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Eperviers : Les doutes légitimes

Togo - Sport
Qualifiés à la dernière minute pour la CAN Gabon 2017, les Eperviers ont entamé depuis octobre 2016 leurs préparatifs avec des résultats en dents de scie. Si certains milieux doutent de la capacité du capitaine Emmanuel Adébayor et les siens à faire au moins bien qu’en Afrique du Sud, en 2013, c’est-à-dire en accédant au second tour, Claude Le Roy, sélectionneur national, reste serein.
Le football togolais traverse une nouvelle ère. La Fédération togolaise de football (FTF) est désormais dirigée par la liste « Nouvel Elan » incarnée par Guy Kossi Akpovy et son équipe. Les championnats nationaux ont repris. Cerise sur le gâteau, les Eperviers se sont qualifiés pour la 31ième édition de la CAN qui a lieu du 14 janvier au 5 février 2017 au Gabon.

Dans cette embellie se cachent de petits détails qui risquent de déteindre sur les prestations des Eperviers lors de la phase finale de la plus prestigieuse des compétitions de la Confédération africaine de football (CAF).

En effet, la bande à Claude Le Roy a bien entamé ses préparatifs de la compétition avec deux victoires laborieuses contre l’Ouganda et le Mozambique au stade de Kégué. Le second stage de préparatif en Tunisie et au Maroc s’est mal passé avec à la clé deux rencontres au cours desquelles les Eperviers étaient totalement méconnaissables, limités physiquement... L’autre aspect alarmant est notable dans le choix du staff technique qui a fait voyager des joueurs blessés alors qu’il y a plusieurs autres laissés à quai.

Kossi Agassa et Emmanuel Adébayor qui faisaient la pluie et le beau temps sont aujourd’hui au soir de leur carrière. De plus, ils sont sans club et ne répondent plus comme avant. Si le technicien Breton continue de leur faire confiance, il a eu le courage de recommander au capitaine des Eperviers de s’inscrire dans un club local, afin de disputer la 7ième édition du tournoi de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) qui s’est déroulé à Lomé du 26 novembre au 3 décembre 2016. Une invitation que l’intéressé a déclinée.

Face aux critiques, le sélectionneur national dira publiquement qu’Emmanuel Adébayor a perdu les facultés de buteur. Toutefois, il est convaincu qu’il retrouve toutes ses capacités avant le départ pour le Gabon. L’attaquant même dit qu’il ne jouera à la CAN que s’il est en forme. C’est dire qu’il est en plein doute à moins de quarante jours du début de la compétition. Tout le monde sait ce qu’il peut apporter à la sélection nationale s’il est en possession de tous ses moyens.

Comment trouver les moyens pour financer la campagne ? C’est une question qui revient régulièrement à partir du moment où les comptes de la CAN 2013 ne sont toujours pas faits malgré le courrier de l’ancien Premier ministre Arthème Ahoomey-Zunuqui, demandant à un certain Adji Otèth Ayassor, alors argentier du pays, de publier les résultats des audits. On comprend dès lors que les malversations présumées touchent des individus que certains hauts placés protègent.

Depuis la qualification du Togo pour la prochaine CAN, les réseaux obscurs qui gravitent autour de la FTF et du ministère en charge des Sports sont redevenus actifs. Ce sont eux qui polluent souvent l’ambiance dans le nid des Eperviers. Et des sources rappellent qu’ils font tout pour avoir leur part du gâteau, la participation à une phase finale étant une occasion de puiser dans les deniers publics.

Le staff technique des Eperviers n’est pas exempt de reproches. Il s’obstine à ne pas convoquer certains internationaux alors qu’à l’étape actuelle, ils peuvent beaucoup apporter à l’équipe. Les observateurs avisés citent souvent les cas de Womé Dové, de Mani Sapool.

L’intégration des binationaux, pour ne citer que l’exemple de Peniel Mlapa de Bochum en Allemagne, est un sujet qui est aussi sur le tapis.

Le stage du Sénégal en début janvier prochain pour boucler les préparatifs suscite curiosité dans des milieux sportifs. Beaucoup ne comprennent toujours pas le choix de ce pays qui n’a pas le même climat que le Gabon.

Les relations orageuses, de temps en temps, entre Claude Le Roy et son employeur immédiat ne sont pas sans conséquence. Même si le dire hérisse des cheveux sur certaines têtes.

Tous ces griefs soulevés constituent des gènes qui risquentd’impacter sur les prestations des Eperviers lors de la CAN. En dépit de la nature de ces signes précurseurs, Claude Le Roy, particulièrement, donne l’impression de ne pas s’en préoccuper. Et c’est là où cela devient inquiétant.

A.H.