter l’"option facile", en l’occurrence la formation d’un "nouveau gouvernement" avec une "ancienne majorité" parlementaire.

Selon lui, former un gouvernement "fort", avec une "majorité homogène" n’est pas seulement une "revendication légitime" des partis, dont l’une de leur existence politique est la participation au gouvernement et l’application de leur programme, mais également une "revendication populaire" pour "renforcer le front de la défense des principaux dossiers" des citoyens, qui ne peuvent être résolus par "une majorité molle, qui risque de s’effondrer à tout moment".

Pour +Al Alam+, le processus devient "ennuyeux" et "écœurant", car, explique-t-il, ce qui se passe "dénote un manque de crédibilité" et révèle que des partenaires ont "immolé l’intérêt de la nation" pour des "calculs politiciens étroits", qui visent à "écarter" un parti et "affaiblir" un autre.

La publication estime que les Marocains attendaient des acteurs politiques d’accorder de l’attention au développement du "projet politique général" dans le pays, qui a franchi des phases importantes dans un processus de réforme engagé par le Roi Mohammed VI depuis plus de 17 ans.

Pour +Bayane Al Yaoum+, le Maroc a besoin de partis "légitimes" et "crédibles", qui disposent d’"outils de gestion et de communication fondés sur la clarté et la transparence".

Le quotidien explique que la valeur de ces partis ne doit pas être "mesurée uniquement à l’aune des résultats des élections et au nombre de sièges, si importants soient-ils", mais par "leur poids politique et leur capacité à trouver les solutions" aux différents problèmes du pays.

Commentant les tractations en cours pour la formation d’un nouveau gouvernement, +Finances News Hebdo+ indique qu’"un gouvernement sans le parti de l’Istiqlal, que beaucoup réclament subrepticement au sein de la classe politique, se dessine de plus en plus. Quand bien même le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane avait fait la promesse de marcher main dans la main avec Chabat".

Le chef du gouvernement "a désormais les mains moins liées (…) Il dispose d’une marge de manœuvre beaucoup plus importante", relève l’éditorialiste.

Pour +Challenge+, les mois qui sont passés en tractations ont "montré les limites de la pratique et de la culture politique dans notre pays".

"C’est l’imprévisible qui a permis de libérer le chef du gouvernement de ses engagements à l’égard du parti de l’Istiqlal", estime l’hebdomadaire.

Pour la +Vie Eco+, à l’occasion des tractations qui précèdent habituellement la constitution d’un nouveau gouvernement, la question des politiques publiques revient au-devant de la scène, précisant que les accidents de la circulation et la corruption "sont des problématiques qui illustrent l’indigence des politiques publiques".

Pour des questions comme celles-là, "il n’y a pas de recettes miracles ni de formules prêtes à l’emploi, encore moins de modèles transposables. Chaque pays a trouvé ses propres ingrédients parce que les causes de fléaux de ce genre sont très souvent à rechercher dans le modèle et le système de valeurs de chaque société", fait-t-il savoir.

Il estime que sans deux ingrédients communs aux expériences qui réussissent, en l’occurrence la volonté politique et la fermeté, "on continuera de tourner en rond en dilapidant l’argent du contribuable".