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Projet PROMOCIV : 160 jeunes togolais crient à l’escroquerie

Togo - Societe
Il y a quelques semaines encore, aux grands carrefours des artères de Lomé, on note la présence de jeunes Togolais, hommes et femmes en chasuble orange derrière lequel est écrit « PROMOCIV », rappelant aux usagers de la route, les dispositions du code de la route. Que sont devenus ces jeunes et l’initiative dénommée projet de Promotion du civisme au Togo (PROMOCIV) ?
En conférence de presse ce lundi à Lomé, ces jeunes togolais, 160 au total dont une première vague de 40 titulaires d’un Master, recrutés en mai dernier par un certain Oscar Attiogbé et une seconde vague de 120 titulaires d’une maîtrise recrutés en juillet 2016 par le truchement de l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE) et l’Agence nationale de volontariat au Togo (ANVT), se retrouvent à la maison parce que les responsables du projets ont disparu.

Selon eux, il s’agit purement et simplement d’une affaire d’escroquerie savamment mise en place pour soutirer de l’argent aux jeunes togolais diplômés, à la quête d’un emploi. Et pour cause, pour être recrutés, les 120 agents de la 2ème vague de PROMOCIV disent avoir versé, suivant les critères de sélection, une caution de 50.000 francs CFA, somme qui a été versée par tous et un autre montant de 30.000 francs CFA au titre de la quittance de permis de conduire pour 90% d’entre eux qui n’en ont pas. Déversés dans les carrefours après une formation à peine terminée et contrairement aux objectifs poursuivis par le projet, ces jeunes ne verront même pas la couleur de leur première rémunération prévue pour le 25 septembre dernier. Les cautions qui devraient leur être retournées deux (2) mois après la prise de fonction, sont également restées non remboursables. Au cœur de cette « arnaque », un certain Saturnin Kokou Zombléwou.

« Nos exigences sont très simples. Nous demandons à ce que monsieur Saturnin Kokou Zombléwou, le coordonnateur de ce projet, soit poursuivi afin que justice soit faite. Nous lui reprochons de nous avoir pris des cautions pour garantir des places dans le projet PROMOCIV et de refuser de nous restituer ces fonds. Nous lui réclamons également un mois et demi de salaire au titre du travail que nous avons fait sur le terrain », a déclaré Gaméli Bouagbé, porte-parole des agents PROMOCIV.

Au début de ce projet, a-t-il poursuivi, il a été convenu que les agents recrutés seront affectés dans les universités pour accompagner les étudiants en code de la route et également pour l’obtention de leur permis de conduire. « Il n’était en aucun cas question de nous verser dans la rue pour faire des sensibilisations et l’éducation. Nous l’avons fait par contrainte mais aussi par amour pour notre pays parce que nous avons remarqué que la grande partie des usagers ne respectent pas le code de la route », a-t-il expliqué.

Selon les informations, une collaboration est faite avec la police et la justice pour mettre la main sur le coordonnateur du projet.

Contre l’ANPE et l’ANVT, deux (2) structures étatiques de recrutement de jeunes primo-demandeurs d’emploi, ces malheureux « Promocivois » reprochent de n’avoir pas assez investigué sur le projet et de les avoir jetés dans les mains d’un « escroc ». Ils demandent alors aux autorités togolaises de se pencher sur ce dossier.

Même escroqués, ces jeunes togolais pensent que le projet PROMOCIV reste un projet intéressant auquel il faut donner vie. Une Assemblée générale sera organisée dans les prochains jours, disent-ils, pour repenser le projet.

Telli K.