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Revue de presse du mardi 6 décembre 2016

Togo -
La défaite de Yahya Jammeh qui a présidé la Gambie d’une main de fer pendant plus de deux décennies inspire toujours des articles dans les journaux togolais privés parus ce matin. Beaucoup sont revenus sur la portée du départ du dictateur dans leurs colonnes.
« Après Yahya Jammeh en Gambie, le rêve du pouvoir à vie de Faure davantage hypothéqué », titre L’ALTERNATIVE.

L’auteur de l’article estime que « l’homme qui représentait, avec Faure Gnassingbé, les deux potentats de l’Afrique de l’Ouest, vient ainsi de fausser compagnie au Togolais ». La situation économique difficile du pays, une meilleure organisation de l’opposition, la mobilisation de la diaspora et l’effritement du pouvoir gambien au fil des années sont les causes de la défaite inattendue du marabout guérisseur du Sida, explique ce journal qui interpelle les opposants togolais à s’en inspirer.

FORUME DE LA SEMAINE, le quotidien privé, reprend « les trois observations de Gerry Taama » à sa une.

L’opposant togolais souligne que la première leçon à retenir de la défaite de Yahya Jammeh « est que l’alternance est d’abord une histoire d’homme et non de système politique », la seconde « toutes les oppositions ne se valent pas » et la dernière « le Togo est esclave du mal ethnique ». Malgré tout, l’alternance sera possible en 2020. Il faut alors oublier les Gambiens et s’employer davantage pour le cas togolais, écrit l’opposant.

LE COMBAT DU PEUPLE, bien que séduit par le courage du futur ancien président gambien qui a accepté sa défaite, charge :

« Yahya Jammeh, soutenu par une junte militaire, a dirigé d’une main de fer la Gambie, un petit pays enclavé dans le Sénégal. Présenté par les médias internationaux comme un dictateur impitoyable, un tyran sanguinaire sans état d’âme, ce militaire « civilisé » ne plaisante pas avec les Occidentaux qu’il aime à traiter avec tous les mépris ». En dépit de son parcours politique sombre, il « a pris de court tous les politologues, les analystes et les observateurs de par le monde », ajoute-t-il le journal.

Le quotidien LIBERTE, est aussi revenu sur la dernière présidentielle gambienne. Dans une interview accordée au président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), Jean-Pierre Fabre est admiratif de la détermination du peuple gambien et des institutions de ce pays qui ont rendu l’alternance politique possible au moment même où beaucoup tablaient sur la réélection sans problème du potentat.

« La dictature de Yahya Jammeh n’a rien à envier à celle du clan Gnassingbé, même si au Togo, le pouvoir le plus pervers, recourt à des artifices cosmétiques pour se ménager la complaisance de la communauté internationale », tacle Jean-Pierre Fabre. Et d’ajouter : « aujourd’hui l’alternance politique est la règle partout et désormais en Afrique de l’ouest avec la dernière présidentielle en Gambie ».

A.H.