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Eperviers : Nibombé Daré met tout le monde à sa place

Togo - Sport
Dans une interview qu'il a accordée à africatopsports.com, l’ancien longiligne défenseur des Eperviers, Nibombé Daré, passe en revue l’actualité de la sélection nationale. Comme on le lui reconnaît, il n’est pas allé au dos de la cuillère pour distribuer ses cartes.
Nibombé Daré, dans cet entretien déclare que lui aussi ne comprend pas le rôle confié au sélectionneur adjoint Jean-Paul Abalo et affirme en a fait part au président du Comité exécutif de la Fédération togolaise de football, Guy Kossi Akpovy.

Des dernières prestations des Eperviers, l’ancien dossard 2 des Eperviers estime que "les inquiétudes sont grandes, mais le coach a suffisamment d’expérience pour tirer les bonnes conclusions qui seront utiles à l’équipe, afin qu’elle soit prête pour la CAN Gabon 2017". "On doit rester optimiste", a-t-il dit.

En ce qui concerne la situation de Kossi Agassa et Emmanuel Adébayor (sans club) et Alaixys Romao, Serge Akakpo et Serge Gakpé (qui ne jouent pas beaucoup dans leur club), le futur entraîneur diplômé de l’UEFA s’en inquiète.

« L’expérience plaide en leur faveur, mais pas le rythme des matchs, or il va falloir concilier les deux pour optimiser leur performance », regrette-t-il. Et de rappeler à Claude Le Roy que « les Eperviers sont très forts là où on les attend le moins ».

Toutefois, tacle-t-il, « se fixer les quarts de finale comme objectif à atteindre en cette CAN 2017 est un manque d’ambition et un argument préparé pour justifier un éventuel échec ». Claude Le Roy et ses soutiens apprécieront.

Selon lui, Emmanuel Shéyi Adébayor « a déjà 3 Coupes d’Afrique des nations à son compteur avec un but. Aujourd’hui, ce n’est pas forcément d’une préparation spécifique dont il a besoin, mais d’un travail collectif en club avec de la compétition ». En clair, ce que le staff technique doit faire actuellement pour le faire renaître s’apparente à une gageure.

Bien que la colonne vertébrale de la sélection togolaise soit en panne, la seule solution pour qu’elle fasse une bonne campagne au Gabon, propose-t-il, c’est qu’elle soit « soutenue afin d’assembler les forces pour s’appuyer sur le collectif que sur les individualités ». Dans ce cas, un gros travail psychologique doit être fait.

L’ancien joueur en reconversion n’est pas convaincu par le management du sélectionneur principal des Eperviers "où les moindres contrariétés se transforment en menaces de départ à la tête de l’équipe".

"Nous ne sommes plus à l’époque où l’homme noir dans son propre pays doit toujours ou nécessairement dire oui à tout ce que dit l’homme blanc, même si c’est pour notre propre bien", a-t-il lâché.

A.H.