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Claude Le Roy sur les dents

Togo - Sport
Le début de la phase finale de la CAN qui se déroule au Gabon du 14 janvier au 5 février 2017, c’est à moins de quarante jours. Claude Le Roy, le sélectionneur principal, fait le point sur les préparatifs, tacle par-ci, avertit par-là. Panorama !
Les dernières sorties des Eperviers ne sont pas rassurantes. Bon nombre de Togolais restent dubitatifs sur la capacité de la sélection nationale à mieux faire qu’en Afrique du Sud en 2013, sinon mieux. Lors de cette phase finale, le Togo a atteint pour la première fois de son histoire les quarts de finale. Le Burkina Faso, futur finaliste malheureux, lui avait barré la route. Malgré certains signes précurseurs inquiétants, Claude Le Roy, sur une chaîne privée de la place, reste convaincu qu’il est sur le bon chemin.
Des piques

«Je suis satisfait du travail qui a été fait depuis que je suis arrivé ici à Lomé. Je suis satisfait du match contre le Maroc. On a fait un match de grande qualité, surtout une première heure énorme. Après on a perdu 2-1, ce qui constitue une péripétie dans une préparation. Contre les Comores, on a fait un très bon début de match. Et après, dans la demi-heure qui a suivi et le premier quart d’heure de la deuxième mi-temps, on a été très pauvre techniquement et tactiquement », s’auto-félicite le sélectionneur français. Il tire donc un bilan positif du stage de Tunisie et de Maroc. Toutefois, « on n’est pas dupe et on sait qu’il y a dans notre groupe trois équipes (Côte d’Ivoire, RDC et Maroc, NDLR) qui peuvent être championnes d’Afrique », glisse-t-il.

Pour ceux qui critiquent la pauvreté du jeu des Eperviers, il s’emporte : « Je ne suis pas là pour être supporter des supporters. Mon métier c’est de diriger une équipe, et ceux qui disent vox populi, vox dei pour moi se trompent complètement. Ils n’ont qu’à aller voir ailleurs ». Tout en reconnaissant que la charnière défensive et le milieu ont des problèmes, le consultant de Canal+ fait toujours confiance au portier Kossi Agassa qui manque, selon lui de successeur. Et il ne tarit pas d’éloges à son égard.

Faire renaître Emmanuel Adébayor

Le capitaine des Eperviers est sans club depuis sa pige de six mois à Crystal Palace en Angleterre. Aujourd’hui, il est de plus en plus contesté dans l’opinion et même au sein du nid des Eperviers. Emmanuel Adébayor tente de faire taire les critiques en son encontre. D’abord il a dit qu’il ne jouera pas à la prochaine CAN s’il n’est pas en forme. Ensuite il a confié, il y a quelques jours, qu’il va retrouver bientôt un club. Qu’est-ce qui se cache derrière ces sorties si ce n’est que « Tovia » n’est pas en confiance d’où son profil bas ?

A Lomé, du haut de sa personne, l’ancien monégasque enchaîne les entraînements individuels sous la houlette de Claude Le Roy et de son compagnon de route Sébastien Migné. « Une préparation physique individuelle avec un préparateur physique c’est bon, mais les salles de musculation ne sont pas un terrain de football. S’il ne s’entraîne pas, il perdra petit à petit le pied, c’est-à-dire le contact avec un ballon au quotidien, les prises de balle, les petits appuis, le travail devant le but, les courses croisées, les courses contrariées, bref tout ce qui fait d’un footballeur un joueur de haut niveau », explique le principal sélectionneur du Togo. Avant d’ajouter que son protégé retrouve peu à peu toutes les facultés d’attaquant. Cet exercice va durer un mois, ajoute-t-il.

Si l’intéressé entretient le flou sur sa participation à la CAN 2017, Claude Le Roy, lui, est on ne peut plus clair : « de toutes les manières, on a besoin d’Adébayor à tous points de vue…Je pense aussi que psychologiquement, il est important dans le groupe et sera probablement la tête de pont des 23 Eperviers qui seront au Gabon. Il fait beaucoup d’efforts pour ça ».

Avertissement

Accusé d’avoir fait participer au stage de Tunisie et du Maroc des internationaux traînant des bobos, le Head coach avertit les joueurs tricheurs. Au regroupement de Dakar au Sénégal, à partir du 1er janvier 2017, les joueurs vont « travailler la première semaine comme des fous sur tous les plans, c’est-à-dire physiquement, techniquement, tactiquement », prévient le « sorcier blanc ». Et de renchérir : « Personne n’aura droit aux pleurnicheries. Ceux qui savent qu’ils ne sont pas capables de supporter ce travail peuvent rester à la maison. Ce sera un stage difficile parce qu’on a à préparer le match du 16 janvier contre la Côte d’Ivoire et il faut qu’on soit prêt ».

Le suspense jusqu’au bout

Bien que le staff technique ait rendu publique, quatre jours seulement après la qualification, la liste des internationaux susceptibles de prendre part à la messe continentale, le sélectionneur ne révélera la liste définitive qu’une fois dans la capitale sénégalaise. Probablement 26 joueurs seront du voyage et seuls 23 iront au Gabon. On sait qu’une première liste sera remise à la Confédération africaine de football (CAF) au plus tard le 4 janvier 2017. « Mais les joueurs qui ne seront pas sur cette liste resteront avec nous jusqu’à la fin du stage parce qu’on ne peut pas faire un camp d’entrainement à 23 », informe celui qui a promené sa bosse un peu partout sur le continent.

Le patron des Eperviers se réjouit que Peniel Mlapa ait obtenu le feu vert de la Fédération internationale de football association (FIFA) pour arborer la tunique jaune. Il espère qu’un jour, Gilles Sunu, changera d’avis. Même si Jean-Eudes Aholou défend les couleurs des jeunes de la Côte d’Ivoire, le pays de sa maman, Claude Le Roy ne désespère guère et croit fermement « qu’un jour il rejoindra les Eperviers ».


A.H