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La défaite en finale de la CAN dames et l'insécurité au menu des journaux camerounais

Cameroun - Societe

La défaite, samedi à domicile, des «Lionnes indomptables» en finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football, mais aussi les émeutes en zone anglophone ont constitué les principaux sujets traités par les journaux camerounais parus lundi.


Les «Lionnes» perdent encore face au Nigeria, se désole The Guardian Post qui constate que la sélection féminine de ce pays voisin est devenue la bête noire des Camerounaises, qui à l’heure de briser le signe indien n’ont fait que respecter une tradition désormais établie.

«Les Nigérianes font encore plier l’échine aux ‘’Lionnes’’», renchérit Emergence alors que, pour Le Jour, l’histoire des finales de CAN féminine de football entre le Cameroun et le Nigeria est restée têtue.

Et de se souvenir qu’en 2004, le Cameroun perdait en finale à Johannesburg (Afrique du Sud) sur le score de 5 buts à 0 face à la même équipe tout comme en 1991, lors de la 1ère édition en aller et retour.

«Les ‘’Lionnes’’ ont manqué de prendre leur revanche au cours d’un match qu’elles ont pourtant largement dominé, en s’offrant plusieurs occasions de buts.»

Le Nigeria est champion, titre sobrement le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune pour qui le président Biya, qui est resté fair-play, aurait certainement préféré remettre le trophée à la capitaine Christine Manie, mais a gardé le sourire au moment de couronner officiellement le Nigeria, vainqueur du tournoi pour la 10ème fois.

Il s’agit désormais d’«un règne absolu en Afrique» auquel le Cameroun a tenté de mettre fin, tranche le bihebdomadaire La Météo.

C’est d’un «rêve brisé» qu’il s’agit, selon Mutations, mais tout n’est pas perdu pour autant : Gabrielle Aboudi Onguene a été élue meilleure joueuse du tournoi, alors que trois de ses coéquipières sont elles aussi retenues dans le Onze majeur du tournoi.

Sur la prestation des Lionnes indomptables, se console néanmoins La Météo, le coach Enow Ngachu et ses pouliches ont émerveillé, donné du plaisir et du bonheur à tout un peuple mais sont tombées les armes à la main en finale.

«Malédiction : les dessous d’un échec» est le titre qui barre la couverture du bihebdomadaire Le Soir, pour qui la mise à l’écart des chefs traditionnels de Mfandena, le site où a été construit le stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé, la veille de la finale de la compétition et au profit de dignitaires d’une autre région, serait la cause principale de la défaite.

Si elles sont tombées si près du but, renchérit l’hebdomadaire La Météo Sports, toujours dans le registre de l’irrationnel, c’est parce que «les marabouts n’ont pas été payés» : des charlatans, venus du département de la Haute-Sanaga (Centre), n’ont pas reçu les 30 millions FCFA promis par le gouvernement pour leurs bons et loyaux services tout au long de la CAN.

«Les riverais du stade omnisports évoquent la colère de leurs ancêtres, qui réclament toujours le paiement de leurs indemnités, eux qui avaient offert le terrain à l’Etat en 1972.»

Loi des joutes sportives, La Météo a retrouvé celui qui, dans les régions anglophones en proie aux émeutes, annonce la «République d’Ambazonie», un État autoproclamé indépendant en décembre 1999 par quelques indépendantistes et extrémistes de l'ancien Cameroun sous colonie britannique.

Photos à l’appui, le journal décrit la vie et l’oeuvre d’un certain Martin Ekelenge, qui après avoir servi au sein de l’armée américaine et des forces de l’Organisation du traité de l'Atlantique Nord (Otan), a juré de défendre une partie du territoire camerounais coincée entre le pays et le Sud-Est du Nigeria.

Sur les réseaux sociaux, il multiplie également des appels et autres avertissements enflammés, et a créé un groupe d’échanges dans le but de perpétuer sa propagande sécessionniste.

Et le journal de s’en prendre à ceux-là qui, profitant de mécontentements corporatistes des avocats et enseignants d’expression anglaise, se servent de leurs doléances, déjà en passe de trouver des solutions au niveau du gouvernement de la République, pour nourrir une insurrection sur fond de velléités séparatistes.

Les enseignants en grève qualifient de «bêtises» les mesures d'apaisement annoncées par le gouvernement, annonce The Guardian Post qui se fait l’écho de la détermination des dispensateurs du savoir mais aussi des auxiliaires de justice, plus que jamais décidés à ne pas lâcher prise.


Cameroon Tribune, pour sa part, préfère relayer un communiqué des élites, sénateurs et députés de l'Assemblée nationale originaires de la région du Nord-Ouest, qui appellent à la paix et à la reprise du travail dans les écoles de la zone anglophone.

Les signataires de l’appel soulignent la volonté du gouvernement d'accorder une attention particulière aux griefs des enseignants et des avocats à travers un dialogue constructif, ainsi que le témoigne le chef de l'Etat, qui dans un souci d’apaisement a envoyé le Premier ministre au dialogue avec les protestataires et la société civile les 25 et 26 novembre derniers à Bamenda.