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Revue de presse du jeudi 8 décembre 2016

Togo -
Les enseignants durcissent le ton. Leurs mouvements d’humeur ont pris de l’ampleur de sorte que le ministre des Enseignements primaire et secondaire est sorti de son indifférence pour discuter avec les grévistes.
« Grèves et mouvements d’humeur répétés des enseignants : Lomé ; Sokodé, Dapaong en ébullition », s’enflamme le bihebdomadaire ‘’Le Correcteur’’. Le Journal tacle le régime qui, selon lui, n’accorde pas une place importante à l’éducation et considère les organisations de la société civile comme complices du statu quo.

« Ces mouvements d’humeur parviendront-ils à faire entendre raison à Faure Gnassingbé et ses amis qui ont toujours considéré les richesses nationales du Togo comme leur propriété privée et les autres citoyens comme leurs manœuvres ? », s’interroge le journal.

« Les élèves ont pris d’assaut les rues à Lomé et à l’intérieur du pays », titre ‘’Forum de la Semaine’’ qui écrit que « dans leur furie, les élèves surexcités, usent de la force et de la violence pour faire rallier leurs camarades à leurs causes ».

« Aux dernières nouvelles, le ministre des Enseignements primaire et secondaire et de la Formation professionnelle, Komi Paalamwé Tchakpélé rencontre dans l’après-midi de ce jeudi, les responsables de la coordination des quatre syndicats des enseignants », tempère l’auteur de l’article.

‘’Liberté’’ rajoute : « Récurrence de la grève des enseignants, après Dapaong, les élèves envahissent les rues à Lomé, Mango et Sokodé ». Selon cet article, « restés en retrait lors des premiers jours de manifestation, les élèves de Lomé ont fini par rentrer dans la danse, et ce mercredi, plusieurs écoles ont été touchées par la réaction des apprenants à cause des mouvements de grève ». Et d’ajouter que les ministres « Komi Tchakpélé et Georges Aïdam sont obligés de composer avec les syndicats engagés dans les mouvements de grève » pour une sortie de crise.

‘’Le Rendez-Vous’’, à sa manchette, est revenu sur la présidentielle gambienne et titre : « Jusqu’où ira le « Bébé Gnass » avec sa douce dictature ? ». Ce journal compare le règne du futur ex-président de la Gambie, Yahya Jammeh, à celui de Faure Gnassingbé qui, estime-t-il, a la particularité de s’accrocher au pouvoir pour protéger « un héritage ».

« Même si vous croyez être en train de construire un paradis, l’Etat, c’est une continuité. Donnez la chance à un autre d’essayer et les Togolais verront si votre œuvre était vraiment un paradis… », incite le confrère dans son analyse.

A.H.